Ce dimanche, on apprenait qu’un médaillé olympique – un de plus ! – avait décidé de prendre sa retraite d’athlète. En effet, après Paula Pareto, Majlinda Kelmendi, Chizuru Arai et Antoine Valois-Fortier, c’est le Sud-Coréen, né au Japon, An Changrim qui vient d’annoncer qu’il mettait un terme à sa carrière de combattant. Formé au pays du Soleil-Levant, étudiant à l’université de Tsukuba (il sera champion universitaire japonais en individuel), ce gaucher au judo très classique (ko-uchi-gari, morote seoi-nage) de 27 ans clôt donc sa carrière sur une médaille de bronze olympique dans sa catégorie des -73kg.
Très beau judoka, An Changrim restera à la fois comme celui qui brisé l’hégémonie nippone lors des championnats du monde, avec son titre de 2018 (le premier pour un non-Japonais depuis 2009 et un autre Coréen, Wang Ki Chun) mais surtout comme le plus coriace adversaire du monstre absolu de cette catégorie depuis 2013, l’incroyable Shohei Ono. En demi-finale des Monde 2015, il arrive à revenir à égalité (un waza-ari partout) contre le désormais double champion olympique de Tenri. S’il perdra sur un ura-nage du Japonais, il restera comme l’un des très rares à avoir marqué une valeur à la star nipponne. Autre duel très serré et intense, la finale des championnats d’Asie 2018 à Jakarta (Indonésie). Un combat qui aurait pu basculer en faveur du Coréen sur un sumi-gaeshi au golden score (finalement refusé) avant que Shohei Ono ne marque sur un waza-ari très contestable. Le dernier combat entre ces deux judokas, qui se craignaient mutuellement, aura lieu en finale du Grand Chelem de Düsseldorf en février 2020.
An Changrim souhaite désormais devenir entraîneur, proposant ses services y compris à l’étranger dans un message Instagram.
Pour revoir la finale des Jeux asiatiques , c’est ici :
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