Rendez-vous majeur de la vie fédérale, l’assemblée générale de la fédération française de judo s’est déroulée ce week-end à Marseille (Bouches-du-Rhône). Que retenir de cet événement, un an seulement avant la prochaine élection à la tête de France Judo ?

Parmi les informations importantes, outre le quitus donné à une très large majorité, des précisions sur la vente du Grand Dôme de Villebon, actée lors de l’AG 2022, ont été données : le montant prévisionnel de la vente est de 14,5 millions d’euros. En y soustrayant la valeur nette comptable, ce sont près de 11,74 millions d’euros qui devraient rentrer dans les caisses de la fédération en 2024. Toujours au niveau financier, le budget fédéral pour l’année 2022 était de 32 millions d’euros, avec un solde positif de 454 000€. Le budget tournera aux alentours des 37 millions d’euros en 2023 et des 39 millions en 2024.

Au niveau sportif, une décision votée à une courte majorité (54% contre 46%) modifie une règle concernant la présence de combattants étrangers (au maximum deux) lors des compétitions par équipes. Jusqu’à maintenant, les étrangers autorisés en équipe devaient ne pas faire partie du top 100 de la ranking list mondiale et avoir deux timbres de licences dans le club pour lequel il combatte. À partir de la saison prochaine, les étrangers qui ont deux timbres de licences seront autorisés à participer, quel que soit leur classement à la ranking list mondiale.

Un autre sujet majeur de cette AG, à savoir les modifications des statuts et réglements intérieurs de la fédération, des ligues et comités départementaux, a été, lui, reporté à une date ultérieure. Une assemblée générale extraordinaire sera convoquée à cet effet, sans doute au mois de juin selon nos informations. Ces modifications de statuts, imposées par la loi « Sport » de 2022, y seront votées à l’unité et non en bloc comme cela avait été prévu initialement lors de cette AG fédérale, suite à un vote dans ce sens de la majorité des délégués nationaux. Parmi ces modifications de statuts qui seront débattues et soumises au vote plus tard dans l’année : la parité au sein des OTD (ligues et comités départementaux), le non-cumul des mandats ou bien encore le fait que les présidents de ligue ne fassent plus partie du conseil d’administration de France Judo.

Enfin, plusieurs projets, pour certains prêts à être lancés, ont été présentés à Marseille : « il y a tout d’abord un plan « commotion », explique Sébastien Mansois, directeur technique national. Un protocole a été mis en place que nous allons présenter et expliquer lors des prochaines AG de ligue et de comités. L’idée a été d’initier un processus clair concernant les commotions cérébrales qui peuvent arriver en compétition, à l’entraînement, en stage, etc. 
Ensuite, nous avons mis sur pied un plan « emploi », doté d’un fonds de 400.000€. Ce budget fédéral viendra en complément des aides de l’État et aura pour objectif de travailler à la professionnalisation et la pérennisation de l’emploi des – futurs – professeurs de judo. Cette initiative, là encore, va être diffusée lors des prochaines AG, mais aussi aux directeurs techniques régionaux (DTR), aux responsables administratif et financier (RAF) et aux conseillers techniques fédéraux (CTF).
Enfin, la refonte des diplômes fédéraux, il y en aura deux nouveaux au lieu de trois : « assistant professeur » et « certificat d’animateur fédéral ». »