Dans la continuité de ses éliminatoires, Ophélie Vellozzi (-57kg), vice championne d’Europe juniors 2020, a su prendre les commandes de son combat pour le bronze face à la Hongroise Andrea Karman. Devant au score après avoir fait parler sa hanche en bordure peu avant la mi-combat, la Française demeurait sur l’attaque, prompte à enchaîner au sol pour faire courir le chronomètre et toute proche du waza-ari awasete ippon sur son makikomi. Une belle confirmation pour la néo Blanc-Mesniloise qui débloque le compteur tricolore là où a failli son compère de club Orlando Cazorla (-66Kg) quelques minutes plus tôt. Pourtant, après avoir laissé passer l’orage des mouvements d’épaule de Giorgi Tutashvili, il était tout proche de placer son juji-gatame dans la deuxième minute. Le Géorgien peinait visiblement à s’en remettre, testant son coude en revenant péniblement à sa place. Malheureusement pas l’occasion d’en profiter pour Cazorla puisqu’il recevait rapidement un deuxième shido pour non combativité, avant que sa tentative de corps-à-corps en reprise de séquence ne l’élimine quelques secondes plus tard. Le Français pouvait se tenir la tête entre les mains, il venait de laisser passer une belle opportunité de s’offrir le premier podium continental de sa jeune carrière.

À l’issue de cette première journée, c’est la Russie qui vire en tête avec deux titres décrochés par ses masculins. D’abord en -60kg, avec Malik Karmov qui ne laisse aucune chance à l’Italien Biagio D’Angelo, vice champion du monde cadets 2015, qu’il terrasse par deux seoi-nage. Qui plus est après avoir battu en demie son compatriote tenant du titre et champion du monde juniors 2019 Konstantin Simeonidis, blessé sur l’action et contraint de laisser filer le bronze autour du cou du Turc Mihrac Akkus, sacré champion du monde cadets en 2017. Même cas de figure en -73kg, avec une demie remake de la finale des Europe juniors 2020 entre Khamzat Akhmarov et Armen Agaian qui a vu ce dernier à nouveau l’emporter pour s’offrir derrière le titre face au Géorgien Aleko Mamiashvili, déraciné sur ura-nage pour un waza-ari qu’il ne parvenait à remonter.

Un 100% de réussite en finale qui contraste avec le 25% des Allemandes, en force dans ce bloc final avec cinq représentantes. Seule Seija Ballhaus (-57kg), championne du monde cadettes 2017, finissait avec le sourire après avoir dominé sa compatriote Nora Bannenberg en finale, quelques minutes après que sa soeur jumelle Mascha (-52kg) ne trouve pas la faille dans le judo déjà très affirmé de la Croate Ana Viktorija Puljiz, qui décroche sa huitième médaille continentale à seulement dix-neuf ans! Dans le même registre de chasseuse de records, Andreja Stojadinov (-48kg), présente sur tous les podiums européens en 2020 avec sa victoire en juniors, son bronze en moins de vingt-trois ans et son argent en seniors, n’a pas tremblé pour compléter sa collection avec de l’or aujourd’hui, trop forte pour l’Azerbaïdjanaise Ramila Aliyeva qui craquait sur étranglement. Cinquième médaille dans cette catégorie d’âge pour la Serbe de vingt-et-un ans, qui avait déjà atteint la finale en 2017, connu l’or en 2018 et ravi le bronze en 2019 et 2020.

En -66kg, le dernier mot revient au Roumain Lucian Bors Dumitrescu face au Moldave Radu Izvoreanu, cinquième des mondiaux juniors en octobre. Engagé sur un arraché depuis de longues secondes, il changeait subitement de direction pour trouver la voie du titre sur un ko-uchi-gake bien senti. La Pologne s’invite également à la fête grâce à Angelika Szymanska (-63kg), finaliste l’an passé et troisième du Grand Chelem de Paris il y a trois semaine. Contre l’Allemande médaillée mondiale cadettes 2017 Annabelle Winzing, elle s’impose d’un o-uchi-gari ken ken avec six reprises d’appui pour traverser la surface de combat et plaquer son adversaire sur les deux épaules.