-48kg, -52kg, -57kg F et -60kg, -66kg, -73kg et -81kg M

Second acte de ces championnats du Japon 2019. Une journée qui dont il faut retenir l’incroyable mano a mano entre Hifumi Abe et Joshiro Maruyama, lors d’une finale de plus de treize minutes, la victoire de Wakana Koga en -48kg, nouvelle pépite chez les micro-machines nipponnes puisqu’elle n’est que junior 1re année et celle de Shohei Ono en -73kg, battant sur la journée et Masahi Ebinuma et Soichi Hashimoto !

Féminines

-48kg
Elle avait fini 2e de la Coupe du Kodokan en novembre dernier alors qu’elle n’avait que 16 ans. Sa seule compétition internationale cette saison  (pour l’instant) s’est soldée par une victoire au tournoi juniors d’Aix-en-Provence à la fin de l’année dernière. Qui ? Wakana Koga, junior 1re année et élève du lycée de Nanchiku (sur l’île de Kyushu). Ce dimanche, elle met tout le monde d’accord, notamment Tamami Yamazaki (5e au Grand Chelem de Russie il y a peu) en finale avec un o-uchi-gari compté ippon. Avec Sana Yoshida (soeur cadette de Tsukasa, même âge que Wakana Koga et déjà vice-championne du monde juniors 2018, seulement battue par Daria Bilodid en finale) le Japon dispose d’ores et déjà de deux très forts potentiels en vue de Paris 2024.

-52kg
En l’absence d’Uta Abe, la victoire allait sans doute se jouer entre Natsumi Tsunoda (2e à Osaka et Paris, vainqueur du Master) et Ai Shishime (vice-championne du monde, vainqueur à Paris. Bingo ! Finale entre les deux combattantes et c’est finalement Tsunoda qui l’emporte grâce à son spécial, un tomoe-nage. Une catégorie qui pourrait bien être doublée pour les championnats du monde, au vu des résultats, cette saison. Avec cette victoire, Tsunoda prend une option pour être l’autre -52kg nipponne, avec la championne du monde Abe.

-57kg
Dans cette catégorie, les choses sont claires : Tsukasa Yoshida est la patronne depuis le début de l’olympiade. Vice-championne du monde 2017, championne du monde 2018, vainqueur du Master et de Düsseldorf cette saison, sa sélection faisait franchement peu de doutes. Sa victoire aujourd’hui face à la n°2 de la catégorie, Momo Tamaoki (2e à Osaka, 3e au Master et à Paris) sur un sode-tsuri-komi-goshi, renforce la légitimité du leadership national de Yoshida.

Masculins

-60kg
Pas de Naohisa Takato ce dimanche (blessé). Du coup, son « kohai » (cadet) à l’université de Tokai, Ryuju Nagayama en a profité pour renforcer sa position de n°1 bis. Un garçon qui n’a perdu qu’un seul combat à l’international depuis le Grand Chelem de Tokyo fin 2017. C’était contre… Naohisa Takato, en demi-finale des championnats du monde à Bakou (où Nagayama finira en bronze). Cette saison, c’est trois victoires : aux Grands Chelems du Japon et d’Allemagne et au Master. En finale aujourd’hui, Nagayama bat Toru Shishime sur un « seoi » valorisé ippon.

-66kg
C’est un combat homérique que se sont livrés Hifumi Abe et Joshiro Maruyama en finale des -66kg. Une lutte dantesque de 13’23 !
Si le début de combat est à l’avantage du double champion du monde 2017 et 2018, plus actif et qui fait pénalisé son adversaire, Maruyama revient peu à peu dans le jeu. Alors qu’on est au début de la neuvième minute du golden score, Maruyama place le même tomoe-nage qu’en finale du Grand Chelem d’Osaka à Abe…pour le même résultat. Waza-ari et nouvelle victoire cette saison pour Maruyama, impérial et de plus en plus impressionnant puisqu’il a pour l’instant remporté deux Grands Chelems (Osaka et Düsseldorf), le Master et donc le championnat national depuis décembre.

-73kg
L’affrontement tant attendu entre Soichi Hashimoto, champion du monde 2017, vice-champion du monde 2018, vainqueur à Paris et Shohei Ono, l’extra-terrestre de Tenri (champion olympique, vainqueur d’Osaka et Düsseldorf cette saison, invaincu à l’international depuis fin 2014 !) a enfin eu lieu. Non pas que c’était la première confrontation entre les deux -73kg nippons (ils s’étaient déjà rencontrés il y a quelques années lors de ce même évènement). Mais les performances depuis Rio de Hashimoto sont venues poser la question de savoir si Shohei Ono n’allait pas être finalement supplanté par un autre dans sa quête de sélection pour Tokyo 2020 et un doublé olympique. La réponse à cette question n’est, bien sûr, pas encore défintive. Pour autant, le retour aux affaires sérieuses cette saison d’Ono (vainqueur à Osaka et Düsseldorf) passait aussi par une victoire dans ce championnat, en particulier face à son plus sérieux rival, dans son objectif d’être à nouveau le leader incontesté dans cette catégorie. Voilà qui est fait. Victoire au golden score pour le combattant d’Asahi Kasei (une entreprise dont l’équipe de judo est dirigée par Kenzo Nakamura, champion olympique à Atlanta) qui place un contre en forme de sumi-otoshi, au golden score, à Soichi Hashimoto. Auparavant, Ono s’était défait une nouvelle fois de Masashi Ebinuma lors d’un combat très applaudi par les spectateurs du Fukuoka Kokusai Center.

-81kg
Après sa rupture des ligaments croisés lors des championnats du monde 2017, Takanori Nagase, médaillé mondial à Rio et champion du monde 2015 avait vu deux jeunes combattants occuper la place vacante : Sotaro Fujiwara (vice-champion du monde 2018) et Takeshi Sasaki, vainqueur du Grand Chelem d’Osaka et du Master cette saison. Revenu sur le circuit international lors du Grand d’Osaka (où il finit 3e), puis 2e à Ekaterinburg, Nagase montre clairement une remontée en puissance puisqu’il s’impose aujourd’hui face à Seidai Sato sur hiza-guruma au golden score. En demi-finale, il bat Sotaro Fujiwara sur sumi-otoshi. C’est pourtant ce dernier qui est sélectionné pour les championnats du monde.