La ABHA Arena en mode éliminatoires. Crédit photo : Aurélien Brandenburger / L’Esprit du Judo

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Retrouvez les résultats complets des trois premières journées ici

18h15. -73kg : Stump, dans l’histoire nationale !
Il aura eu la pudeur de ne pas laisser exploser sa joie, alors que l’arbitre tadjik pénalisait Manuel Lombardo d’un hansokumake pour prise d’appui sur la tête suite à un ippon-seoi-nage à droite lancé debout. Mais voilà Nils Stump dans l’histoire du sport suisse : il devient en effet le premier champion du monde helvète de judo ! Avant lui, Sergei Aschwanden avait touché du doigt le Graal en étant vice champion du monde des -81kg en 2003 à Osaka, après le bronze en 2001 à Munich.
Ce mardi, Nils Stump, inarrêtable, s’offre donc un titre mondial historique, grâce à une construction patiente et méticuleuse, notamment avec Dominique Hischier chez les juniors.
En bronze, Soichi Hashimoto martyrise Hidayat Heydarov avec deux tai-otoshi : un à gauche, un à droite. L’autre médaillé ? L’Ouzbek Yuldoshev qui bat aux pénalités le Canadien Margelidon.

17h30. -57kg : Stratosphérique Deguchi !
Elle aura survolé la journée, désarmante de facilité et d’efficacité. Face à son ex-compatriote Haruka Funakubo, vice championne du monde 2022, Christa Deguchi remporte son second titre mondial après 2019, avec une aisance confondante. Son o-uchi-gari, qui aura fait des merveilles toute la journée (y compris malheureusement contre Cysique), est la première arme qu’elle sort de son arsenal pour marquer un premier waza-ari, presque d’entrée. Quelques séquences plus tard, c’est un eri-tai-otoshi parfaitement dans le temps qui clôt majestueusement cette finale où il n’y aura jamais eu photo. En bronze, sa compatriote Jessica Klimkait qui domine facilement la Turque Bozkurt et la Mongole Lkhagvatogoo, qui s’impose aux pénalités.

15h45. Ce qu’il vous reste à suivre à partir de 17h
-57kg
Finale : Haruka FUNAKUBO (JPN)/Christa DEGUCHI (CAN)
Combats pour le bronze :
Mimi HUH (KOR)/Enkhriilen LKHAGVATOGOO (MGL)
Jessica KLIMKAT (CAN)/Hasret BOZKURT (TUR)

-73kg
Finale : Manuel LOMBARDO (ITA)/Nils STUMP (SUI)
Combats pour le bronze
Soichi HASHIMOTO (JPN)/Hidayat HEYDAROV (AZE)
Arthur MARGELIDON (CAN)/Murodjon YULDOSHEV (UZB)

15h40. -57kg : Funakubo/Deguchi pour l’or
Elles auront toutes les deux dominé aisément leur demi-finale. Face à la Mongole, Deguchi plaçait rapidement un ko-soto-gari qui mettait son adversaire sur la tranche. Avec de clore tout débat grâce, un nouvelle fois, à son o-uchi-gari légèrement circulaire. Sur le tapis d’à côté, Haruka Funakubo, triple championne du monde juniors et vice championne du monde seniors 2022 anticipe l’attaque à droite de Hasret Bozkurt. Sumi-otoshi suivi au sol au cas où. Une immobilisation qu’elle tient jusqu’au bout. Une finale entre deux des grandes favorites du jour.

15h35. -57kg : Cysique, septième
Étouffée par le rythme infernal de la Canadienne Jessica Klimkait, Sarah-Léonie Cysique se voyait rapidement pénaliser une puis deux fois. Dans l’impossibilité de poser sa main gauche au col adverse – Klimkait lui aggripant son bout de manche avant -, la Française courait un peu après une adversaire très mobile et qui lançait, souvent sans préparation, son sode-tsuri-komi-goshi. Mais le golden score était là et la Française commençait à revenir dans le combat. C’est à ce moment que sur une tentative de sode à une main, la Tricolore tombait bas du dos et sur un coude, à gauche de Klimkait. Vidéo et finalement waza-ari. L’aventure s’arrête là pour la judoka de l’ACBB Judo, battue ce mardi par les deux Canadiennes du jour.

15h30. -73kg : une finale Lombardo/Stump
Un hansokumake pour appui sur la tête sur un kata-guruma de Manuel « Lombi » Lombardo et voilà Hidayat Heydarov battu. Dans l’autre demi-finale su jour, Nils Stump impressionne toujours plus avec une victoire sur un ko-soto-gake doublé contre l’Ouzbek Murodjon Yuldoshev. Waza-ari que l’Hélvète suivait en kuzure kami-shiho-gatame. Finale 100% européenne tout à l’heure. Et elle promet beaucoup !

14h40. Stump c’est de la dynamite !
On le savait fin technicien et élégant judoka. Nils Stump, judoka helvète, médaillé européen en 2021 et vainqueur cette saison des Grands Chelems d’Abou Dhabi et de Tel Aviv réussit le coup du jour en battant Soichi Hashimoto, pourtant dans d’excellentes dispositions. Sur une saisie dans le dos, Stump plçait un sasae-tsuri-komi-ashi qui déséquilibrait le champion du monde 2017. Sentant bien le coup, le Suisse poursuivait son action en poussant le Nippon sur l’arrière. Résultat ? Hashimoto sur le dos, ippon et Stump en demi-finale où il défiera un Ouzbek.

14h30. Les premières demi-finales connues
-57kg  :
Christa DEGUCHI (CAN)/Enkhriilen LKHAGVATOGOO (MGL)
-73kg :
Manuel LOMBARDO (ITA)/Hidayat HEYDAROV (AZE)

14h15. -57kg : Deguchi et son o-uchi-gari plus forts que Cysique
Les choses très sérieuses arrivaient pour Sarah-Léonie Cysique avec ce quart de finale contre la Canadienne Christa Deguchi. Une combattante championne du monde en 2019, victorieuse du Masters en argent à Tel Aviv et Antalya. Un duel de gauchère/droitière qui tourne assez rapidement à l’avantage de l’ancienne étudiante de l’université Yamanashi Gakuin. En bordure, cette dernière lance un o-uchi-gari légèrement circulaire qui fait glisser le pied d’appui de la Tricolore. Un waza-ari bientôt suivi d’un ippon, sur le même mouvement mais dans une forme plus verticale et classique.
Direction donc les repêchages pour la vice championne olympique de Tokyo qui retrouvera la Canadienne Jessica Klimkait, battue aux pénalités par la Mongole Lkhagvatogoo.

13h40. -57kg : Cysique…quel combat !
Quelle baston ! Superbe opposition entre la Française et la Géorgienne Eteri Liparteliani. Pas de temps mort, des attaques des deux côtés, de l’engagement, une absence de recherche de la pénalité. Liparteliani, cinquième des JO cherchait la solution en contre ou sur tani-otoshi. Cysique ? Sur son uchi-mata et son sasae-tsuri-komi-ashi. Mais c’est finalement sur un ura-nage que la vice championne olympique tricolore trouve la solution au début du golden score. Un combat terrible et terriblement agréable à suivre. En quart de finale, Cysique retrouvera Christa Deguchi qui a satellisé la Britannique Nekoda Smythe-Davis sur un o-soto-otoshi chirurgical.

13h15. Il y aura deux nouveaux champions du monde ce soir !
Énorme suprise en -57kg avec la défaite de Rafaela Silva, sacrée en octobre dernier à Tashkent. La championne olympique de Rio s’incline contre la Turque Hasret Bozkurt, 61e mondiale et vice championne d’Europe -23 ans en 2022. Un premier waza-ari sur o-uchi-gari après douze secondes. Mais surtout (surtout !) un o-soto-gari en forme seoi-nage qui fait s’envoler littéralement Silva après une minute de combat.
Chez les masculins, autre énorme surprise avec la défaite du Mongol Tsogtbaatar Tsend-Ochir, battu par l’Algérien Messaoud Dris, judoka licencié au PSG Judo. Un waza-ari partout mais le champion du monde 2022 va baisser peu à peu pied jusqu’à une troisième pénalité pour non-combativité fatale.

12h50. -73kg. Gaba dominé
Il y est allé avec son envie et sa fougue, mais cela n’a pas suffi à Joan-Benjamin Gaba. Opposé à l’Ouzbek Nomanov qui lui mettait d’entrée la pression sur un passage au sol, le Français, s’il manquait de faire décoller son adversaire sur sa hanche, restait derrière lui sur la séquence suivante, essayait de l’arracher, mais était puni d’un o-soto-makikomi par l’Ouzbek qui, s’il ne tenait pas grand-chose au moment de l’impact, marquait waza-ari. Agressif sur la dernière minute trente avec d’autre choix que de revenir, Gaba, tentait un ashi-guruma, puis venait au corps-à-corps dans les trente dernières secondes, mais se faisait punir à nouveau. Waza-ari-awasete-ippon. C’est fini pour le représentant français en -73kg.

12h35. -57kg. Cysique passe par le sol
Un début de combat un peu poussif, notamment cette attaque en mouvement d’épaule sans préparation, et voici que l’Allemande Pauline Starke, médaillée européenne 2019, vient essayer de saisir l’opportunité en prenant le dos de la vice championne olympique… Laquelle met sa jambe bien à l’intérieur pour placer son retournement et clouer Starke en osae-komi. Une belle attitude en ne-waza qui laisse à penser que Sara-Léonie Cysique travaille bien ce secteur. Ippon pour un combat où elle aura pu s’économiser. Prochain tour pour la Française face à la Géorgienne Etari Liparteliani, médaillée européenne l’an passé, qu’elle a battue cinq fois en autant de confrontations.

12h20. -73kg. Hashimoto écarte Shavdatuashvili
Un deuxième tour qui sentait la finale : entre le triple médailé olympique géorgien, champion du monde de la catégorie en  2021 et le quadruple médaillé mondial, champion du monde en 2017 Soichi Hashimoto, il y aurait forcément un grand perdant : c’est le Nippon qui trouvait la clé sur un superbe eri-tai-otoshi pour waza-ari, un avantage qu’il conserver jusqu’au bout. Le tableau s’ouvre d’un coup pour le Japonais

11h. -57kg. Cysique sereine
Pour son entrée en lice, la Française, dont la dernière compétition remonte au Masters (elle y avait fini en argent), rencontrait la Cubaine Arnaes Odelin Garcia, 19e mondiale, en or récemment lors de deux Open panaméricain. Garde fondamentale, gainage d’acier, ashi-waza, la vice championne olympique française impose son judo et son rythme d’entrée. Une combinaison o-uchi-gari/o-soto-gari, superbe, faisait vaciller la combattante de Yordanis Arencibia, double médaillé olympique (2004 et 2008) et triple médaillé mondial.
Mais c’est pourtant Odales Garcia qui mettait le plus gros kinza avec un tani-otoshi dynamique sur lequel la Tricolore se sauvait de peu. Un mal pour un bien ? L’action d’après, Cysique lançait une confusion pour finalement finir en sasae-tsuri-komi-ashi. Waza-ari. Un avantage qu’elle conservera jusqu’au bout. Du joli travail face à un adversaire inférieure mais qui n’aura rien laché. Prochaine rencontre contre l’Allemande Pauline Starke, septième à Tokyo, Tel Aviv et Tbilissi.

10h40. -73kg : Gaba défiera Nomonov
Opposé au Roumain Alexandru Raicu, 36e mondial, Joan-Benjamin Gaba se faisait cueillir d’entrée par un ippon-seoi-nage à droite. Waza-ari ! Mais le Tricolore ne s’affolait pas. Après quelques séquences à droite, le judoka du JC Chilly-Mazarin Morangis se remettait en gaucher. Patient, cherchant à faire tomber plutôt que la pure activité, il plaçait un de-ashi-barai pas loin de marquer à mi-combat. Sur la séquence suivante, il arrachait son adversaire pour le plaquer sur le flanc. Gaba revenait alors totalement dans un combat qu’il allait ensuite dominer dans tous les compartiments. Épuisé, le Roumain ne pouvait que subir, jusqu’à la troisième pénalité fatale. Au prochain tour du très costaud avec l’Ouzbek Obidkhon Nomonov, deuxième à Tbilissi et n°6 mondial.
Dans le combat qui précédait celui du Français, le Russe Makhmadbek Makhmadbekov, 20e mondial et qui reste sur deux victoires en Grand Chelem (à Oulan Bator en 2022 et Bakou en 2021) punit le Kazakhstanais Zhansay Smagulov avec un o-uchi-gari classique et imparable. Attention à celui qui pourrait être l’élément perturbateur du jour !

9h30. -73kg : Hashimoto à sa main
Premier favori du jour à entrer en lice, Soichi Hashimoto, vice champion du monde 2022, s’impose dans son style : des attaques variées (ippon-seoi-nage à gauche, tai-otoshi) sans prendre le moindre risque, un peu plus d’activité son adversaire qu’il tentait de cadrer très souvent en bordures. Et trois pénalités pour le Marocain Hassan Doukkali, vainqueur de l’Open européen de Pologne fin février.
Le prochain tour sera d’une toute autre ampleur pour le judoka de Park 24 puisqu’il retrouvera la tête de série n°1 et triple médaillé olympique, l’inusable pieu géorgien Lasha Shavdatuashvili ! Une finale avant l’heure. Malheur au vaincu !

9h10. Pour confirmer l’embellie
Auteur de son meilleur départ en championnats du monde depuis Osaka 2003 où, au soir du deuxième jour, Frédérique Jossinet, Annabelle Euranie et Larbi Benboudaoud y étaient déjà tous allés de leur médaille d’argent, l’équipe de France compte ce mardi sur sa vice championne olympique de Tokyo Sarah-Léonie Cysique (-57kg, ACBB) et sur son vice champion d’Europe -23 ans 2022 Joan-Benjamin Gaba (-73kg, JC Chilly-Mazarin Morangis) pour maintenir la dynamique.

          

Que suggèrent les tableaux de nos Français du jour ?

En -73kg, le spectacle du matin sera assuré par un combat de haut de tableau, entre le vice champion olympique géorgien Lasha Shavdatuashvili et le Japonais Soichi Hashimoto, dès le deuxième tour. Un affrontement qui pourrait bien décider du vainqueur du jour dans cette catégorie.
Pour la France, ce sera la journée de Joan-Benjamin Gaba, vingt-deux ans et 25e mondial, entamant là sa seconde sélection officielle à un championnat individuel seniors, après sa cinquième place aux championnats du monde juniors 2021. En tour préliminaire, il rencontre le Roumain Alexandru Raicu, vingt-six ans et 36e mondial, dont la meilleure performance récente est d’avoir réussi à atteindre le podium du Grand Chelem de Paris 2021. Ils ne se sont jamais rencontrés. Si il parvient à surmonter cet obstacle, ce sera pour aborder la tête de série mondiale n°6, l’Ouzbek Obidkhon Nomonov, qu’il a déjà rencontré deux fois, pour deux défaites. La gageure est de taille.
En -57kg, La Française Sara-Léonie Cysique, blessée en finale du Masters, se retrouve à pied d’œuvre ici à Doha avec l’étiquette de n°9 mondiale, première non classée en tête de série. Ce qui la met dans le quart de tableau de la tête de série n°2, la Canadienne Christa Deguchi, et de la tête de série n°7, la Géorgienne Eteri Liparteliani. Elle a un tour préliminaire à aborder contre la Cubaine Arnaes Odelin Garcia, vingt-quatre ans et 19e mondiale, une championne panaméricaine sans grands résultats internationaux. Droitière appréciant les seoi-nage à genoux, la Cubaine n’est pas dans un registre de grande vivacité et s’incline généralement sur les meilleures mondiales. Une entrée en matière tout à fait dans les cordes de notre vice-championne olympique de vingt-quatre ans. Elle monterait progressivement en gamme ensuite avec l’Allemande Pauline Starke, une grande gauchère musculeuse qu’elle avait rencontrée, et battue, au second tour des championnats du monde 2022. De bon augure. Pour le combat suivant, le tableau suggère la Géorgienne Lipartelliani, qu’elle a battue six fois sur six en championnats depuis 2018, où une Chinoise de vingt-sept ans, Qi Cai, une dure au mal qu’il faudra faire tomber, ce qui est, encore une fois, dans les moyens de notre pépite nationale. C’est alors probablement la Canadienne Christa Deguchi qui se dresserait sur son chemin en finale de quart de tableau, la grande technicienne contre laquelle elle se blesse en finale du Master et contre laquelle elle ne compte qu’un seul succès en quatre rencontres. Une demi-finale potentielle ? Contre la Japonaise Funakubo probablement, face à laquelle elle avait perdu trois fois de suite, avant de l’emporter facilement lors du par équipes des championnats du monde 2022.

9h00. Ce qu’il faut retenir des deux premiers jours de compétition

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