Dimanche 6 juin 2021 – Budapest (Hongrie)
-48kg F et -60kg M
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Le compte-rendu de ce premier jour de compétition : Des occasions manquées
Les tableaux complets de ce premier jour de compétition
La réaction de Shirine Boukli, septième en -48kg
La réaction de Walide Khyar, cinquième en -60kg
18h30. -60kg : Abuladze la voulait plus que tout !
À voir la détermination du Russe de vingt-trois ans à vouloir en découdre dès les premières secondes, on se doutait que cette deuxième finale du jour n’irait pas au terme des quatre minutes réglementaires. Sur la tentative de balayage de Gusman Kyrgyzbayev, il se précipitait au sol pour son retournement maison autour du bras adverse, déjà aperçu ce matin, qu’il l’amenait à immobiliser le Kazakhstanais durant sept secondes. Trop peu pour un waza-ari, contrairement à cet o-goshi qu’il tentait dès leur retour en tachi-waza. En confiance, il tentait derrière o-soto-gari, revenant un temps en ashi-guruma, pour mieux repartir sur le grand fauchage extérieur qu’il imposait en multipliant les reprises d’appui sur sa jambe droite pour forcer Kyrgyzbayev à abdiquer pour un second waza-ari. Après ses deux médailles, d’argent puis de bronze, conquises aux championnats d’Europe 2020 et 2021, Abuladze franchit un nouvea ucap avec ce titre mondial, dans cette catégorie des -60kg où la Russie reste sur deux victoires aux Jeux olympiques (Beslan Mudranov en 2016 à Rio et Arsen Galstyan en 2012 à Londres).
18h15. -60kg : Garrigos éteint Khyar pour le bronze
Sacré champion d’Europe en avril dernier au détriment du Français Luka Mkheidze, l’Espagnol a décidément l’ascendant sur les combattants français… Premier sur l’attaque et maître au kumikata, il parvenait à annihiler toute position qui aurait pu être favorable à Walide Khyar. Ce dernier qui ne pouvait pas suffisamment réagir sur le puissant o-uchi-gari du champion du monde juniors 2014, coffré du haut du corps sur le changement de direction et contraint de concéder waza-ari à l’entame de la dernière minute. Le combattant du FLAM 91 avait beau se ruer à l’attaque, Garrigos ne lui cédait rien pour offrir une deuxième médaille de bronze à l’Espagne ce dimanche.
18h00. -60kg : Huseynov n’est pas venu pour rien !
Bourreau du n°1 mondial Japonais Ryuju Nagayama avant de céder en quarts face à Walide Khyar, l’Azerbaïdjanais était reparti de l’avant avec son seoi-nage face au Mongol Lkhagvajmats pour continuer de prétendre au podium en fin de journée. C’est chose faite après sa victoire étriquée contre le Kazakhstanais Magzhan Shamshadin, champion du monde juniors 2015 sans référence notable en seniors, qui aura pourtant pris le golden score par le bon bout, tout proche de s’imposer sur son enchaînement ippon/ko-uchi-gari. Sans trop de préparation, il s’essayait alors à ko-soto, qu’Huseynov devançait pour mieux le pousser sur la tranche, en tirant fort sur la manche pour obtenir le contact décisif entre le tapis et la point de l’épaule.
17h45. -48kg : Et le titre revient à Tsunoda !
Atout majeur dans son arsenal durant les éliminatoires de ce matin, le tomoe-nage de Natsumi Tsunoda a encore fait mouche en ouverture de cette finale 100% japonaise qui la voyait disputer le titre avec Wakana Koga, sacrée championne du monde juniors en 2019. Un waza-ari qui ne la mettait guère à l’abri puisqu’elle concédait derrière deux pénalités, dont la seconde pour avoir empêché toute initiative adverse en poussant vers le bas le bras gauche de Koga sans pour autant profiter de la situation dominante pour attaquer. Jusqu’à ce grand fauchage hasardeux de Koga, que Tsunoda déjouait facilement, replaçant rapidement ses appuis pour tenter le contre en sasae. Koga roulait sur le dos, mais l’arbitre considérait que l’action était de l’ordre du ne-waza et laissait donc évoluer la situation au sol. De retour debout, la table centrale lui glissait à l’oreille que l’action initiale était finalement considérée comme du tachi-waza, pour un waza-ari qui sacrait finalement Tsunoda, là-même où elle avait dû se contenter de l’argent quatre ans plus tôt, face à une autre compatriote, Ai Shishime, dans la catégorie supérieure.
17h30. -48kg : Munkhbat en roublarde
Sans vraiment montrer grand-chose de ce combat pour le bronze face à la Kosovare Distria Krasniqi, c’est bien la championne du monde 2013 Urantsetseg Munkhbat qui sera sur le podium dans quelques minutes, à la faveur d’un arbitrage qui risque de faire discuter. À deux reprises, elle verrouillait le bras droit de la numéro 1 mondiale de sa main gauche, la forçant à poser son avant-bras en appui sur son épaule droite, du même côté que la saisie main gauche de Krasniqi, tout en empêchant toute évolution de la situation. Ainsi bloquée, Krasniqi avait beau réclamer une sanction pour son opposante, c’est elle qui recevait deux pénalités coup sur coup pour double saisie du même côté. Une victoire pas très judo pour Munkhbat, mais tout de même un quatrième podium pour elle, déjà médaillée de bronze à Tokyo lors de la dernière édition en 2019.
17h10. -48kg : La première médaille pour l’Espagne !
Et elle est décrochée par Julia Figueroa dans cette place de trois l’opposant à la méconnue Argentine Keisy Perafan, médaillée continentale en fin d’année dernière. Efficace pour pousser son adversaire sur le dos après une tentative de kata-guruma, l’Espagnole plongeait aussitôt sa main sous la ceinture de la Sud-Américaine pour, au troisième essai, parvenir à la renverser et l’immobiliser pour le compte. Premier podium planétaire pour Figueroa, qui devrait lui permettre de disputer, à trente ans, ses deuxièmes Jeux olympiques cet été.
14h10. Ce qu’il vous reste à vivre ce dimanche :
-48kg
Finale
TSUNODA Natsumi (JPN) – KOGA Wakana (JPN)
Combats pour le bronze
PERAFAN Keisy (ARG) – FIGUEROA Julia (ESP)
MUNKHBAT Urantsetseg (MGL) – KRASNIQI Distria (KOS)
-60kg
Finale
KYRGYZBAYEV Gusman (KAZ) – ABULADZE Yago (RUS)
Combats pour le bronze
HUSEYNOV Karamat (AZE) – SHAMSHADIN Magzhan (KAZ)
GARRIGOS Francisco (ESP) – KHYAR Walide (FRA – FLAM 91)
13h55. -48kg : Munkhbat passe kata-guruma à Boukli
Sans s’affoler alors que la Française avait pris l’ascendant aux jeu des pénalités durant les quatre minutes réglementaires, la Mongole, forte de sa double saisie en bout de manche, renversait la championne d’Europe 2020, en début de golden score sur kata-guruma. Septième place frustrante pour la jeune sélectionnée olympique, qui devra resserrer le jeu à Tokyo en juillet. Pour Munkhbat, c’est un combat pour le bronze aux allures de finale qui l’attend, face à la numéro 1 mondiale Distria Krasniqi, la Kosovare surprise à deux reprises par le sutemi avec relais de pied de la Japonaise Natsumi Tsunoda. Finale 100% Nippone à venir puisque Wakana Koga, impressionnante en éliminatoires, se payait Figueroa d’un waza-ari sur un o-soto-gari parti de très loin à trente secondes de la fin du combat.
13h50. -60kg : Khyar à deux doigts de la finale… mais finalement en place de trois
Sur le registre qui l’a vu passer les tours en éliminatoires, fait d’engagement physique et d’abnégation, Walide Khyar attaquait en costaud cette demi-finale mondiale contre le Kazakhstanais Gusman Kyrgyzbayev, qui se faisait rapidement sanctionner à deux reprises dans la première minute, pour une saisie de jambes, alors qu’il se relevait après un passage à genoux, et une sortie de tapis quelque peu idiote de sa part. Une configuration parfaite pour Khyar, dans ce remake de la finale du Grand Chelem des Émirats Arabes Unis 2019, qui avait vu la victoire du Kazakhstanais, qui s’essayait alors au sutemi. Derrière, s’est lui qui pêchait par manque de vigilance, sanctionné à son tour pour une sortie de tapis puis une double saisie du même côté. Deux pénalités de chaque côté, et un nouveau combat qui débutait, à base essentiellement de corps-à-corps. À ce jeu-là, Khyar se montrait à son avantage, même si ses tentatives de seoi, de kata-guruma ou d’o-uchi-gari, parfaites pour empêcher Kyrgyzbayev de s’innstaller, manquaient de précision et de tranchant. Tant et si bien que l’arbitre le considérait comme le plus actif et annonçait hansokumake contre le Kazakhstanais, qui se tournait immédiatement vers la table centrale alors que Khyar souriait à l’idée de disputer dans quelques heures la finale. Joie de courte durée puisque les assesseurs de l’arbitrage vidéo déjugeaient leur consoeur, et renvoyaient les deux hommes au combat. Kyrgyzbayev sautait sur l’occasion pour charger de face le Français sur sa hanche gauche, pour mieux le projeter et ainsi accéder à la finale, où il retrouvera le Russe Yago Abuladze, prompt à immobiliser l’autre Kazhakstanais du tableau, Magzhan Shamshadin, champion du monde juniors en 2015, après un double uchi-mata spectaculaire.
Pour Khyar, il frottera se relever face à l’Espagnol Garrigos pour s’inviter sur le podium en fin de journée.
13h20. -48kg : Les demi-finales
KRASNIQI Distria (KOS) – TSUNODA Natsumi (JPN)
KOGA Wakana (JPN) – FIGUEROA Julia (ESP)
13h15. -48kg : Boukli piégée par Figueroa
Après un uchi-mata en plein centre du tapis sur lequel l’Espagnole était toute heureuse de retomber davantage côté ventre, c’est cette dernière qui ouvrait la marque lors de ce quart, sur un ko-soto-gari qui déroulait en douceur la Française, passive sur le coup, pour waza-ari. Il restait alors suffisamment de temps à la championne d’Europe 2020 pour refaire son retard, mais Figueroa, à la limite de la rupture, jouait bien le coup pour ne concéder qu’un shido supplémentaire et s’offrir le ticket de la demie. Rageant pour la Française, qui devra se mesurer à l’expérimentée Mongole Munkhbat, championne du monde en 2013 et actuelle quatrième mondiale après ses victoires successives à Tashkent et Tbilissi en mars dernier, en repêchages.
13h05. -60kg : Les demi-finales
KHYAR Walide (FRA – FLAM 91) – KYRGYZBAYEV Gusman (KAZ)
SHAMSHADIN Magzhan (KAZ) – ABULADZE Yago (RUS)
13h00. -48kg : Boukli au rendez-vous des quarts
Bien dans son duel face à la Russe Khubulova, qu’elle avait battue il y a un mois en quarts du Grand Chelem de Kazan au golden score, la Française donnait le change tout le combat avant de placer o-goshi juste devant le coach russe, pour un waza-ari d’avance et seulement une vingtaine de secondes à assurer derrière. Tranquillement, voici la jeune Essonnienne en quarts pour ses premiers championnats du monde seniors, elle qui avait atteint la finale en 2019 chez les juniors, battue par Wakana Koga qu’elle pourrait retrouver en demie en cas de victoire face à l’Espagnole Figueroa.
12h45. -48kg : Krasniqi trop forte pour Martinez Abelenda, le duel mongol pour Munkhbat
La Kosovare ne tremble pas ce dimanche et dispose en deux temps de l’Espagnole Martinez Abelenda, engagée dans un duel à distance pour les Jeux avec Julia Figueroa, grâce notamment à son uchi-mata compact. Ça passe aussi pour Urantsetseg Munkhbat, qui domine son ex-compatriote Galbadrakh (désormais Kazakhstanaise) au décalage de pénalités après plus de six minutes d’un duel de kumikata féroce.
12h25. -48kg : Mélanie Clément matée au sol par Tsunoda
Sur un uchi-mata anodin de la Japonaise, les deux femmes se retrouvent au sol. Tsunoda s’installe sous la Française pour tenter de lui confisquer son bras droit et, malgré la défense de Clément qui essaie d’avancer sur son opposante pour tout verrouiller, elle y parviendra après plusieurs changements de direction. Les mondiaux s’arrêtent donc là pour Mélanie Clément.
12h25. -48kg : Les huitièmes de finale
KRASNIQI Distria (KOS) – GILIAZOVA Sabina (RUS)
MARTINEZ ABELENDA Laura (ESP) – VARGAS LEY Mary Dee (CHI)
CLÉMENT Mélanie (FRA – Sporting Marnaval) – TSUNODA Natsumi (JPN)
COSTA Catarina (POR) – PERAFAN Keisy (ARG)
MUNKHBAT Urantsetseg (MGL) – GALBADRAKH Otgontsetseg (KAZ)
KOGA Wakana (JPN) – MILANI Francesca (ITA)
FIGUEROA Julia (ESP) – GAMARRA CARBAJAL Brillith (PER)
BOUKLI Shirine (FRA – FLAM 91) – KHUBULOVA Irena (RUS)
12h20. -48kg : Boukli sans se presser
Dernière tricolore à entrer en scène ce dimanche, la championne d’Europe 2020 n’a pas forcé pour se défaire de la Portugaise Siderot, qui recevait un troisième shido en golden score sur une saisie de jambe peu évidente, alors qu’elle bataillait depuis le début du combat pour se libérer du bras droit solide de la Française.
12h10. -60kg : La demie pour Walide Khyar !
Après un gros round d’observation de plus d’une minute trente durant lequel il ne se passait vraiment pas grand chose, c’est Walide Khyar qui plantait la première banderille de ce quart avec son sutemi. La réponse d’Huseynov ne se faisait pas attendre, avec un morote à genoux qu’il poussait au bout de l’idée pour renverser Khyar et marquer waza-ari. Volontaire et engagé, le Français continuait d’avancer sur son adversaire, qui commettait l’erreur de subir le kumikata entravant de Khyar. Ça ne passait d’abord pas loin sur ura-nage, mais c’est finalement aux pénalités que Khyar allait refaire son retard, sa main cherchant constamment le dos et la ceinture de l’Azerbaïdjanais, qui pliait et se retrouvait à genoux pour un deuxième shido, s’en sortait sur un tai-otoshi en bordure avant de finir une nouvelle fois à plat ventre à trente secondes du terme. Le hansokumake était logique, et voilà que Khyar se hisse dans le dernier carré, pour l’instant impeccable pour renverser la tendance sur ses deux derniers duels. Bien cornaqué par Christophe Gagliano, à lui de mieux rentrer dans son combat s’il veut assurer la médaille en fin de journée.
11h55. -60kg : Khyar en opportuniste
Piégé sur le makikomi du Marocain Issam Bassou en début de combat, le champion d’Europe 2016 montait progressivement en intensité pour pousser son adversaire à la faute. Une puis deux pénalités pour Bassou, qui se voit alors refuser un ippon marqué au corps-à-corps juste après le matte de l’arbitre pour sortie de tapis. De quoi le faire sortir de son combat, et se laisser un peu plus tard embarquer sur le sumi-gaeshi du Français, qu’il pense parvenir à esquiver. L’arbitre annonçait tout de même waza-ari, et Bassou faisait à nouveau part de son incompréhension, relevant la tête alors que le combat continuait. Khyar n’en demandait pas tant et grimpait sur le dos de son adversaire, s’essayant d’abord à l’étranglement avant de s’emparer du bras droit du Marocain pour placer juji-gatame. Un ippon facile qui lui permet de rallier les quarts.
11h45. -60kg : Le joli coup d’Huseynov !
Médaillé de bronze lors des derniers championnats d’Europe, l’Azerbaïdjanais Karamat Huseynov signe le premier exploit de ces championnats du monde en envoyant au tapis le Japonais Ryuju Nagayama, d’un sode inversé qui lui valait waza-ari en première partie de combat. Pas aussi mobile et en rythme qu’à l’accoutumée – l’état de forme des Nippons sera une donnée intéressante à suivre cette semaine – le double médaillé mondial ne parvenait pas à refaire son retard, et sortait par la petite porte de cette olympiade qui l’aura vu dominer le classement mondial de très longs mois.
11h40. -60kg : Les huitièmes de finale
NAGAYAMA Ryuju (JPN) – HUSEYNOV Karamat (AZE)
KHYAR Walide (FRA – FLAM 91) – BASSOU Issam (MAR)
KYRGYZBAYEV Gusman (KAZ) – PLAFKY Moritz (GER)
PRECIADO Lenin (ECU) – LKHAGVAJAMTS Unubold (MGL)
GARRIGOS Francisco (ESP) – KOKOLAYEV Matan (ISR)
VERSTRAETEN Jorre (BEL) – SHAMSHADIN Magzhan (KAZ)
ABULADZE Yago (RUS) – AIBEK UULU Kubanychbek (KGZ)
TAKABATAKE Eric (BRA) – GERCHEV Yanislav (BUL)
11h30. -48kg : Clément était la plus active
Si la Française ne trouva pas l’ouverture face au petit gabarit de Loïs Petit, son activité aura suffi pour que l’arbitre ne pénalise logiquement la Belge jusqu’au hansokumake, après près de sept minutes de combat. Derrière, c’est la Japonaise Natsumi Tsunoda, vice championne du monde 2017 en -52kg, qui se présentera face à la combattante du Sporting Marnaval, après son juji-gatame fatal à la Serbe Nikolic.
11h05. -60kg : Bouda impuissant face à Abuladze
Si le Français se rattrapait bien sur une première tentative de contre du Russe médaillé des deux derniers championnats d’Europe (troisième en 2021, finaliste en 2020), il ne pouvait rien sur son fort ippon-o-soto à l’impact net plat dos. Quelques instants plus tard, c’est Walide Khyar qui s’imposait en patron face à l’Australien Joshua Katz, pris dans le système du Français et pénalisé à trois reprises.
10h50. -48kg et -60kg : Koga qui rit, Koga qui pleure
Alors que la -48kg Wakana Koga, finaliste du Grand Chelem de Paris 2020, disposait facilement de la Tadjike Karchieva en l’immobilisant après seulement vingt petites secondes de duel, Genki Koga, fils du mythique Toshihiko Koga disparu en mars dernier, se faisait sortir dès son premier tour par l’Israélien Matan Kokolayev, cinquième des derniers championnats d’Europe, sur un uchi-mata parfaitement senti alors que le Nippon s’apprêtait à le balayer. Ça passe en revanche pour son compatriote n°1 mondial Ryuju Nagayama, victorieux du robuste Ouzbèk Kemran Nurillaev, troisième du Grand Chelem d’Ouzbékistan puis finaliste du Grand Chelem de Géorgie en début d’année, d’un morote qui voyait les deux hommes traverser la moitié du tapis avant que le dos de Nurillaev ne touche finalement le tapis pour waza-ari. Pas de souci non plus pour l’Espagnol Garrigos, sacré champion d’Europe en avril dernier devant Luka Mkheidze, qui impose son juji-gatame au Turc Akkus, qui avait tout de même marqué waza-ari dès la première séquence d’un petit ko-uchi-gake.
10h15. -60kg : Romaric Bouda n’a jamais abdiqué
Poussé par Daniel Fernandes à toujours placer sa saisie en premier, le champion de France 2019 s’appliquait à placer dès que possible sa main gauche loin dans le dos de son adversaire azerbaïdjanais Davud Mammadsoy, vainqueur du Grand Chelem de Tel-Aviv en février dernier. De quoi rompre la distance face à l’allonge de son opposant, mais aussi s’exposer à ses tentatives de fauchage, comme sur cette tentative de ko-soto qu’anticipait parfait Mammadsoy pour débloquer son compteur d’un waza-ari su o-uchi-gari. Pénalisé une deuxième fois dans la foulée, l’Azerbaïdjanais n’avait que peu de marge de manoeuvre alors qu’il restait plus de deux minutes trente de combat. De son côté, Bouda tentait d’accélérer et, à moins de trente secondes de la fin, il parvenait à placer son uchi-mata en bordure alors que son partenaire était tombé à genoux. Dans la projection, Mammadsoy parvenait à immobiliser Bouda sur le dos, mais pas suffisamment longtemps pour conclure ce combat. Direction le golden score, avec une succession d’attaques peu dangereuses de part et d’autre, non sanctionnées par l’arbitre qui laissait les deux hommes s’expliquer. Une tentative d’arraché de chaque côté haussait le ton de la rencontre avant que, juste après avoir reçu à son tour un deuxième shido, Bouda plongeait à genoux entre les appuis adverses pour un sode puissant, sur lequel Mammadsoy tentait de répondre d’un sasae en complet déséquilibre arrière. Bouda changeait alors de direction pour un ko-uchi-gari avec la cuisse droite qui l’envoyait au second tour.
10h. Championnats du monde seniors 2021, premier acte !
Six-cent-quarante-quatre jours après le dernier jour de compétition des championnats du monde seniors 2019 de Tokyo, et surtout quarante-huit jours avant le coup d’envoi des épreuves de judo aux Jeux olympiques, toujours dans la capitale japonaise, ce sont 665 combattants qui s’élancent cette semaine en Hongrie pour aller chercher les derniers titres planétaires de cette olympiade si singulière. Place ce dimanche aux super-légers, avec les -48kg féminines et les -60kg masculins sur le pont. Côté français, quatre des quatorze sélectionnés entrent ce matin en lice : Shirine Boukli, Mélanie Clément, Walide Khyar et Romaric Bouda, premier à se présenter sur l’une des trois surfaces face à l’Azerbaïdjanais Mammadsoy.