31 août 2014 – Chelyabinsk (Russie)

EN VIDÉO – Ezio Gamba dit tout sur le judo russe
Le patron du judo russe revient en exclu pour l’EDJ sur le projet du judo russe, sur ce qu’il attendait de ces championnats du monde. Une question aussi sur l’équipe de France…

Ezio Gamba dit tout sur le judo russepar lespritdujudo

Masculins : Le Japon au combat décisif !
Tout était parti comme une fusée Soyouz côté russe : un o-goshi monumental de Khan Magomedov sur Ebinuma pour ippon au moment où le Japonais a commencé à décliner, avant qu’Ono ne place son uchi-mata sur Denis Iartcev : waza-ari ! Mais le Russe, à domicile, n’avait pas prévu de s’incliner contre le champion du monde 2013. Le Japonais, usait par le travail de ce combattant aux longs segments parfaitement frais, réchappait d’un sasae avant de se faire contrer sur l’arrière pour yuko puis de prendre seoi-nage pour waza-ari. La Russie menait 2-0, le public était en feu.
Mais Nagase réduisait un peu l’incendie avec un o-uchi-gari au golden score contre Khabachirov (ippon) et le jeune Masyu Baker marquait deux fois contre Magomedov et le tenait au sol de toute sa jeune énergie dans une ambiance de folie…Tout allait se jouer sur les lourds. Shichinohe d’un côté. Kambiev de l’autre. Quelle ambiance ! Le Japonais faisait sursauter le public sur un tai-otoshi sur ce poids lours puissant, mais un peu lent, et lui aussi plein de fraîcheur, avant de marquer un premier waza-ari non accordé, puis finalement de placer son o-uchi en bordure et de contrôler en osae-komi.
Ippon. Le Japon sort de ces mondiaux avec le titre par équipes. De quoi illuminer le sourire de Kosei Inoue. Vladimir Poutine, lui, est sorti par une porte dérobée à l’issue du podium. Le jour était presque parfait côté russe. Seulement presque.

Féminines : Championnes du monde !
Alors que la salle n’a d’yeux que pour Vladimir Poutine, apportant avec lui son (gros) lot de gardes du corps et des caméras russes qui ont poussé comme des champignons cet après-midi, les Françaises ont réalisé une finale quasi parfaite.
Priscilla Gneto apportait d’abord son meilleur combat de la semaine sur Bundmaa Munkhbaatar avec un sode pour yuko.
1-0, on se disait qu’Automne Pavia allait défintivement lancer la France… mais Dorjsuren mettait son veto. D’abord pénalisée, et sous la menace de l’uchi-mata de la Française, la tendance s’inversait avec une pénalité pour sortie de tapis contre Pavia puis ce seoi pour yuko. Agressant la Mongole dans les dernières secondes, la championne d’Europe ne parvenait pas à marquer. Egalité parfaite. La cartouche Clarisse Agbegnenou était dans le barillet  : un premier yuko sur un enchaînement de-ashi-barai/seoi-nage annulé, la championne du monde s’agaçait un peu : yuko sur o-soto puis waza-ari sur un makikomi. 2-1.
Margaux Pinot allait-elle encore apporter le point décisif ? La néo-Levalloisienne n’allait pas être payée de sa débauche d’énergie : une attaque, puis une deuxième en tomoe-nage, deux autres en seoi, mais pas assez précises face à la mobilité et au kumikata très fort de la Mongole. Pinot se faisait presque contrer par le joli juji-gatame à la volée de Tsend Ayush Naranjargal qui lui mettait la pression, d’autant qu’un shido pour fausse attaque permettait à la Mongole, qui n’avait quasi pas attaqué du combat, de prendre l’avantage… définitif, même, après qu’un shido donné à Naranjargal soit annulé…
2-2, mais il restait Audrey Tcheuméo en n°5 face à Battulga, pas insurmontable mais du costaud qui alterne les sorties sur le circuit en -78kg et en lourdes.
Pas très motivée à faire les équipes au soir de sa médaillé mondiale après une journée éprouvante, Audrey Tcheuméo avait envie du titre ce soir, pour elle et ses copines, et ça s’est vu : 44 secondes pour planter Battulga dans le tapis sur uchi-mata. 3-2, les Françaises sont championnes du monde, avec la manière.

EN VIDÉO – Alain Schmitt « Les équipes ? Un enjeu politique »
Le médaillé mondial 2013 aura connu une semaine très décevante. Ce matin, à l’issue de l’élimination de la France par le Brésil, blessé au bras à l’échauffement, il revenait sur cette compétition par équipes programmée en fin de championnat. Sans doute pas très judicieux, voire dangereux, selon lui.

Alain Schmitt « Les équipes ? Un enjeu politique »par lespritdujudo

15h. Les finales
Féminines : France-Mongolie
Masculins : Japon-Russie

13h40. Les Françaises en finale !
Elle est belle cette équipe de France féminine et elle n’a pas raté sa demi-finale contre le Japon. Si Euranie se faisait prendre au sol après avoir marqué yuko sur son uchi-mata à Yuki Hashimoto, Pavia montait sur le tapis avec autant d’agressivité qu’au tour précédent et, après avoir fait pénaliser par deux fois Nae Udaka, elle propulsait la championne du monde en titre sur le dos sur son o-soto/harai-goshi. Ippon ! 1-1 avant que Clarisse Agbegnenou ne vienne piquer Tashiro sur un tai-otoshi enroulé pour waza-ari. Le yuko marqué par la Japonaise en fin de combat ne changeait rien. 2-1, c’était à Margaux Pinot que revenait à nouveau la possibilité/responsabilité d’apporter le point décisif. Un premir seoi ne trouvait pas la cible, mais son ippon-seoi à gauche dans la dernière partie du combat faisait mouche contre H. Tachimoto : ippon. La jeune Française envoie l’équipe en finale ! Emilie Andéol perdait aux pénalités le dernier combat sans importance.

12h45. Demi-finales féminines :
Japon -France
Mongolie-Pologne

12h30. Féminines – Pinot apporte le point décisif
Si Priscilla Gneto, pas à la fête sur ces championnats du monde, cédait le premier point pour deux shido à la Slovène Nareks, Automne Pavia relançait l’équipe de France féminine dans une grosse baston (on n’était pas loin des coups entre les jeunes femmes) face à Bedeti d’abord gérée aux pénalités avant de prendre un o-soto-gari pour ippon. Fallait pas énerver la médaillée mondiale ce matin ! Un partout, puis 2-1 après que Clarisse Agbegnenou ait géré avec un shido la très solide Trstenjak. C’est Margaux Pinot, remplaçant Fanny-Estelle Posvite, qui apportait le 3e point sur un osae-komi en deux temps et à la toute fin du combat. Audrey Tcheuméo contenait ensuite Velensek (deux shido à un). 4-1, et la France de prendre le Japon pour une demi-finale très intéressante.
Les Cubaines, quant à elles, viennent de se faire piéger par l’équipe féminine Mongole (3-1), redoutable. Un vrai outsider pour le titre.

12h30. Masculins – L’équipe de France battue !
Le Brésil de Camilo et Chibana vient de jouer un mauvais tour à l’équipe de France finalement alignée, chez les hommes comme chez les femmes, suite à un (pré) accord trouvé cette semaine avec la FFJudo notamment au sujet des primes de victoires par équipes.
Adrien Bourguignon battu d’entrée par Charles Chibana (waza-ari sur un okuri-ashi-barai impressionnant), Ugo Legrand ramenait les siens à 1-1 avec un yuko en contre sur Pombo Da Silva, mais Alain Schmitt, blessé au bras à l’échauffement et néanmoins volontaire pour le combat, cédait contre Penalber (waza-ari) d’un ko-uchi-gari. Les Français étaient déjà en danger : Alexandre Iddir lançait un premier ura-nage pour yuko, finalement annulé malgré un impact apparemment suffisant puis cédait finalement sur le ko-uchi-gake et l’expérience de Tiago Camilo. 1-3, la France était battue. Teddy Riner devait quand même monter face à David Moura. On retiendra la victoire pour la gloire (waza-ari sur uchi-mata enchaîné en osae-komi) du septuple champion du monde.

EN VIDÉO – La tôle d’Agbegnenou sur Ebinuma !
… Sur le registre de l’humour bien sûr ! C’est furtif, soyez attentif à la préparation d’attaque de la championne du monde à droite de votre écran pour un o-soto-gari qui ne laisse aucune chance au désormais triple champion du monde japonais des -66kg !

La tôle d’Agbegnenou sur Ebinumapar lespritdujudo

10h45. Les filles passent le 1er tour. La France a lancé la compétition féminine ce matin à la Traktor Arena de Chelyabinsk. Un premier succès d’Annabelle Euranie (yuko sur uchi-mata), avant qu’Automne Pavia ne règle la question sur la 2e combattante tunisienne, puis qu’Anne-Laure Bellard l’emporte à son tour. 3-0, la messe était dite rapidement. Fanny-Estelle Posvite perdait toutefois le 4e combat (waza-ari) et Émilie Andéol, médaillée de bronze et sans doute encore fatiguée de son incroyable journée d’hier, s’inclinait aux pénalités. Prochain tour contre la Slovénie. Pendant ce temps le Japon l’a emporté 4-1 sur la Corée du Nord (défaite de Shishime) et l’Allemagne a battu l’Algérie.

Le tableau de la compétition féminine

Japon
Corée du Nord

Allemagne
Algérie
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France
Tunisie

Slovenie (exempte 1er tour)
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Brésil
Pologne

Russie
Mexique
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Cuba
Chine

Kazakhstan
Mongolie

Le tableau de la compétition masculine

Géorgie
République Tchèque

Égypte
Kazakhstan
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Japon
Mongolie

Algérie
Chine
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Russie
Corée du Sud

Cuba
Tadjikistan
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Allemagne
Slovénie

France
Brésil
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(Rappel : 4h de décalage horaire entre Paris et Chelyabinsk,
soit 12h en Russie = 8h à Paris)