La Couronnaise remporte le bronze en -52kg
L’épreuve de judo organisée dans le cadre du Festival olympique de la Jeunesse européenne (FOJE), s’est donc terminée ce vendredi à Györ, en Hongrie. Une compétition multisport (2500 athlètes en tout) qui a lieu tous les deux ans, réservée aux compétiteurs de 14 à 18 ans, issus de 49 pays membres. Le judo fut, comme très souvent, l’un des sports les plus denses en termes de pays puisque des judokas de 47 nations étaient en lice (pour 326 judokas au total) durant les quatre jours pendant lesquels se déroulèrent l’épreuve individuelle. Seize cadets français (huit masculins, huit féminines) étaient engagés. Et au final, une seule médaille pour le clan tricolore au sein duquel aucun des entraîneurs nationaux n’était, étonnamment, présent. Un bilan très modeste.
© Gabriel Juan /UEJ – Lou-Ann Masson, unique médaillée tricolore sur ces FOJE.
Lou-Ann « Matsumoto » Masson
Numéro deux des cadettes -52kg françaises derrière l’invincible Faiza Mokdar cette saison, Lou-Ann Masson (La Couronne Grand Angoulême Judo) est donc l’unique représentante française à être montée sur un podium cette semaine. Battue en quart de finale par la solide Israélienne Gefen Primo, vice-championne d’Europe il y a un mois, la Couronnaise, vice-championne de France, est allée chercher une belle médaille de bronze avec son arme principale : un ne-waza puissant, qui use et fait bien souvent craquer la défense adverse. On l’avait déjà remarqué cette saison : un peu à la façon de la championne japonaise Kaori Matsumoto, Masson sait pouvoir compter sur ses qualités au sol pour emporter le morceau. Pour la troisième place elle place un sankaku-jime façon « étau étouffant » à la Suisse Manon Monnard. Première médaille internationale pour Masson, qui est, comme toute les sélectionnés, deuxième année.
Et sinon ? Une cinquième place rageante pour Léonie Gonzalez (Stade Bordelais Judo ASPTT) en -48kg. Désignée comme titulaire pour les championnats du monde chilien de la mi-août, la championne de France 2017 se fait rapidement menée en place de trois par la Hongroise Brigitta Varga. Harcelant son adversaire qui voit les shidos monter très rapidement, la Bordelais est à deux doigts de mettre une grosse tôle à la combattante locale sur un harai-makkikomi. Tentant le tout pour le tout, elle se fait piquer au sol dans les trente dernières secondes. Une défaite au goût amer. Mais Gonzalez a montré un bel engagement et a fait tomber lors de sa journée. Deux choses positives à retenir.
Enfin, à noter les trois septième places avec Diane Inguimbert (-40kg, JC Catalan), Laura Haberstock (-63kg, CJJ Pfasttat) et Krystal Garcia (+70kg, Dojo Béglais).
Et chez les garçons ? Une neuvième pour Maxime Ngayap Hambou (-81kg, AM Asnières) qui remporte deux combats. Pour le reste, ce fut malheureusement des défaites au premier tour pour les cinq autres masculins.
Un bilan à une médaille, dans la lignée des FOJE 2013 et 2015. Mais les deux dernières étaient en or avec Gwenaëlle Patin en 2013 (-52kg) et Coraline Marcus-Tabellion en 2015 (-48kg). Ce soir, la France finit donc 21e nation au classement des médailles, sur 23 pays médaillés.
Un classement dominé par la Géorgie avec quatre titres à parité parfaite : deux masculins (-66kg et -90kg) et deux féminins (-63kg et +70kg). A noter que ces deux titres sont remportées par deux jeunes filles déjà sur le podium des championnats d’Europe qui eurent lieu en Lituanie.
Une Géorgie qui finit à sept médailles puisqu’elle compte aussi une médaille d’argent et deux de bronze. Le pays organisateur finit à la deuxième place avec neuf médailles (trois titres, deux argents, quatre bronze) devant la Turquie (deux titres et quatre bronze).