Une nouvelle victoire pour une combattante qui s’impose
Deuxième médaille d’or française au Maroc, deuxième médaille d’or féminine, pour Margot Pinot en -70kg. L’évidence s’impose, comme elle. De retour en -70kg depuis moins d’un an, elle est engagée depuis octobre sur une série impressionnante de cinq podiums successifs, avec quatre finales et trois victoires au compteur ! L’open d’Ecosse pour démarrer, puis la victoire au Grand Chelem d’Abou Dhabi, le bronze au Grand Chelem d’Osaka, une finale à Paris avant cette nouvelle victoire au Grand Prix du Maroc. Lucide et sûr d’elle, elle place ses mouvements d’épaule à bon escient, enchaîne brillamment en juji-gatame et ne perd plus que devant les Japonaises, Chizuru Arai à Osaka, et Yoko Ono à Paris, aux pénalités. La voici désormais 18e mondiale avec devant elle des combattantes comme l’Allemande Butkereit, la Canadienne Zupancic, l’Espagnole Bernabeu, la Croate Matic, ou même la Japonaise Niizoe, qu’elle bat toutes systématiquement désormais. Tandis que la vice championne du monde et médaillée mondiale Marie-Eve Gahié est encore dans le creux de sa reprise post-Bakou, elle se devait de marquer les esprits et d’affirmer sans conteste sa présence. Mission accomplie dans les grandes largeurs. Sur ce Grand Prix marocain qu’elle traverse avec aisance (malgré une très fugitive frayeur au premier tour contre la Brésilienne Amanda Oliveira qui lui marque un waza-ari qu’elle assumait pour placer la clé dans la foulée), elle sort la Russe Prokopenko, l’Allemande Vargas-Koch et l’Irlandaise Fletcher. Pas de quoi inquiéter, désormais, une combattante qui s’affichera en outsider à Tokyo en 2019 où elle devrait être membre des neufs sélectionnées féminines de l’équipe de France.
Di Cintio, le signe indien
Clemence Eme sortait d’entrée devant la Belge Roxane Taemans en -70kg. Troisième à l’Open de Bulgarie, Manon Deketer, 105e mondiale en -63kg, réussissait une belle prestation en écartant l’Anglaise Amy Livesey, 21e, mais devait céder devant une autre Britannique, la championne d’Europe -23 ans, Lubjana Piovesana. Dans cette même catégorie des -63kg, Maelle DiCintio, victorieuse en Bulgarie, faisait un bon début de journée, comme à son habitude, avec des performances successives contre des combattantes mieux classées qu’elle, dont l’Autrichienne Magdalena Krssakova, membre du top10. Mais elle se blessait au genou en demi-finale face à la grande Australienne Katharina Haecker, 8e mondiale, et devait abandonner pour la place de trois. Une mauvaise nouvelle pour cette combattante déjà si longtemps freinée par les blessures.
Chaine sur la bonne voie
Les regards étaient tournés, du côté masculin, sur Guillaume Chaine, dont la prestation consistante à Paris (7e) avait incité l’encadrement à le « ressortir » à Dusseldorf, puis sur ce Grand Prix africain. Ecarté au deuxième tour en Allemagne, le Français enchaînait cette fois quatre victoires consécutives, dont deux très probantes contre des combattants à la lisière du Top 20, l’Emirati Victor Scvortov et l’Ouzbek Khikmatillokh Turaev. Mais en demi-finale il subissait un gros o-uchi-gari du Géorgien Shavdatuashvili, n°2 mondial, et s’inclinait pour le bronze devant les hikomi-gaeshi précis du Canadien Antoine Bouchard, 35e. Ce dernier combat perdu l’empêche d’emporter sa troisième médaille dans un grand tournoi – la dernière remonte à février 2017 au Grand Chelem de Dusseldorf ¬¬ — et le laisse aux alentours de la 45e place mondiale. Frustrant, mais néanmoins encourageant.
En -81kg, Armann Khalatian, repéré à Paris pour sa victoire inattendu contre le Japonais Takeshi Sasaki, n°4 mondial, tombait au premier tour contre un jeune Néerlandais 118e mondial, Jim Heijman.