27 juin 2015 – Bakou (Azerbaïdjan)

-78kg, +78kg F et -90kg, -100kg, +100kg M

Andéol conserve son titre, Maret à nouveau en bronze, Tcheuméo 5e

18h30. +100kg – Le point final pour Okruashvili! Finaliste impuissant des deux dernières éditions contre Teddy Riner, le Géorgien profite pleinement de l’absence du Français pour aller chercher sa première couronne européenne. Si l’Israélien Sasson l’aura tout de même tourmenté avec ses seoi à genoux, c’est sur l’un de ceux-là qu’Okruashvili lui plongeait dessus pour le retourner au sol et l’immobiliser. En or comme Avtandil Tchrikishvili hier, il permet à la Géorgie de grimper sur le fil au troisième rang des nations derrière la Russie et lesPays-Bas, trois titres chacun mais départagés aux médailles d’argent (une côté Russe).

18h15. +100kg Saidov et Khammo médaillés. Le longiligne Russe, pas aussi affûté qu’à Chelyabinsk en août dernier, aura dû attendre les ultimes secondes pour décanter la situation sur un changement de direction contre le Géorgien Matiashvili. De son côté, l’Ukrainien Khammo, idéalement lancé par un waza-ari obtenu sur son seoi, aura le mérite de marquer trois yuko supplémentaires pour justifier son podium. À 21 ans, il incarne la relève chez les poids lourds.

17h50. +78kg – Émilie Andéol sauve l’honneur de la France! Il lui aura fallu beaucoup de vaillance pour parvenir à faire vaciller la robuste allemande Kuelbs, littéralement ancrée dans le tatami. Surtout après cette pénalité sévère pour sortie de tapis alors qu’elle mettait tout en oeuvre pour contourner son adversaire et rester dans l’iare de combat. La récompense venait finalement sur un makikomi qui la gratifiait certes d’un yuko, mais surtout d’une opportunité d’immobilisation par le dos qu’elle ne pouvait laisser échapper. Et la championne reste championne, mettant un peu de baume au cœur au clan tricolore, malmené tout au long de ses trois jours de compétition.

17h45. +78kg – La Turque Kaya et l’Ukrainienne Iaromka s’imposent pour le bronze. Suite à un makikomi bien bloqué par la Lituanienne Pakenyte, la Turque Kaya repartait vers l’arrière sur o-soto-gari, marquant waza-ari avant d’immobiliser sa proie. Troisième médaille de bronze continentale pour Kaya après 2012 et 2013, qui prendra la pose sur le podium en compagnie de l’Ukrainienne Iaromka, expéditive contre la Biélorusse Slutskaya avec son o-soto-gari.

17h30. -100kg – Sept ans que Grol attendait ça ! Depuis son sacre continental de 2008 à Lisbonne, le Néerlandais restait sur six finales de grands championnats (trois championnats du monde et trois championnats d’Europe) perdues, dont une contre le Tchèque Krpalek, aux Europe de 2013, qui lui faisait de nouveau face ce samedi. Mobile, il gardait à distance le champion du monde 2014, avant de marquer yuko sur sur o-uchi-gari peu avant la mi-combat. Trois pénalités plus tard, il pouvait tomber à genoux, laissant s’envoler toute la pression accumulée au fil des années par ces défaites.

17h15. -100kg – Maret en bronze, troisième ! Comme en 2013, comme en 2014, le Français termine sa journée européenne sur une victoire. Une démonstration parfaite contre l’Allemand Dimitri Peters, complètement asphyxié par le kumikata de Maret qui ne lui aura rien laissé passer, se permettant de le faire grimper à trois pénalités dans la première moitié du combat avant de marquer yuko sur o-soto-gari à une minute et demie de la fin de combat. Comme Loïc Pietri hier, une régularité en termes de résultats donc pour le Dijonnais de 27 ans.

17h10. -100kg – Nikiforov permet le sans-faute de la World Judo Academy ! D’un harai-makikomi surpuissant sur le Portugais Fonseca, le Belge s’empare de la médaille de bronze dans la catégorie des -100kg. Il imite ainsi la performance d’hier de l’Israélienne Yarden Gerbi. Avec la Hongroise Karakas finaliste des -57kg, les trois européens de la WJA présents en Azerbaïdjan sont donc tous repartis avec du métal dans les bagages!

16h55. -78kg – Verkerk prend enfin l’or! Finaliste malheureuse en 2010, troisième en 2013, de nouveau battue en finale l’an passé à Montpellier par Tcheuméo, la Néerlandaise de 29 ans réalise cette fois le sans-faute en se payant l’Allemande Luise Malzahn d’un makikomi comptabilisé waza-ari.

16h50. -78kg – Guusje Steenhuis éjecte Tcheuméo du podium. Tout se sera joué sur la première séquence de combat entre la Néerlandaise et la Française, avec un uchi-mata en bordure de la Batave pour waza-ari. Malgré les 3’40 restantes, Tcheuméo ne parviendra jamais à débloquer son compteur, en dépit d’un joli hiza-guruma à dix secondes du terme. Le même scenario qu’en 2013 pour la tenante du titre, avec Steenhuis dans le rôle du bourreau cette fois à la place de Verkerk, qui n’est autre que celle qui a battu la Française aujourd’hui en demi-finale. L’autre médaille de bronze échouera autour du cou de la Slovène Velensek, dont le sankaku-jime a poussé la Britannique Powell à l’abandon.

16h30. -90kg – Denisov est bien la bête noire de Liparteliani! Si leur dernier affrontement, en demi-finale des mondiaux de Rio en 2013, avait tourné à l’avantage du Géorgien, le gaucher Russe a repris l’ascendant lors de cette finale au sommet. Sur un uchi-mata qui amenait les deux hommes au sol, il parvenait à garder un bras adverse qui lui permettait d’enrouler pour une immobilisation qui allait tenir onze secondes, soit une de plus que le minimum pour obtenir un yuko. Un avantage qu’il parvenait à contserver jusqu’au gong final. Comme en 2013 à Budapest, c’est donc Kirill Denisov qui devient champion d’Europe, la deuxième fois contre Liparteliani.

16h10. -90kg – Iliadis et Elmont ravissent le bronze.
Au terme d’un combat très fermé contre le Géorgien Beka Gviniashvili, Ilias Iliadis s’offre sa quatrième médaille continentale après l’or en 2004 et 2011 et le bronze en 2010. À ses côtés sur le podium, le Grec retrouvera le Néerlandais Guillaume Elmont, qui a su tenir tête d’une pénalité au Hongrois Krisztian Toth, qu’Iliadis avait battu en finale des mondiaux de Chelyabinsk.

Ce qu’il vous reste à vivre ce samedi, à partir de 16h :

-78kg
Combats pour le bronze :

Natalie Powell (GBR) – Anamari Velensek (SLO)
Guusje Steenhuis (NED) – Audrey Tcheuméo (FRA)
Finale :

Luise Malzhan (GER) – Marhinde Verkerk (NED)

+78kg
Combats pour le bronze :

Maryna Slutskaya (BLR) – Svitlana Iaromka (UKR)
Santa Pakenyte (LTU) – Belkis Zehra Kaya (TUR)
Finale :
Jasmin Kuelbs (GER) – Émilie Andéol (FRA)

-90kg
Combats pour le bronze :

Ilias Iliadis (GRE) – Beka Gviniashvili (GEO)
Guillaume Elmont (NED) – Krisztian Toth (HUN)
Finale :
Varlam Liparteliani (GEO) – Kirill Denisov (RUS)

-100kg
Combats pour le bronze :

Toma Nikiforov (BEL) – Jorge Fonseca (POR)
Dimitri Peters (GER) – Cyrille Maret (FRA)
Finale :

Lukas Krpalek (CZE) – Henk Grol (NED)

+100kg
Combat pour le bronze :

Marius Paskevicius (LTU) – Iakiv Khammo (UKR)
Renat Saidov (RUS) – Levani Matiashvili (GEO)
Finale :
Adam Okruashvili (GEO) – Or Sasson (ISR)

13h30. -90kg – Denisov et Liparteliani en costauds. Opposé au finaliste mondial hongrois Toth, le Russe a de nouvea ufait montre d’une parfaite maîtrise pour passer sans avoir à marquer de valeur technique. Face à lui en finale, il retrouvera le Géorgien Liparteliani, qui n’a laissé aucune chance à son jeune compatriote Gviniashvili en parant parfaitement son uchi-mata.

13h10. -78kg – Le traquenard pour Audrey Tcheuméo… Au-dessus au niveau du kumikata durant les trois premières minutes de sa demi-finale contre la Néerlandaise Verkerk, la Française aura eu le seul tort de ne pas avoir concrétisé cette domination à la marque. De façon pour le moins obscure, elle se retrouvait même lestée d’un shido pour non-combativité à l’entame de l’ultime minute. Sonnée par la sanction, elle se déconcentrait l’espace d’un instant, moment choisi par Verkerk pour placer makikomi et marquer waza-ari. Terriblement sévère pour la tenante du titre, qui aura l’occasion de se venger en place de trois contre l’autre Batave de la catégorie, Guusje Steenhuis.

13h05. -100kg – La quatrième sera-t-elle la bonne pour Grol? Battu en finale en 2009, 2010 et 2013, le Néerlandais va tenter de briser le signe indien contre le Tchèque Krpalek après avoir écarté le Portugais Fonseca, bourreau ce matin du local Elmar Gasimov.

12h55. -100kg – Maret était tout proche… Il n’aura pas manqué grand chose au Français pour prendre sa revanche de Montpellier sur le Tchèque Krpalek. Incisif d’entrée, il menait une première grosse séquence en ne-waza, sur sankaku-jime, que Krpalek surpassait pour une immobilisation dont Maret réchappait avant qu’elle ne compte valeur. Revenu debout, Maret s’attachait alors à devancer les attaques adverses en imposant les siennes, du sutemi au seoi en passant par des mouvements de hanche, le bras droit bien ancré au revers du Tchèque. Ce dernier, qui sentait poindre la menace d’une pénalité, accélérait dans la quatrième minute, lançant à son tour des techniques de sacrifice et des mouvements d’épaule. Temps faible pour Maret qui recevait une moulinette à l’entame de la dernière minute. Plus de calcul dès lors, et un uchi-mata de la survie que contrait Krpalek pour réussir à immobiliser le Français. Pour la troisième année consécutive, Maret devra repartir au front pour cueillir le bronze.

12h45. +78kg – Andéol tient sa finale ! Face à la Turque Kaya, la tenante du titre a de nouveau du batailler ferme pour s’imposer d’un yuko sur un fauchage intérieur suite à une tentative d’uchi-mata bloquée par son adversaire. Gestion intelligente de cet avantage pour la Française, qui retrouvera l’Allemande Kuelbs, dominatrice face à la Biélorusse Slutskaya.

12h35. +100kg – Okruashvili ou Sasson pour ravir le trône de Riner. D’un o-goshi bien senti, le Géorgien a expédié le Lituanien Paskevicius, tandis que l’Israélien, totalement pris en tenaille par le géant Russe Saidov, trouvait la faille sur un seoi à genoux dans le temps. Le successeur du Français sera donc l’un de ces deux-là.

12h20.  On connaît désormais les derniers carrés des cinq catégories du jour : 

-90kg – Le programme des demi-finales:
Krisztian Toth (HUN) –Kirill Denisov (RUS)
Varlam Liparteliani (GEO) –Beka Gviniashvili (GEO)

-100kg – Le programme des demi-finales:
Lukas Krpalek (CZE) – Cyrille Maret (FRA)
Jorge Fonseca (POR) –Henk Grol (NED)

+100kg – Le programme des demi-finales:
Marius Paskevicius (LTU) – Adam Okruashvili (GEO)
Renat Saidov (RUS) – Or Sasson (ISR)

-78kg – Le programme des demi-finales:
Audrey Tcheuméo (FRA) – Marhinde Verkerk (NED)
Anamari Velensek (SLO) – Luise Malzhan (GER)

+78kg – Le programme des demi-finales:
Maryna Slutskaya (BLR) – Jasmin Kuelbs (GER)
Émilie Andéol (FRA) – Belkis Zehra Kaya (TUR)

12h15. -78kg – Et de trois demi-finales pour la France ! Audrey Tcheuméo a bien tenu son rang contre la Hongroise Joo en quarts de finale. Un premier yuko en contre, puis un avant-arrière à mi-combat pour waza-ari, et voilà la vice championne du monde et tenante du titre dans le dernier carré.

12h05. Un Maret concerné et concentré. Endiguer la déferlante allemande sur ces championnats d’Europe, une tâche dont s’est très bien départi Cyrille Maret, impeccable contre Karl-Richard Frey. Sur un o-soto-gari à droite doublé d’un fauchage de la jambe gauche, le Levalloisien marquait yuko en bordure. Avant de détruire pan par pan le kumikata de Frey, averti à quatre reprises en à peine plus de quatre minutes. Du très bon travail pour le Français, qui va retrouver, comme l’an passé du côté de Montpellier, le Tchèque Krpalek pour une place en finale.

12h00. -90kg – Iliadis stoppé par Denisov. Très malin, le Russe a profité de l’application stricte du règlement par le corps arbitral pour passer le champion du monde grec d’une pénalité sur sortie de tapis. Ça passe en revanche d’un waza-ari pour le Géorgien Varlam Liparteliani contre le Zgank, le tombeur d’Iddir au tour précédent.

11h55. -100kg – Le programme des quarts de finale :
Lukas Krpalek (CZE) – Toma Nikiforov (BEL)
Karl-Richard Frey (GER) – Cyrille Maret (FRA)
Jorge Fonseca (POR) – Frederik Joergensen (DEN)
Dimitri Peters (GER) – Henk Grol (NED)

11h55. -78kg – Le programme des quarts de finale :
Audrey Tcheuméo (FRA) – Abigel Koo (HUN)
Marhinde Verkerk (NED) – Natalie Powell (GBR)
Anamari Velensek (SLO) – Victoriia Turks (UKR)
Luise Malzhan (GER) – Guusje Steenhuis (NED) 

11h50. -90kg – Le programme des quarts de finale :
Krisztian Toth (HUN) – Aleksandar Kukolj (SRB)
Ilias Iliadis (GRE) – Kirill Denisov (RUS)
Varlam Liparteliani (GEO) – Mihael Zgank (SLO)
Beka Gviniashvili (GEO) – Guillaume Elmont (NED)

11h45. +78kg – Andéol récompensée pour son abnégation. Gravir la montagne ukrainienne n’avait rien d’une sinécure pour la Française, qui prenait un shido au bout d’une grosse minute après avoir plié sous la puissance de Kindzerska. Elle ne se démontait pas pour autant et se voulait plus mobile, afin de mettre dans le rouge son adversaire. Payant puisque la pénalité tombait à une minute de la fin, envoyant les deux athlètes en golden score. Andéol poursuivait sur sa lancée et une deuxième moulinette adressée à l’Ukrainienne l’envoyait en demi-finale.

11h25. -90kg – Iddir hors du coup contre Zgank. Le tout jeune Slovène, bien que performant en Open continental cette année (bronze à Rome et Casablanca, or à Cluj) semblait être, sur le papier tout du moins, une proie facile pour le Français. Il n’en était rien, Iddir se retrouvant totalement bloqué par une garde haute et visiblement puissante du protégé de Zolnir. Subissant l’action, le Marseillais se faisait même surprendre sur un uchi-mata ken ken bien reparti sur l’arrière. Les 2’30 restantes ne voyaient aucune révolte du Français, complètement impuissant pour essayer de renverser la vapeur.

11h15. +78kg – Le programme des quarts de finale :
Maryna Slutskaya (BLR) – Gulsah Kocaturk (TUR)
Jasmin Kuelbs (GER) – Santa Pakenyte (LTU)
Émilie Andéol (FRA) – Iryna Kindzerska (UKR)
Svitlana Iaromka (UKR) – Belkis Zehra Kaya (TUR)

11h10. +100kg – Le programme des quarts de finale :
Marius Paskevicius (LTU) – Andre Breitbarth (GER)
Adam Okruashvili (GEO) – Levani Matiashvili (GEO)
Renat Saidov (RUS) – Iakiv Khammo (UKR)
Roy Meyer (NED) – Or Sasson (ISR)

11h05. -100kg Gasimov satellisé par Fonseca! Nouveau séisme dans l’Heydar Aliyev Arena! Quelques minutes après l’élimination d’Elkhan Mammadov par Krpalek, c’est Elmar Gasimov, tonitruant ces derniers mois, qui se fait sortir dès son premier combat du jour. Son bourreau? Le Portugais Fonseca, qui a eu la bonne idée de marquer rapidement yuko sur seoi avant de conclure l’affaire, avec trois shido dans la musette, sur un ura-nage qui a ravi les photographes. Moins le public, qui ne peut plus compter que sur Gurbanov en -90kg pour espérer entonner, comme hier en +90kg déficients visuels, l’hymne national.

11h. -100kg – Krpalek trop fort pour Mammadov ! Rien de moins que les deux derniers champions du monde de la catégorie pour ce huitième de finale qui faisait grimper les décibels dans les travées. Pourtant, il n’y a pas eu match avec un Azerbaïdjanais dépassé par l’engagement du Tchèque et qui ne pouvait rien sur un changement de direction totalement verrouillé surt le haut du corps.

10h55. -100kg – Du bon Maret ! Une minute de grosse bagarre au kumikata contre l’Israélien Paltchik avant un harai o-soto imparable. Place à l’Allemand Frey en quarts de finale.

10h50. +78kg – Andéol d’un shido. Pas d’envolée sur ce premier combat de la journée contre la Polonaise Furmanek mais une victoire solide pour la tenante du titre, qui retrouvera l’Ukrainienne Kindzerska, troisième en 2013, en quarts.

10h40. +100kg – Saidov trop facile, Meyer dans la douleur. Onze secondes ont suffi au Russe pour place son uchi-mata au Serbe Bozinic, alors que le Néerlandais  dû s’en remettre aux pénalités pour passer l’opposant obstacle estonien nommé Mettis.

10h25. +100kg – Barna Bor tombe d’entrée! Tête de série numéro 1 en l’absence de Teddy Riner, le Hongrois s’est fait surprendre par le o-uchi-gari du Lituanien Paskevicius. Une belle aubaine pour les autres prétendants au titre continental, parmi lesquels le Néerlandais Meyer, le Russe Saidov et le Géorgien Okruashvili, inamovible sur l’o-soto-gari du Polonais Sarnacki avant de le scotcher sur les deux épaules.

10h10. Les Azerbaïdjanais vont mettre le feu ! Si Gunel Hasanli, seule féminines locale du jour, n’a pas su prendre la mesure de l’Italienne Galeone, les Gurbanov, Gasimov, Mammadov et Kokauri ont tous réussi leur entrée en lice, faisant déjà chavirer de bonheur la Heydar Aliyev Arena.

10h00. -78kg – Le réalisme de Gibbons face à Malonga. La mission était pourtant belle pour la jeune Française : s’offrir la vice-championne olympique britannique, peu en verve depuis février et sa victoire à l’Open européen de République Tchèque, pour continuer son chemin dans ces championnats d’Europe. Elle empruntait pour cela le chemi le plus direct, débloquant le tableau d’affichage d’un yuko sur uchi-mata dans la première minute. En enclenchant la première à chaque séquence, elle prenait de court Gibbons, réduite à tenter le contre durant toute la première partie de combat. Seule une tentative de makikomi troublait le schéma de Malonga qui entamait la dernière minute avec une seule pénalité. total qui montait rapidement à trois en seulement vingt secondes, sanspourtant d’infraction évidente. Gibbons choisissait alors ce moment de flottement pour fondre sur la tricolore en reprise de garde, pour un o-uchi-gari qui lui offrait le waza-ari et la victoire finale.  Le train était passé pour Malonga, qui reste à quai sans avoir eu le temps de comprender ce qui lui arrivait.

9h50. -90kg – Iddir se lance en douceur. Le Lituanien Bauza, au palmarès vierge d’or sur le circuit mondial, restait une menace pour Alexandre Iddir puisque c’était lui qui avait stoppé, dès le premier tour, le parcours du Français aux championnats du monde de Chelyabinsk. C’est donc avec beaucoup de prudence que le Marseillais lançait ses championnats d’Europe, devant rapidement faire la course derrière d’une pénalité. Les secondes défilant, les rouages se mettaient finalement en marche et, sur un sutemi mal assuré du Lituanien, Iddir faisait sauter le verrou des jambes pour une immobilisation salvatrice. De justesse mais sans trop trembler quand même.

9h. Troisième et dernier jour de compétition en individuels pour ces Jeux européens de Bakou 2015. La France, toujours en panne d’or, dispose de cinq dernières munitions : Audrey Tcheuméo et Madeleine Malonga (-78kg), Émilie Andéol (+78kg), Alexandre Iddir (-90kg) et Cyrille Maret (-100kg). L’analyse de leurs tableaux est à retrouver ci-dessous.

Le 27 juin
Deux catégories féminines : -78 kg ; 78 kg
Trois catégories masculines : -90 kg ; -100 kg ; +100 kg

En -90 kg, Alexandre Iddir, troisième l’année dernière, veut faire de cette nouvelle sélection une étape de plus vers la maturité et la réussite de sa carrière, à quelques mois des championnats du monde et des Jeux olympiques à venir. Un premier tour un peu angoissant, et un défi mental : gérer efficacement l’excellent technicien Lituanien Karolis Bauza qui l’avait mystifié au premier tour du championnat du monde 2014.

En -100 kg, Cyrille Maret peut s’appuyer sur ces championnats d’Europe pour écarter les mauvais souvenirs d’un championnat du monde raté alors qu’il était l’un des grands favoris. Après un premier tour de rodage contre l’Israélien Paltchik, il aura très probablement à faire face au jeune Allemand de 23 ans, Karl-Richard Frey, désormais 4e mondial, et qui s’était révélé au championnat du monde en atteignant le bronze, sortant au passage le Français des repêchages. La demi-finale, s’il l’atteint, sera un très gros choc contre, soit le Belge Nikiforov, un homme en forme qui reste sur une victoire contre lui, soit le champion du monde 2013, le combattant du pays, Elkan Mammadov, soit le champion du monde 2014 et double champion d’Europe en titre, l’intraitable Tchèque Lukas Krpalek.

Pas de Français en +100 kg, où l’Europe sera orpheline de son champion français, Teddy Riner, double champion d’Europe en titre et récent vainqueur d’un ébouriffant Master. La France devra faire sans sa médaille d’or d’avance… Qui pour prendre le relais ? Le médaillé mondial russe Saidov ? Le Hongrois Bor, le Géorgien Okroashvili ou le Néerlandais Roy Meyer ? En tout cas une nation rivale de la France, y compris pour le classement des nations.

En -78 kg, la France sera en force avec la championne d’Europe en titre, et vice championne du monde, la puissante Audrey Tcheumeo, avec à ses côtés la jeune et explosive Madeleine Malonga, 21 ans et déjà douzième mondiale. Pour Audrey Tcheumeo, après l’opposition notoirement insuffisante de l’Italienne Galeone, l’aventure commencera vraiment face à la Hongroise Joo, une grande combattante à la garde décalée qui la gênait il y a quelques années, mais qu’elle bat désormais régulièrement depuis qu’elle lui a arraché la médaille de bronze olympique. Un gros test tout de même. EN cas de victoire, elle pourrait retrouver en demi-finale l’Anglaise Powell, qui l’avait sortie au Master de Rabat. Une revanche à prendre.
Quant à la jeune Madeleine Malonga, elle aura l’honneur d’affronter la vice championne olympique britannique Gemma Gibbons, une combattante dangereuse, mais en perte de vitesse rapide depuis deux ans. La suite est de cet acabit : à craindre, comme l’Ukrainienne Turks, et un quart de finale possible contre la Slovène Velensek, des adversaires qui peuvent la battre, mais l’inverse est sans doute possible aussi. À suivre, sans a-priori !

En +78 kg, Emilie Andeol sera fidèle au poste et aura sans doute retrouvé sa volonté de bien faire et son courage, qui font la base de son efficacité remarquable depuis deux ans. Le classement final de la France lui devra sans doute beaucoup. La championne en titre prendra normalement facilement la Polonaise Furmanek au premier tour, avant d’affronter ensuite des combattantes du niveau du podium européen de ces deux dernières années, l’Ukrainienne Iryna Kindzerska et probablement en demi-finale la Bosniasque Larissa Ceric ou la Turque Belkis Kaya.