7 août 2016 – Rio de Janeiro (Brésil)

-52kg F et -66kg M

17h35
-66kg / Finale : Basile, Mamma Mia !

Fabio Basile ? On vous en parle dans le dernier L’Esprit du Judo et même dans le précédent ! L’un des hommes incarnant le renouveau du judo italien. Il a remporté les Europe -23 ans à coups d’okuri-ashi-barai en novembre dernier à Bratislava, lui qui était monté en -66 kg au printemps 2014. Il avait ensuite marqué l’Europe des derniers championnats continentaux à Kazan avec un style juste, mobile, précis, pas vraiment en mode cattenaccio quoi, pour aller chercher le bronze avant d’aller décrocher in extremis son billet pour Rio lors du Grand Prix d’Almaty face au titulaire de la génération précédente et ancien médaillé mondial Elio Verde… Un coup en préparation. Et quel coup ! Il a réussi une journée magnifique sur le plan du judo aujourd’hui à Rio jusqu’à mystifier le champion du monde coréen An-Baul en vingt-quatre secondes en finale : ashi-guruma qui se transforme en o-sotogari terminé à genoux, ippon. Le Coréen pouvait prendre sa tête entre ses mains en se demandant dans quel mauvais rêve il était, lui qui venait juste de faire rendre les armes à l’invincible Ebinuma. Et à la fin, c’est l’Italien qui est champion olympique. Mamma Mia !

17h31
-66kg / Place de trois : Ebinuma, en homme de bronze

Absent, désabusé et sombre, Masashi Ebinuma doit faire le boulot. Il est venu pour l’or, il en est privé et rien ne peut changer ça, et surtout pas une médaille de bronze. Face à lui le Canadien Bouchard s’acharne à lui rendre les choses difficiles. Rugueux, puissant, décalé, montant sans cesse une garde croisée et sa jambe en avant, tournant sur le bras de l’adversaire, c’est un combattant « inconfortable » comme nous l’avait glissé plus tôt le coach russe Vitali Makarov en évoquant l’échec de Pulyaev contre lui. Ebinuma a envie d’en finir, et ne s’étend pas sur les passages au sol pour mieux s’appliquer debout par à-coups. Un premier yuko debout sur son seoi-nage, et puis encore une fois le geste parfait, le passage souple par en dessous et le dernier seoi du champion aujourd’hui. Un dernier beau geste. Peut-être le dernier pour l’immense Ebinuma qui ne rêvait que de cet or olympique et qui ne l’obtiendra pas, malgré deux médailles de bronze.

17h25
-66kg / Place de trois : Cet inoxydable Sobirov

En bronze à Pékin et à Londres dans la catégorie inférieure, le petit Ouzbek pouvait-il réaliser la passe de trois avec un podium en -66 kg ? Parti au petit trot ce matin contre le Biélorusse Shershan, il oubliait l’or et l’argent après son revers en quarts contre le Coréen Baul. Mais l’expérience lui offrait l’étonnant Dominicain Mateo pour se payer un troisième et consécutif combat olympique pour le bronze. Face à lui, le jeune Slovène Adrian Gomboc, seulement dominé aux pénalités en demie contre l’Italien Basile aujourd’hui. Combat assez fermé, ponctué de sutemi comme autant d’amenées au sol infructueuses. Jusqu’à ce début de quatrième minute, où Sobirov parvenait à renverser son adversaire, à passer dans son dos pour placer un hadaka-jime classique, les deux mains réunies pour étrangler, et s’offrir le bronze. Le deuxième de l’Ouzbékistan après la troisème place d’Urorzboev hier.

17h16
-52kg / Finale : Kelmendi, sans éclat

après sa victoire sur Nakamura, finale avant la lettre, on ne voyait pas vraiment ce qui pouvait empêcher la Kosovare d’emporter son premier titre olympique. Elle marquait rapidement un yuko en contrant une tentative d’avant – arrière de l’Italienne, laquelle jouait de sa mobilité et faisait bonne impression. Avec son yuko d’avance, Kelmendi n’allait pas en rajouter. A bout de bras et passive tout au long de la dernière partie de combat, elle ne prenait aucun risque et n’offrait aucune émotion. Elle est tout de même la première championne olympique de l’histoire du Kosovo, tout sports confondus.

17h10
-52kg / Place de trois : le bronze pour Kiuzutina

Elle est la 3e médaillée olympique féminine de l’histoire de la Russie en judo :  Natalia Kuziutina, déjà double médaillée mondiale et trois fois championne d’Europe a fait tomber la (petite) muraille de Chine Ma Yingnan. Coachée par le Français Jean-Pierre Gibert, la Russe tentait un premier seoi après 30 secondes de combat pour lancer les débats face à une adversaire hyper tonique. Mobile mais hissée une première fois sur la hanche de Kiuzutina avant que la Russe cherche et trouve la clé au sol : engagement des jambes, renversement, immobilisation. Ippon.

17h
-52kg / Place de trois : Nakamura éteint Miranda et la Carioca Arena
Le Brésil allait-il enfin débloquer son compteur à domicile ? Tel était l’enjeu de ce premier combat pour le bronze entre Erika Miranda et la Japonaise Misato Nakamura. Avec sa main gauche bien cramponnée au dossard de la nippone, la locale prenait l’ascendant sous les  « Brasil, Brasil » nourris du public. Elle se retrouvait même récompensée après cinquante seconde lorsque Nakamura prenait la première pénalité, pour la même physionomie qu’en demie contre Kelmendi. Miranda poursuivait derrière avec juji à la volée, peu inquiétée debout sinon au sol, pour la plus grande inquiétude de Rosicleia Campos, la très expressive coach brésilienne, qui se cachait les yeux. La championne du monde 2015 qui décidait d’accélerer derrière, forçant rapidement le shido adverse pour non combativité. Dernière minute, tout était donc à refaire. Et si la Brésilienne tentait à nouveau de placer sa clé de bras à la volée, on la sentait fléchissante tandis que Nakamura tenait le choc jusqu’au gong des quatre minutes de combat. C’est elle qui plaçait la première banderille du golden score d’un fauchage dont la Brésilienne ne se réchappait que sur les genoux. La vista était plus que jamais asiatique : seoi par trois fois, ashi-guruma, o-uchi-gari… Et, alors que la Brésilienne tentait de relever la tête avec des mouvements de hanche, après plus de six minutes de lutte, Nakamura la transperçait pour la médaille d’un grand fauchage intérieur dans le temps. Troisième médaille pour le clan nippon, qui reste toutefois cantonné au bronze pour le moment…

16h39
-66 kg / demi-finale : deuxième finale pour l’Italie

Une demi-finale étonnante, inédite entre le jeune Italien Fabio Basile, tout récent médaillé européen, et le Slovène Adrian Gomboc, vainqueur tout récent du Grand Pris de Budapest, 21 ans. Très à son aise, l’Italien ne laissa pas son adversaire rêver de cette finale. Anticipant, attaquant sous la pression de son adversaire, il enquillait deux pénalités suffisantes. Une grande journée pour l’Italie.

16h30
-66 kg / demi-finale : Ebinuma n’y sera pas !

Le triple champion du monde, le Japonais Ebinuma, contre le champion du monde en titre, le Coréen An Baul. Sur le papier une magnifique affiche. Lors de leur dernière rencontre Ebinuma l’avait emporté sur un ippon impeccable. Le combat est équilibré au départ, le jeu fermé. Ebinuma se montre légèrement plus actif… et l’arbitre décide alors de donner au Coréen une pénalité pour non combativité, pénalité injuste, mais surtout une pénalité qui détruit l’esprit de ce combat. Le Coréen se met alors à viser le retour à l’égalité, renonçant à poser ses mains pour attaquer fermement, mais se lançant constamment en première intention, sauvant ses fausses attaques avec des relances à partir du sol. Ebinuma contrôle tout, s’agace de ne plus pouvoir construire… et à quinze secondes de la fin, c’est lui qui prend la pénalité. Cette fois c’est clair pour les deux hommes, il n’y a plus le temps de construire le judo, il faut surtout être sûr de ne pas laisser l’adversaire à deux séquences consécutives, même sans effet. Alors Ebinuma doit s’y mettre aussi. Le golden score s’écoule, le Coréen insiste dans cette stratégie de l’attaque constante sans préparation, le Japonais suit… et fait l’erreur sur un seoi-nage parti de trop loin, parfaitement anticipé par son adversaire qui le contre pour yuko. Cette fois c’est sûr, Ebinuma ne sera jamais champion olympique. C’est sûr aussi, l’arbitrage rate sa deuxième journée.

16h19
-52 kg / demi-finale : Kelmendi d’un rien

Sur la première séquence, Kelmendi met tout ce qu’elle a en force de traction (et c’est considérable), pour prendre la Japonaise Nakamura dans sa poigne et la fixe contre elle. L’arbitre (le Français Vincent Druaux) décide de suivre alors qu’il n’y a aucune attaque derrière cette pression, et c’est sans doute ce qu’il ne fallait pas faire. La Japonaise met alors la machine en marche, contrôle de mieux en mieux le bras fort de la Kosovare, lui fait subir des passages au sol pénibles, mais rien n’y fait, elle est menée et si Kelmendi laisse apparaître que ce combat aurait pu être compliqué pour elle, elle tient son passage en finale. Avant même la dernière minute, la Japonaise doit renoncer à son arme maîtresse, le sol, il n’y a plus assez de temps (d’autant que les combats des filles ont été réduits à quatre minutes). Et c’est finalement sur cette première saisie que le combat s’est joué. Dommage pour le jeu.

16h11
-52 kg / demi-finale : Giuffrida est en finale !

Le coup parfait pour l’Italie. Avec Fabio Basile qui fait des siennes chez les garçons, Odette Giuffrida se paye le luxe battre assez facilement la Chinoise Ma Yingnan, dominée en rythme et pénalisée une fois, mais une fois suffisante.

16h02
-66 kg : Et Bouchard est dans la place

Le tombeur du Russe Pulyaev au premier tour a joué sa carte jusqu’au bout avec détermination. Et cette fois encore, il n’était pas favori face au Mongol Davaadorj, ancien n°1 mondial. Mais sa garde puissante et le physique qui va avec faisait décliner progressivement le Mongol dans une attitude de corps à corps de plus en plus passive. Après une première alerte sur un contre comptébilisé d’abord waza-ari pour le Canadien avant d’être ramené à zéro, le Mongol faisait une nouvelle fois l’erreur d’attaquer par en dessous – alors qu’il menait d’un shido – et se faisait contrer plus proprement. Waza-ari, Bouchard est en place de trois.

15h52
-66 kg : Sobirov, toujours là

Battu en tableau par le Coréen An Baul, Rishod Sobirov n’éclabousse pas la compétition, mais il est toujours là. Encore une fois, ce fut dur contre cet étonnant Dominicain, Wander Mateo. C’est celui-ci qui faisait le jeu tout le combat, lucide, précis dans ses attaques, et obtenant finalement deux pénalités d’avance. Mais au bout de trois minutes, le patient petit Gengis Khan posait fermement ses mains et lançait un uchi-mata appliqué qui plantait le grand Mateo sur le dos. Médaillé de bronze aux JO de Pékin pour l’une de ses premières sorties en -60 kg, l’Ouzbek Sobirov peut retrouver le podium olympique en -66 kg à Rio.

15h43
-52 kg : Kuziutina sort Legentil

La Mauricienne est solide est dangereuse en contre, mais son style de combat commence à être connu et la Russe coachée par Jean-Pierre Gibert n’a pas commis d’erreur. Un décalage au pénalité et un dégagement de jambe pour finir. La Russie aussi jouera une médaille de bronze aujourd’hui.

15h36
-52 kg : Miranda gagne le droit de rêver

Menée tout le combat par waza-ari sur un ura-nage opportuniste de la Roumaine Chitu, Erika Miranda débloquait la situation sur un uchi-mata qu’on croyait bloqué par la gymnaste roumaine, avant qu’elle cède et s’envole sur le dos. Le Brésil joue le bronze en -52 kg.

Les demi-finales des -66kg
An Baul (KOR) – Masashi Ebinuma (JPN)
Fabio Basile (ITA) – Adrian Gomboc (SLO)

Les finales de repêchages des -66 kg
Rishod Sobirov (UZB) – Wander Mateo (DOM)
Tumurkhuleg Davaadorj (MGL) – Antoine Bouchard (CAN)

Les demi-finales des -52kg
Odette Giuffrida (ITA) – Ma Yingnan (CHN)
Majlinda Kelmendi (KOS) – Misato Nakamura (JPN)

Les finales de repêchages des -52 kg
Andreea Chitu (ROU) – Erika Miranda (BRA)
Christianne Legentil (MRI) – Natalia Kuziutina (RUS)

12h58
-66 kg : Ebinuma régale

Dernier combat qualificatif pour les demi-finales, le triple champion du monde japonais avait un adversaire inattendu, le Dominicain Wander Mateo. Mais celui-ci avait battu (sur un terrible contre de seoi-nage) le Portugais Oleinic, tombeur de Zantaraya et il allait se montrer très dangereux. Grand et puissant, il attaquait sec avec des tentatives de sumi-gaeshi en garde croisée et se montrait très à l’aise au sol. Un combattant qui vaut mieux que sa 61e place mondiale. Marqué une première fois sur seoi-nage – encore un geste sublime d’Ebinuma – il semblait lâcher prise… mais relançait soudain une série d’attaques sauvages. Il était finalement plaqué une dernière fois sur le dos par un enchaînement très classe du Japonais, attaque de jambe, décalage et un seoi exécuté pratiquement uniquement avec les mains. Bravo Wander Mateo. Quant à Ebinuma, il a le profil d’un champion olympique 2016.

12h42
-52 kg : Miranda perd la bataille de Ma Yingnan

La Brésilienne Miranda menait d’une pénalité, mais aussi avec beaucoup d’autorité technique, son combat contre la très rugueuse Chinoise Ma. Mais à cinq secondes de la fin, elle tombait sur ko-uchi-gari. Le Brésil n’aura pas d’or encore aujourd’hui. Championne continentale et médaillée mondiale, Erika Miranda était une carte maîtresse.

-52 kg : Nakamura écoeure Kuziutina
Il aura fallu presque trois minutes au golden score à la Japonaise Nakamura pour venir à bout de la force et de la stabilité de la Russe Kuziutina. Mais après six minutes, Nakamura semblait commencer à se mettre en action, tandis que Kuziutina a commencé à céder très nettement. C’est au sol, évidemment, que la Japonaise a eu raison d’elle.

12h39
-66 kg : Fabio Basile en demi !

On vous avait annoncé une nouvelle dynamique en Italie ? Elle est parfaitement incarnée aujourd’hui par l’étonnant Fabio Basile. Un tout jeune, médaillé européen junior 2014 et senior 2016. Il passe à travers la compétition avec énergie et facilité, toujours en mouvement, et il vient de battre le n°2 mondial, le Mongol Tumurkhuleg Davaadorj sur deux actions superbes, un premier waza-ari sur kata-guruma et une conclusion tranchante en de-ashi-barai ! Avec la vista qu’il affiche, il va falloir mettre la main dessus pour le battre. Quant à Ebinuma, il a encore sorti un combat magnifique contr un Chinois acharné énorme au sol, Ma Duanbin. Un vrai monstre ! Mais le kung-fu master a sorti un seoi-nage d’une limpidité parfaite. Un très beau combat.

12h06
-66 kg : Le Blouch s’arrête à Baul

A l’impossible nul n’est tenu. Et dans l’état actuel du apport de force entre le vaillant Français et l’aigle coréen An Baul, une victoire tricolore était difficilement envisageable. Le champion du monde en titre a, comme les autres, un peu souffert de l’impact sur les mains du Français, mais il lui a suffit de deux bons seoi-nage pour résoudre le problème. Il n’y a plus de Français en lice aujourd’hui.

11h33
Le niveau monte !

Malgré la déconvenue française, le tournoi du jour à offert de fantastiques moments aux amateurs de judo. Kelmendi a été expéditive sur un uchi-mata exceptionnel sur la Suissesse en quelques secondes. La Japonaise Nakamura a fait vivre un cauchemar au sol à la pourtant solide mongole Adiayasambuu, enchaînant les situations comme une machine jusqu’à la faire craquer. Enfin le « moine-soldat » Ebinuma a marqué les esprits d’entrée en faisant faire un soleil au Brésilien Chibana – dans une bronca magnifique du public présent et réactif – sur un ashi-guruma de haute facture, finalisé en osae-komi. Dans la première minute, Chibana avait attaqué avec beacuoup de férocité au sol, mais sans inquiéter le Japonais. L’Italien Basile suprend en gagnant deux combats par ippon, contre l’Allemand Seidl et l’Azéri Shikalizada. Les féminines abordent déjà les quarts de finale et on attend un Nakamura – Kuziutina de haut niveau.

11h14
-66 kg : Zantarya, la fin d’une époque

L’Ukrainien Zantaraya avait-il caché son jeu en 2016 ? Finalement non. Le fantastique acrobate du judo européen n’est pas parvenu à trouver la solution au judo compact et courageux du petit Portugais Oleinic, qui parvient à lui marquer yuko et à tenir jusqu’au bout. A 28 ans, le quintuple médaillé mondial ne sera (probablement) jamais médaillé olympique.

10h52
-66 kg : Un jour sans… russe

Après le triomphe de Mudranov la veille, ce dimanche ne sera pas russe, à moins que la féminine la plus forte de l’équipe, Natalia Kuziutina, ne fasse des siennes. Mikhail Pulyaev, pourtant l’un des plus réputés de l’équipe, s’est montré très en dedans face au Canadien Antoine Bouchard, qui finit par lui placer un sumi-gaeshi pour yuko en début de golden score. Il faudra surveiller ce Canadien costaud qui se trouve désormais bien seul dans un quart où le Zimbabwéen Punza est parvenu à fixer en hon-gesa-gatame l’Israélien Pollack et où le Géorgien Margvelashvili s’est fait sortir sur un ippon-seoi-nage bien fixé du Slovène Gomboc !

10h49
-66 kg : LeBlouch, le courage paye

C’est un premier exploit que vient de réaliser Kilian Le Blouch en parvenant à sortir l’Anglais Oates, un dur au mal au style éprouvant avec ses longs segments, qui est tout de même quinzième mondial. Et ce fut difficile, l’abrite hongroise avait décidé de sanctionner dès les premières secondes, décalant favorablement l’Anglais, et celui-ci a pu passer quatre minutes à jouer dur sur les mains, dans un rapport de force qu’il a fini par perdre face à l’acharnement du Français. Kilian Le Blouch n’a pas d’énormes atouts techniques, mais il sait ce sur quoi il peut compter, son courage, sa volonté de se battre à chaque saisie pour éprouver l’adversaire. Et à treize secondes de la fin du combat, l’arbitre se voyait finalement dans l’obligation de ramener les deux combattants à égalité. Quelques secondes plus tard, c’est l’Anglais qui était sanctionné au golden score. Un premier tour pour Le Blouch !

La « faute » de Priscilla Gneto face à la Suissesse Tschopp. Hansokumake vraiment ? / Emmanuel Charlot – L’Esprit du Judo

10h09
-52 kg : Gneto, l’arbitrage m’a tuer

On était resté sur la douce euphorie d’hier, mais on n’a pas tardé à déchanter. L’abitrage « ubuesque » s’est ré-invité dans le débat et, malheureusement pour elle, c’est dans le premier combat de la Française Gneto qu’il a choisi de le faire. On parlait beaucoup de son affrontement à venir avec la Kosovare Kelmendi, en oubliant parfois qu’elle devait prendre la Suissesse Evelyne Tschopp d’abord. Le combat était à peine lancé que la Suissesse prenait une pénalité pour sortie de tapis, ce qu’on avait peu vu hier. Et sur une tentative de mouvement d’épaule, Priscilla Gneto se retrouvait à genoux face à son adversaire, encore en garde. Celle-ci avançait vers elle en donnant des petits coups de hanche, comme il est d’usage pour manifester la supériorité posturale. La Française raidissait son bras droit pour se protéger, sans saisir, ni même bloquer quoi que ce soit. Matte… et puis longue attente, pour finalement annoncer le hansokumake, la cuisse de la Suissesse ayant été en contact du bras de la Française ! Un très mauvais début pour la France, mais aussi pour le judo en général sur ce deuxième jour.

Début des combats ici à la Carioca Arena 2 à 9h55, soit 14h55 heure de Paris.