9 août 2016 – Rio de Janeiro (Brésil)
-63kg F et -81kg M

Franck Chambily : « Il faut dire les choses »
Le coach de Loïc Pietri explique ce qui n’a pas marché pour le Français contre le Canadien Valois Fortier…

Loïc Pietri : « Me planter après 4 belles années, c’est dur »
Deux heures après son élimination au premier tour des Jeux face au Canadien Antoine-Valois Fortier, le Niçois a repris la navette du village olympique pour rejoindre la Carioca Arena et se présenter devant les médias français. Un combattant touché qui a du mal à retenir ses sanglots. Un triple médaillé mondial en -81kg qui annonce aussi que c’était sa dernière compétition dans cette catégorie…
Larbi Benboudaoud : « Je ne lui reprocherai jamais son engagement »
Le coach français avait annoncé que tout autre résultat que l’or serait un échec pour Clarisse Agbegnenou. Lui-même passé par là à Sydney en 2000, il refuse de reconnaître la supériorité de la Slovène… et espère que ce revers va offrir un objectif à sa protégée, en fonction de ses envies, pour la prochaine olympiade.
Clarisse Agbegnenou : « Pas assez patiente »
Avant tout soulagée d’être allée chercher la médaille, la Française reconnaissait son erreur tactique contre la Slovène Trstenjak. Elle espère toutefois avoir relancé la machine tricolore.

17h50
-81kg/ Finale : Un deuxième Russe en or !

Russie – USA, une finale de basket plus que de judo, d’habitude, mais ces deux-là étaient clairement les deux hommes du jour, Travis « Captain América » Stevens, dont l’arme fétiche n’est pas un bouclier, mais un niveau au sol d’expert en judo… et jujutsu brésilien, Khasan Khalmurzaev, 22 ans et tout jeune champion d’Europe, un bras gauche, un feeling judo et une montée en puissance récente et vertigineuse. A chaque séquence, l’Américain fond sur son adversaire pour le mettre à l’amende au sol sur de longues séquences. L’arbitre demande à voir et c’est bien vu. Stevens prend sa chance, et c’est là qu’elle se joue. Mais avec tranquilité le Russe répond au défi avec des replacements souffles et super efficaces, des pivots sur les épaules parfaitement négociés. Le Russe s’acharne mais dans les deux première minutes l’évidence s’impose progressivement : Khalmurzaev ne craint pas les séquences que tente de lui faire subir Stevens. Celui-ci redouble d’énergie, tente un corps-à-corps pour plaquer une nouvelle fois l’adversaire à plat ventre. Mais le Russe surfe sur la charge, reste en appui et place son uchi-mata à gauche pour le ippon final. Stevens a tout donné aujourd’hui et trouve ses limites là. Khalmurzaev, c’est incroyable, donne une seconde médaille d’or olympique à la Russie. Et c’est mérité.

17h40
-81kg/ Place de trois : Nagase, la septième

Il fallait qu’il soit fort aujourd’hui Sergiu Toma pour enrayer la petite musique du Japonais Nagase. Car à part cette fausse note qui lui coûte l’accession en finale, il a repris, presque imperturbable sa mélopée envoutante, jouant avec Valois-Fortier, et traitant sur cet ultime combat le Géorgien Tchrikrishvili comme un jouet instable. Par petites touches, il le déstabilise, l’oblige à venir à genoux sur des décalages. Rapide sur les mains il ne semble pas gêné par l’énorme garde du Géorgien qui fait tout ce qu’il peut pour faire illusion. Bien placé, le Lézard frappe et la morsure est venimeuse : un ashi-guruma parti de loin, qui se transforme en uchi-mata et déroule le puissant Géorgien sur le dos malgré son énorme défense. Yuko sur cette unique attaque, ce sera suffisant. Le Japonais ne saute pas de joie d’avoir battu le champion du monde 2014. Il était là pour l’or, qu’il avait les moyens d’atteindre. Malgré tout, il amène cette équipe japonaise à sept médailles, dont six en bronze.

17h25
-81kg/ Place de trois : Sergiu Toma, en bronze pour l’éternité

Sergiu Toma ne sourit pas. A vrai, dire, à le voir attendre son entrée sur le tapis pour combattre l’Italien Marconcini, il est même intimidant avec son rictus sombre et une ombre de moustache guerrière. Un visage comme ça, pour nous qui le regardons, c’est comme un aperçu de ce qu’on peut ressentir là, à cet instant, au moment de l’entrée sur un tapis olympique. Comme à chaque fois avec ce terrible combattant, beaucoup d’énergie est mise dans le combat sur les mains. L’Italien ne fanfaronne pas, il est manifestement en dessous sur tous les plans. Et soudain sur un sumi-gaeshi net, Toma canalise son adversaire sur le dos. Matteo Marconcini plonge dans l’enfer des espoirs caressés de si près et déçus au moment où on pensait les atteindre. Sergiu Toma atteint en une seconde l’accomplissement d’une vie. Et soudain son visage devient magnifique, chargé d’une émotion puissante qu’il contient. En le regardant en gros plan, ce visage, dans la lumière des spots, on devine ce qu’il a dû entreprendre, ce Moldave naturalisé par un Pays du Golfe, pour en arriver là. Il prend son temps. Saluant comme un Japonais son adversaire qu’il enlace, puis la surface de combat, puis l’ensemble du tapis avant d’aller rejoindre les bras d’un entraîneur assis au milieu du public, le rideau retombe à la fin de la pièce et il termine avec le bronze olympique autour du cou. Les Jeux, c’est quelque chose.

17h10
-63kg / Finale : Trstenjak bat Agbegnenou !

Pour les amateurs éclairés, le tournoi olympique de Clarisse Agbegnenou commençait vraiment maintenant, sur cette finale, d’autant que la demie lui avait été facilité par l’arbitre. La Slovène ? Championne du monde en titre en battant Agbegnenou, deuxième victoire successive contre elle. Le problème ? Un style tout en mouvement, des attaques à la volée, en première intention, une bagarre constante sur les mains et un physique de plus en plus consistant. On ajoute des passages au sol très efficaces et on a le portrait d’une combattante capable de gêner la puncheuse française. Le combat sera rapide. Il part sur les bases auxquelles on pouvait s’attendre. Clarisse Agbegnenou essaye de fixer son adversaire pour monter sa main, celle-ci se décale, attaque de façon brouillonne, mais parvient toujours à en sortir. Sur une nouvelle reculade de la Slovène, la Française sent qu’elle a l’option pour un ko-soto-gake en corps-à-corps. Elle se lance, plaque l’adversaire contre elle, mais glisse un peu sur elle et son contrôle est moins bon. Trstenjak en profite pour pivoter et la contre pour yuko ! Le pire est à venir. Elle parvient à la fixer au sol. Clarisse a fait beaucoup de progrès en défense. Elle se bat bien, reprend la jambe, la situation semble fixée… mais la Slovène intransigeante dégage à nouveau sa jambe. Cette fois, malgré les tentatives de la Française pour en sortir, elle reste en dessous. Tina Trstenjak sourit enfin. Elle est championne olympique après son titre mondial, elle succède à Urska Zolnir, en or quatre ans plus tôt à Londres. Quant à Clarisse, l’argent ne fait pas le bonheur…

17h
-63kg / Place de trois : Van Emden sans trembler

Face à la championne panaméricaine 2016 portée par tout un peuple, l’expérimentée Néerlandaise ne s’est pas affolée, enferrée dans un schéma gauchère – droitière propice à la grosse bagarre de kumikata plus qu’aux envolées techniques… Son morote très hanché était vain, tout comme les enchaînements uchi-mata/sumi-gaeshi de la Brésilienne. On arrivait alors à la mi-combat que Van Emden trouvait un trou de souris pour placer son mouvement d’épaule et cueillir un yuko qu’elle tenait habilement jusqu’au gong final. Mariana Silva est passée proche du hold-up, mais n’avait pas (encore) l’étoffe de la médaillée olympique…

16h55
-63kg / Place de trois : Gerbi fait la médaille

Autant on avait trouvé la Japonaise Miku Tashiro convaincante contre la Française Agbegnenou, autant elle a pêché par naïveté face à la formidable chamionne israélienne Gerbi, acceptant par deux fois des corps à corps pour placer ses attaques de jambe. A chaque fois, la championne de Netanya lui démontra son erreur, d’un grand mouvement de hanche d’abord, puis d’un o-uchi / uchi-mata-gaeshi. Menée d’un waza-ari et d’un yuko, la médaillée mondiale 2014 et 2015 n’avait plus grand chose à espérer et ne fut guère inquiétante dans ses rushs contrôlées avec tranquillité par Yarden Gerbi. Au bout de ce non-suspens, cette combattante de grande classe se voyait récompensée d’une belle médaille de bronze olympique, sa première, la quatrième pour son pays. Un accomplissement franchement mérité. Miku Tashiro peut en revanche pleurer son podium perdu et baisser la tête : elle est la première japonaise non médaillée au bout de cette quatrième journée.

-81kg / Demi-finale :
Khalmurzaev au bout de l’effort

Quelle baston durant un peu plus de cinq minutes entre le Russe et le Moldave devenu Emirati Sergiu Toma ! Une monstrueuse bagarre au kumikata ou aucun des deux combattants ne voulait céder, chacun faisant lâcher la manche de l’autre à grand peine alors que les deux hommes semblent avoir des pinces à la place des mains. Deux combattants qui faisaient frémir la salle les quelques fois où ils tournaient le dos, prenaient chacun un shido, puis un second de la part d’un arbitre qui sentait visiblement bien le combat et le laissait se faire, mais le meilleur était à venir et c’était donc à celui qui ne craquerait pas : Khasan Khalmurzaev, annoncé comme le plus impressionnant du groupe russe à l’entraînement ne baissait pas d’intensité et lançait un sumi-gaeshi après seulement 23 secondes en golden score. Ippon et un ticket pour la finale… Et la possibilité, aussi, pour la Russie d’aller chercher un 2e titre après celui du -60kg.

-81kg / Demi-finale :
Stevens gagnera au moins une place…

Un monstre de régularité contre un modèle de montée en puissance : Ce Tchrikishvili-Stevens offrait une confrontation bien alléchante pour le premier accessit pour la finale des -81kg. Le Géorgien, droit et le front haut, se ruait à l’attaque, tandis que Stevens demeurait à l’affut au sol. Il tentait même de l’arracher, pas assez pour déraciner le Géorgien mais suffisamment pour que l’arbitre (et la table) ne bronche pas, à juste titre, au plaquage du champion du monde 2014. L’arbitre qui ne brillait pas derrière en s’immisçant dans le combat, comme lors du duel Tashiro-Agbegnenou juste avant, d’une pénalité pas forcément justifiée à l’encontre de Tchrikishvili. Erreur réparée dans la foulée grâce à l’Américain, qui avait la mauvaise idée de passer la tête sous la garde haute adverse. Sur un demi-sutemi, Travis Stevens se retrouvait même une deuxième fois sanctionné, et donc mené dans cette rencontre. Mais c’était pour mieux fondre sur Tchrikishvili qui venait de tenter un seoi-nage à l’entame de la dernière minute pour un placement de main au revers et un renversement super incisif et précis amenant un étranglement presque immédiat sur katate-jime. La récompense du formidable travail au sol de l’Américain, cinquième malheureux à Londres, qui a su élargir sa palette en dehors du judo.

16h25
-63kg : Agbegnenou en finale !

Le combat était chaud, intéressant, et pour tout dire loin d’être joué entre les deux combattantes quand l’arbitre décida de pénaliser la Japonaise d’une sortie de tapis très sévère à trente secondes de la fin. Tant mieux pour la Française, tant pis pour le judo car on était volontaire pour en voir un peu plus. Jusque là la Japonaise avait bien géré au kumikata les élans puissants d’Agbegnenou et si elle ne la mettait pas vraiment en danger, elle parvenait à rivaliser. L’arbitre a décidé de faire la décision à la place de ces deux championnes, tant pis. Agbegnenou n’avait pas besoin de lui. Le spectacle des Jeux n’ont plus. Quoiqu’il en soit, la Française est en finale, comme prévu et ça s’est bien. Le spectacle sera beau en finale, pour peu qu’on laisse les deux guerrières faire.

16h15
-63kg : Trstenjak, c’est très costaud

Pas forcément à son meilleur ce matin, la Slovène championne du monde en titre qui ne sourit jamais (ou presque) affrontait Mariana Silva lors de sa demie… et donc toute la Carioca Arena qui mettait une bronca d’enfer dès l’annonce des noms des deux combattantes. Inspirée et poussée par son public en quart, la Brésilienne était cette fois parfaitement verrouillée à la garde par Tina Trstenjak. La Slovène lui plaçait son mouvement d’épaule bien enroulé pour yuko et finissait le travail au sol quelques secondes plus tard sur une liaison parfaite : dégagement de jambe pour venir en tate-shiho-gatame. Ippon et direction la finale.

16h13
-81kg : Nagase pour le bronze

Sans doute doit-il encore penser à son combat raté en quart… le Japonais Nagase s’est montré facile contre le grand Valois-Fortier qui en a écoeuré d’autres. Sur un souple placement du corps, il jetait au sol le grand Canadien pour un ippon net sur un eri-seoi-nage précis. Il est en course pour ramener la septième médaille japonaise de ce tournoi olympique, la sixième en bronze.

16h08
-81kg : Marconcini prolonge la folie !

L’Italien Matteo Marconcini n’est pas l’un des cadors du plateau, et pourtant il fait un tournoi formidable, parfaitement à l’aise pour surfer la vague azzura déclenché par la bombe Basile (et Giuffrida) hier. A 26 ans, ce barbu à l’oeil vert a pris le pli « Basile » tout en mouvement et en désinvolture. En contrant le ko-uchi-gake du Bulgare Ivanov après trois minutes trente de golden score, il se donnait le droit de rêver très fort lui aussi, ce qui se voyait très clair dans son oeil vert. L’injonction de coach Bianchessi le ramène à la réalité : une médaille de bronze olympique à aller prendre dans quelques minutes.

15h47
-63kg : Van Emden et Gerbi en course pour le bronze

Ces deux habituées des podiums européens et mondiaux, Yarden  Gerbi (ISR) et Anicka Van Emden (NED) se sont données les moyens d’aller chercher leur première médaille olympique, en bronze. Gerbi bat son adversaire chinoise par une jolie attaque fluide en tsuri-goshi, à sa manière, et la rude Van Emden marque yuko à l’Autrichienne sur un ko-uchi-gari en réaction. Van Emden a été médaillée mondiale en 2011 et 2013, trois fois médaillée européenne, dont cette année. A 29 ans, une médaille de bronze serait un beau couronnement à sa carrière. Quant à Yarden Gerbi, 27 ans, championne du monde 2013 et finaliste en 2014, trois fois médaillée européenne, elle rêvait de devenir la première combattante en or pour Israël. Le bronze lui apporterait la consolation d’être la seconde médaillée après Yael Arad, en argent en 1992. Israël avait aussi emporté le bronze en 1992 par Oren Smadja et en 2004 avc Ariel Zeevi.

13h30
Ce qu’il vous reste à vivre aujourd’hui

-63kg
Repêchages 
:
Junxia Yang (CHN) – Yarden Gerbi (ISR)
Anicka Van Emden (NED) – Kathrin Unterwurzacher (AUT)

Demi-finales :
Tina Trstenjak (SLO) – Mariana Silva (BRA)
Clarisse Agbegnenou (FRA) – Miku Tashiro (JPN)

-81kg
Repêchages :

Matteo Marconcini (ITA) – Ivaylo Ivanov (BUL)
Takanori Nagase (JPN) – Antoine Valois-Fortier (CAN)

Demi-finales :
Avtandil Tchrikishvili (GEO) – Travis Stevens (USA)
Sergiu Toma (UAE) – Khasan Khalmurzaev (RUS)

13h25
-81kg : Tchrikishvili file en demie

Pas de grosse angoisse pour le Géorgien qui enquillait un premier yuko dès la première prise de garde face à l’Italien Marconcini, récent finaliste à Almaty et 3e du Grand Chelem de Bakou qui se voyait pourtant bien surfer sur la vague de la squadra. Une première hanche donc et cette main gauche de Tchrikishvili qui envahissait loin dans le dos. Un kumikata trop fort pour l’Italien qui prenait encore waza-ari sur le harai de son adversaire, lequel posait assez facilement les deux mains pour contrôler… avec une petite frayeur quand même lors d’un passage au sol où l’Italien ratait l’opportunité de l’osae-komi puis de la clé. Le Géorgien mettait ensuite un peu les fesses en arrière, fuyait juste ce qu’il fallait pour ne pas s’exposer à nouveau et filait en demie avec encore pas mal d’énergie sous le pied.

13h10
-81kg : Russie et USA in, Japon out !

Le Japonais Nagase paraissait tranquille dans ses déplacements et ses saisies, dans son style habituel. Trop tranquille sans doute puisque le dangereux Sergiu Toma, ex-Moldave ressortissant des Emirats, parvenait finalement à le mettre sur le flanc sur une action confuse en tournant autour de son revers. Il gérait ensuite la montée des pénalités et menait cette belle victoire pour lui à son terme. Nouveau blues pour le Japon, le champion du monde 2015 est au tapis. En revanche l’inconnu de 13h, c’est lui, Toma. Pas vraiment inconnu d’aileurs puisqu’il était médaillé mondial en 2011 à Paris. Une demi-finale aujourd’hui, c’est un joli coup pour les Emirats.
Le Russe Khalmurzaev ne semble pas au mieux de sa forme, mais à 22 ans, le jeune champion d’Europe est là, et en sortant au bout d’un combat difficile, au golden score, le vaillant Valois-Fortier. Autre surprise du jour, la montée en demi-finale de l’Américain Stevens, grâce à ses qualités remarquables de combattant en ne-waza. Vainqueur d’un Ouzbek en osae-komi, il passe proprement la garde du Bulgare Ivanov, lequel venait pourtant de sortir sur un contre de sutemi en os-soto-gari le Coréen de service. Captain América is back !

12h55
-63kg / Le programme des demi-finales :

Tina Trstenjak (SLO) – Mariana Silva (BRA)
Clarisse Agbegnenou (FRA) – Miku Tashiro (JPN)

12h50
-63kg : Silva, l’invitée surprise

Jusque-là, tout paraissait logique avec les qualfications d’Agbegnenou, Trstenjak et Tashiro, toutes trois sur le podium des derniers mondiaux d’Astana. Restait encore à attribuer le quatrième et dernier ticket pour les demies, convoité par l’Israélienne Gerbi et la Brésilienne Silva. Deux combattantes « à domicile » puisque c’est à Rio que Gerbi avait décroché son titre mondial en 2013. Mais cette fois, avec un public la conspuant copieusement, notamment après l’intervention du médecin suite au passage rugueux orchestré en début de duel par Silva, elle n’eut pas le dernier mot, malgré un fauchage tout proche de l’ouverture en début de golden. Electrochoc pour la Brésilienne qui s’engouffrait sur seoi pour poursuivre son rêve éveillé.

12h35
-63kg : Agbegnenou est morte de faim

Le bras-tête de la première séquence se voulait un message clair pour la solide Néerlandaise Van Emden (et toutes les autres au passage) : Encore moins que d’habitude, Clarisse Agbegnenou ne concédera rien sur son chemin vers l’or. Un premier yuko en bordure sur un enroulé compact, avant un ura-nage supersonique pour mettre fin au supplice de la Batave… Dans l’autre demi-tableau, même constat avec Tina Trstenjak, qui s’est arraché après un yuko en barrage pour conclure au sol.

12h30
-81kg / Le programme des quarts de finale :

Avtandil Tchrikishvili (GEO) – Matteo Marconcini (ITA)
Ivaylo Ivanov (BUL) –  Travis Stevens (USA)
Takanori Nagase (JPN) – Sergiu Toma (UAE)
Antoine Valois-Fortier (CAN) – Khasan Khalmurzaev (RUS)

12h15
-81kg : Valois-Fortier s’est arraché

Le Canadien, surprise des derniers JO, a dû puiser dans ses réserves pour venir à bout de l’Argentin Lucenti, qui a gratifié la salle d’un sublime okuri-ashi-barai pour waza-ari, non sans rappeler le de-ashi-barai infligé à Alain Schmitt il y a quatre ans à Londres. Mais le Nord-Américain a encore une histoire à écrire avec les Jeux et égalisait dans la foulée, sauvé finalement par les pénalités concédées par l’Argentin auparavant. Ça se resserre avec les leaders Tchrikishvili, Khalmurzaev, Nagase et Ivanov toujours dans la place, sans effusion de sang jusque-là.

11h55
-63kg / Le programme des quarts de finale :

Tina Trstenjak (SLO) – Junxia Yang (CHN)
Yarden Gerbi (ISR) – Mariana Silva (BRA)
Clarisse Agbegnenou (FRA) – Anicka Van Emden (NED)
Miku Tashiro (JPN) – Kathrin Unterwurzacher (AUT)

11h26
-63 kg : Clarisse dans un fauteuil

La Turque Katipoglu n’est pas n’importe qui (19e mondiale troisième du Grand Chelem d’Abou Dhabi tout de même) mais elle a volé en éclat en quelques secondes sur une très forte attaque arrière en os-soto-gari, comme la Française a le secret. Avec un yuko au compteur Clarisse Agbegnenou enchaînait alors au sol en hon-gesa-gatame, sa séquence favorite. La Turque allait se battre comme une diablesse pour sortir une première fois de l’étreinte en renversant la Française… qui ne paniquait pas et retournait à nouveau sa rivale. Katipoglu se dégageait encore, mais Clarisse, impeccable, se replaçait posément. Un bon début pour la Française.
De l’autre côté, la Slovène Trstenjak, finaliste potentiel, galérait un peu pour sortir par deux shido d’un combat difficile face à l’Italienne Gwend, l’une des filles fortes de l’Europe.

11h26
-81 kg : Trois hommes dans un couffin

Pietri laisse un vide dans cette compétition, lui qui a été classé sur les trois derniers championnats du monde. Les trois favoris sont donc désormais le Géorgien Tchrikrishvili, le Japonais Nagase, le Russe Khalmurzaev. Les trois se sont sortis d’un premier tour au petit trot, sans montrer grand chose. A suivre donc, si l’un des outsiders qui restent, le Brésilien Penalber, l’Américain Stevens, qui vient de battre l’éprouvant Suédois Robin Pacek, ou encore le Bulgare Ivanov ne les mangent pas avant.

11h10
-81 kg : C’est fini pour Pietri…

On craignait pour lui ce premier tour difficile contre un cador du circuit, le grand Canadien Valois-Fortier, sachant les difficultés que Loic Pietri avait eu à revenir à son niveau après son opération. Les faits confirment les craintes… Loic Pietri est vaillant et part au combat contre cet adversaire qu’il connait bien. Mais très rapidement, l’arbitre central lui donne une pénalité pour saisie des doigts adverses. Il faut remonter ce handicap. Mais le combat se fait plus intense et malgré sa volonté, on sent Loic Pietri arriver un peu trop vite dans le rouge. Son adversaire lit aussi trop bien ses attaques en seoi-nage à genoux qui manquent d’un soupçon de tranchant. Deux fois il doit repousser les attaques au sol de son grand adversaire, ce qui lui fait perdre encore de l’influx. Pietri se bat, la pénalité ne tombe pas. Et à vingt secondes de la fin, Antoine Valois-Fortier se dégage et lance un eri-tai-otoshi qui embarque Pietri pour yuko dans son élan. C’est fini. Déjà. Le champion du monde 2013 affiche sa frustration de n’avoir pas vu tomber cette pénalité, de ne pas pouvoir faire mieux ici, à Rio, pour les Jeux, de sortir comme ça… Mais tout s’est joué finalement sur une blessure, il y a des mois de cela.

Début des combats ici à la Carioca Arena 2 à 9h55, soit 14h55 heure de Paris.