Cinq finales et trois titres, les Japonaises construisent l’avenir

Comme la semaine dernière en Bulgarie, la Dijonnaise Melissa Heleine a été vaillante en -70 kg, mais elle ne peut que subir l’impact féroce de l’Autrichienne Graf, future médaille d’or et déjà 5e mondiale. Dernière représentante en lice, Christelle Garry a une nouvelle fois montré en -78 kg qu’elle était un peu plus qu’une bonne combattante de niveau national, en battant pour la seconde fois en quelques jours la vice championne olympique Gibbons (même si la Britannique n’est plus que l’ombre de ce qu’elle fut, c’est tout de même une référence) et en faisant un combat acharné sur la jeune Mami Umeki – championne du monde juniors 2011, la même année que l’Autrichienne Bernadette Graf – à laquelle, outre une pénalité, elle parvenait à infliger un yuko sur un très bel enchaînement sasae / harai-goshi. Mais la jeune Japonaise est impressionnante et revenait sur un énorme o-soto-gari enchaîné au sol. Et Garry devait céder le bronze d’un yuko sur ko-uchi-gari à l’Allemande Thiele, vice championne olympique 2012 en -70 kg.

Le Japon reçu 5 sur 5, ou presque

En accédant à cinq finales sur les six catégories dans lesquelles elles étaient engagées (le Japon n’avait pas de -48 sur ce tournoi), et en en gagnant trois, les Japonaises sont à peu près sur le même rythme que sur le tournoi de Sofia la semaine dernière (cinq finales et quatre titres), avec des combattantes encore différentes. 
Si la n°1 en -52 kg, Yuki Hashimoto, victorieuse à Tokyo, se fait surprendre par l’une des Chinoises à la coupe militaire et au morphotype très masculin qui avaient fait le déplacement et qui préfigure l’équipe olympique de 2016, si la très jeune championne du monde juniors -63 kg Miho Minei est encore un peu tendre pour l’Autrichienne Unterwurzacher, 6e mondiale, les autres sont bien là et marquent un net regain de forme général du groupe féminin japonais, peut-être enfin guéri de son traumatisme global de 2012. Le retour très efficace de Kaori Matsumoto, égale à elle-même en -57 kg, après deux ans d’absence et de flottement, en est le meilleur symbole. On a remarqué avec intérêt la performance de la -78 kg Mami Umeki, 20 ans, qui dégage une belle impression de puissance. En +78 kg, c’est sur un ashi-guruma d’exception que Megumi Tachimoto, la n°1 des deux derniers championnats du monde, encastre dans le sol la très puissante Yu Song, le nouveau modèle « made in China ». Les choses se mettent progressivement en place pour un vrai retour aux affaires des Japonaises.