L’Autriche leader chez elle, avec la Mongolie

L’Open européen d’Autriche est souvent d’un niveau élevé, bénéficiant de la présence des équipes étrangères en vadrouille en Europe pour les grands tournois du moment, et qui ont prévu une sélection spécifique, en Autriche pour les filles, à Rome pour les garçons (ou parfois l’inverse). Réputation vérifiée cette année encore pour cet Open européen autrichien, car avec une délégation japonaise de récentes médaillées mondiales juniors pour la plupart,  des délégations mongoles et chinoises, mais aussi la grosse équipe féminine du Brésil en préparation pour le Grand Chelem d’Allemagne, le plateau était costaud.
C’est sans doute en partie pour cela que les huit Françaises engagées, du niveau d’un podium national tout de même, ne passent pas le premier tour… Sauf la moins capée de toutes, Julie Marcou, qui sort la championne de Hongrie 2017 Emoke Knetig au premier tour. Marcou s’est fait connaître en gagnant les label A français Noisy et Wasquehal en 2015 et 2017. Pour la plupart malheureusement ces échecs au premier tour le sont face à des adversaires jeunes et sans grande expérience internationale. C’est ainsi que Lucile Duport, victorieuse récemmment à l’Open de Bulgarie, tombe devant l’Italienne Martina Castagnola, prometteuse junior de dix-neuf ans et récente médaillée d’or de l’Open de Dakar.

Song Yu is back

Dans cette bataille de très bon  niveau notamment dans les derniers tours, la jeune équipe japonaise classe cinq sélectionnées sur six sur le podium, mais une seule à la première place, la jeune Ryoko Takeda en -52kg, championne du monde cadette 2015 et junior en 2018 – de la très bonne graine. Le Brésil, malgré les finales obtenues par les stars Rafaela Silva (-57kg) et Mayra Aguiar (-78kg), n’emportent pas d’or. C’est finalement la solide division autrichienne et ses combattantes réputées au niveau européen, notamment Michaela Polleres (-70kg) et Bernadett Graf (-78kg), qui réussissent la mission d’amener l’Autriche à la première place des nations, à exacte égalité avec une jeune génération mongole qui s’annonce aussi rude que la précédente.
L’information majeure peut-être ? Le retour de la volumineuse Song Yu, en or en +78kg. À trente-et-un ans, la Chinoise double championne du monde 2015 et 2017, médaillée olympique 2016, reprend le collier. Une mauvaise nouvelle pour toutes les autres.