26 avril 2014 – Montpellier (Hérault)

-78kg, +78kg F et -90kg, -100kg, +100kg M

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18h45, Riner, point final !
Une première double pénalité pour non combativité pour Teddy Riner et le Géorgien Adam Okruashvili, la main droite de Teddy qui vient fort au col, puis l’autre qui saisit la manche… La question est toujours la même : quand la tôle va-t-elle partir ? Cette fois, ce fut… inattendu. Okruashvili pénalisé une seconde fois se faisait tracter par le champion olympique, mais il tentait quand même une audacieuse attaque en ashi-guruma. Pas de o-soto ? Pas d’uchi-mata ni de o-uchi ? Qu’à cela ne tienne, Riner lançait sumi-gaeshi à une minute du terme. Ippon. Intouchable. Le phénomène Riner continue. Au point qu’on pourrait lui proposer des défis pour les prochaines compétitions. On se lance : morote inversé sur Shichinohe, chiche ? 🙂

18h25, Andéol championne d’Europe !
Shido rapide contre la championne d’Europe des moins de 23 ans 2012 Larissa Ceric, également 5e des mondiaux de Rio (battue par la Française en tableau) puis un second à une minute et vingt secondes du terme. Emilie Andéol, finaliste en 2013, a géré sa finale en dominant au kumikata. Le shido reçu à 56 secondes dans cette finale un peu terne n’y changera rien. La Française était venue chercher l’or sur ses qualités, elle a réussi son pari face à la Bosniaque. La médaille d’or du travail et de la persévérance. Elle succède au palmarès français dans cette catégorie à Anne-Sophie Mondière, sacrée en 2008 à Lisbonne.

18h05, Krpalek, l’as du sol
Finale de costauds aujourd’hui en -100kg entre le champion en titre, l’élégant Lukas Krpalek et l’Azéri Gasimov, médaillé européen en 2012 et 7e des Jeux de Londres dans la foulée, et 5e l’an passé à la même époque à Budapest, alors battu en demie par… Krpalek. Un premier shido rapide contre Krpalek qui broyait le cou de Gasimov avec son bras gauche, dans un combat tactique qui trouvait sa conclusion à trente secondes de la fin du combat sur un enchaînement sumi-gaeshi / kami-shiho-gatame dans les panneaux publicitaires. Osae-komi, ippon. Quel champion !

18h, Maret en bronze
Il était venu pour le titre, il repart avec l’essentiel et une nouvelle médaille européenne (sa 2e après 2013). Cyrille Maret, vainqueur du tournoi de Paris a soigné sa 3e place : o-soto-gari d’une grande amplitude annoncé waza-ari avant d’être redescendu à yuko pour commencer, contre sur l’uchi-mata de l’Allemand Karl-Richard Frey compté yuko puis supprimé… Le combattant du LSC baissait ensuite un peu de rythme et prenait le risque de s’exposer mais il a désormais le top niveau européen et gérait la fin de combat assez tranquillement, y compris sur cette tentative d’uchi-mata adverse où il ne décollait même pas les talons. Bras levés, mais petite moue pour signifier que ce n’était « que du bronze aujourd’hui », Cyrille Maret continue sa belle saison. Et il reste des objectifs.

17h45, Tcheuméo peut danser !
C’est à cent à l’heure que débutait cette finale entre deux anciennes championnes du monde (2009 pour Verkerk, 2011 pour Tcheuméo). Très agressive, Audrey Tcheuméo mettait la pression sur la tacticienne néerlandaise qui, sans solution à part faire faire lâcher prenait tout de même un premier shido… Puis surtout la foudre d’un de-shi-barai pour waza-ari de la Française comme dans ses plus belles années, elle qui n’a pas non plus été épargnée par les blessures ces derniers mois. Deuxième shido a l’entrée de la 2e minute contre Verkerk, mais le danger était encore présent : yuko pour la Néerlandaise sur un ko-uchi-gari en confusion… Il fallait tenir. Tcheuméo la guerrière ne lâcherait rien ! Elle emporte son 2e titre continental après celui de 2011 et pouvait danser sur le tapis. Bravo Tchoumi !

17h35, L’abnégation de Louette !
Waza-ari d’entrée sur sasae face à Luise Malzahn, médaillée européenne en 2011, le combat pour la 3e place de la championne d’Europe en titre Lucie, désormais Louette-Kanning, démarrait sous les meilleurs auspices. Ce fut plus dur ensuite mais la Française maîtrisait le combat alors que l’Allemande ne tentait quasiment rien, bien qu’une action en bordure lui vale un yuko qui aurait pu compter waza-ari. Louette-Kanning, une combattante loin de son meilleur niveau de 2013 suite à une longue blessure mais qui a su aller chercher une nouvelle médaille européenne (sa 4e, ce qui n’est pas rien) au courage. Malzahn, elle, en est à trois 5e places consécutives depuis trois ans. Dur.

17h15, Iddir ne l’a pas volé !
Face au Suédois Dvarby, qu’il avait dominé il y a un mois au Grand Prix de Samsun, Alexandre Iddir est allé chercher sa première grande référence en championnat officiel chez les seniors : le Suédois était déjà pénalisé trois fois quand Iddir lui plaçait sa hanche pour le hisser haut et fort, tourner les hanche et mettre la jambe… Ippon ! Le déclic mental que le Levalloisien attendait s’est peut-être produit aujourd’hui, lui dont les camarades d’équipe louent unaniment les qualités. « S’il y en a bien un que je ne veux pas prendre à l’entraînement,  c’est Alex » soulignait Cyrille Maret dans le dernier numéro de L’Esprit du Judo.

17h, Et bam, Riner est en finale !
Une guerre de kumikata d’une minute trente avant l’éclat du Français, sur un o-soto-gari nidan ko-soto-gake imparable pour le Lituanien Paskevicius. Comme convenu, Teddy Riner clôturera bien cette troisième journée des championnats d’Europe, opposé au Géorgien Adam Okruashvili, impassible face à Andre Breitbarth qu’il a dominé, comme ce fut le cas toute la journée, aux pénalités. 

16h55, Andéol comme une chef !
Un yuko marqué dès la première prise de garde sur un mouvement de hanche et trois minutes 55 de gestion intelligente – avec trois pénalités reçues – pour une place en finale méritée pour Emilie Andéol. La Française disputera le titre à la Bosnienne Ceric, qui a immobilisé l’Allemande Kuelbs pour y parvenir. Il s’agira de leur quatrième opposition officielle, les deux dernières, dont le quart de finale des mondiaux de Rio, ayant tourné à l’avantage de la Campinoise.

16h40. Krpalek bourreau de Maret !
Le Tchèque n’avait pas goûté de se faire voler la victoire au Grand chelem de Paris par Cyrille Maret dans les ultimes secondes de la finale. Il s’est vengé cet après-midi en coiffant le Français au poteau. Une pénalité de chaque côté après cinq premières minutes d’une intensité phénoménale, les longues séquences au sol de Krpalek faisant pâlir l’Arena en réponse aux tentatives de sutemi du Levalloisien. Place à un golden score tout aussi indécis, ou la guerre du kumikata devenait prépondérante. C’est alors que sur une attaque de hanche avortée de Maret, Krpalek sortait de sa formidable boîte à outils de ne-waza un retournement pour se retrouver en osaekomi sur un Maret qui n’a pas compris ce qui lui arrivait après sa pirouette. L’osaekomi démarrait en même temps que les espoirs de finale du Français s’envolait dans le ciel héraultais.

16h30. Louette tentera bien le bronze, Tcheuméo le titre
Une grosse bataille de kumikata contre la Russe Dmitrieva que Lucie Louette-Kanning remporte au décalage de pénalités. Il lui faudra encore un peu de jus pour monter sur la boîte en fin d’après-midi. Pour Audrey Tcheuméo, il sera question d’or ou d’argent puisqu’après trente secondes indécises de golden score, la Française plaçait son o-soto-gari à l’Allemande Malzhan pour un tout petit yuko. Une victoire aux forceps pour un dernier gros duel en perspective contre la Néerlandaise Marhinde Verkerk. 

16h20, -90kg : Iddir scotché par Voprosov
A l’entame de la dernière minute, rien n’était encore joué entre Alexandre Iddir et le Russe Voprosov. Le Français prenait une moulinette qui l’obligeait à se découvrir dans le money time, pour le plus grand plaisir du Russe qui l’exécutait d’un de-ashi-barai dans le temps. Il affrontera le tenant du titre géorgien Varlam Liparteliani, vainqueur sur un ample o-uchi-gari pour waza-ari de l’Hongrois Toth. Pour le bronze, Toth défiera l’Azéri Gahramanov tandis qu’Iddir a hérité du Suédois Dvarby.

Le programme des demi-finales :

-78kg
Audrey Tcheuméo (FRA) – Luise Malzahn (GER)
Abigel Joo (HUN) – Marhinde Verkerk (NED)

+78kg
Emilie Andéol (FRA) – Franziska Konitz (GER)
Larissa Ceric (BIH) – Jasmin Kuelbs (GER)

-90kg
Varlam Liparteliani (GEO) – Kristian Toth (HUN)
Kirill Voprosov (RUS) – Alexandre Iddir (FRA)

-100kg
Adlan Bisultanov (RUS) – Elmar Gasimov (AZE)
Lukas Krpalek (CZE) – Cyrille Maret (FRA)

+100kg
Adam Okruashvili (GEO) – Andre Breitbarth (GER)
Teddy Riner (FRA) – Marius Paskevicius (LIT)

13h20. Et de cinq demi-finalistes français avec Riner !
Le brave Ukrainien Bondarenko retiendra sûrement qu’il n’a pas encaissé de valeur contre Riner, qui poursuit imperturbable sa promenade de santé montpelliéraine. L’Ukrainien aura tout fait pour empêcher Teddy de poser les mains et de lancer, se sabordant volontairement aux pénalités. Au suivant ! Et c’est le grand et solide Paskevicius qui s’y collera, un adversaire de la taille, sinon à la mesure du Français. Le Géorgien Adam Okruashvili rallie lui aussi le carré final, en compagnie de l’Allemand Breitbarth, qui a sorti l’autre Géorgien de la catégorie, Levani Matiashvili.  

13h10. Tcheuméo toujours aussi pressée, Louette trop court
La combattante de Villemomble est la première à rallier les demi-finales, grâce à son o-soto-gari supersonique qui a scotché la malheureuse Croate Maranic. Elle retrouvera l’Allemande Malzhan, qui l’a imité sur makikomi quelques instants plus tard. C’est en revanche terminé pour Lucie Louette, qui n’a pas réussi à inverser la tendance des pénalités contre Verkerk. A la championne d’Europe en titre de se remobiliser pour aller chercher le bronze.

13h05. Ça passe aussi pour Maret
Le valeureux Belge Toma Nikiforov, membre de la World Judo Academy de l’EDJ, n’aura pas démérité et aura tout fait pour arracher le combat, mais ses tentatives de morote-seoi-nage et d’ura-nage n’auront pas été suffisantes pour faire vaciller Cyrille Maret, qui passe aux pénalités pour le plus grand plaisir du public. Le Levalloisien avait prévenu : peut importe la manière, il faut aller au bout. Et ça passera par une demie haletante contre Krpalek, dans un remake de la finale du tournoi de Paris, remportée au bout du suspense par le Français. Dans l’autre demie, ce n’est pas l’Azeri que l’on attendait puisque le champion du monde Mammadov n’a pas su se défaire du Russe Bisultanov, qui marque habilement sur o-soto. Au tour de son compatriote Gasimov de tenter sa chance. Attention, les Russes sont là aujourd’hui.

12h55. Iddir déboule en demi-finale !
Le Marseillais est dans un bon jour, l’Azéri Gahramanov n’a pas entrevu la victoire du combat, tant le Français était entreprenant. Yuko sur o-uchi-gari, quelques yoko-tomoe-nage pour faire lever le public et une immobilisation après dégagement de jambe pour conclure en beauté sur ippon. A lui de ne pas baisser le pied en demie contre le Russe Kirill Voprosov, troisième l’an passé, très efficace dans sa victoire sur juji-gatame contre le surpuissant Géorgien Gogotchuri. 

12h45, +78kg. Polavder peut l’avoir amer
En avance d’une pénalité au moment du gong final, la tenante du titre Lucija Polavder ne s’attendait pas à quitter le tableau principal moins d’une minute plus tard. L’arbitrage vidéo la gratifiait d’un troisième shido, avant que la première séquence du golden score ne se conclut sur hansokumake pour une sortie de tapis bien sévère.

12h40. Andéol file dans le dernier carré
Face à la Lituanienne de 21 ans Sandra Jablonskyte, Emilie Andéol n’a pas manqué ses débuts dans la compétition. Vigilante sur le mouvement de hanche de sa cadette, la Campinoise place un contre bien suivi en immobilisation. La voilà en demie.

12h25. Baptême du feu réussi pour Louette
Son dernier combat officiel remontait au mois de novembre dernier, dans le Sud déjà, lors des championnats de France disputés à Marseille. Mais Lucie Louette a su remettre le couvert par un succès, acquis aux pénalités contre l’outsider britannique Nathalie Powell, finaliste en Turquie le mois dernier. Elle disputera le ticket pour la demi-finale contre la Néerlandais Marhinde Verkerk, finaliste des mondiaux de Rio et victorieuse à Tokyo en fin d’année dernière. Un gros défi.

12h15. Tcheuméo les a prévenus
Trente secondes pour expédier sur son o-soto/harai survitaminé en reprise de garde la Russe Kachorovskaya, troisième du dernier Grand prix d’Abou Dhabi et auteur juste avant d’un impressionnant ura-nage, la championne du monde 2011 montre qu’elle est bien dans la place.

12h10. « KokauriKO » pour Riner
Opposé au jeune Azéri Kokauri, Le sextuple champion du monde a pris le pouls de l’Arena durant un peu moins de deux minutes. Le temps de se faire taquiner le col par par son adversaire et de placer son o-uchi-gari pour en finir avec ça. Sans sourciller.

12h. -100kg, Krpalek au petit trot
Son jeune adversaire hongrois Miklos Cirjenics avait décidé de mener le rythme pour ne pas subir les assauts du tenant du titre tchèque. Une tactique payante jusqu’à mi-combat, quand Krpalek décida de sortir les chevaux après avoir tout de même concédé waza-ari sur seoi-nage. Un énorme kumikata qui faisait plier le Hongrois, avant une séquence au sol qui se concluait sur une immobilisation pour ippon.

11h45. Maret tranquille fait bouillir l’Arena
Cyrille Maret a disputé son premier combat sous les encouragements d’un public que l’on entend véritablement pour la première fois depuis jeudi. Il faut dire que les 9000 places commencent enfin à être bien garnies. De quoi doper l’ambiance pour de bon. Et le vainqueur du tournoi de Paris de lancer un harai-goshi/ashi-guruma après une minute trente contre le Suisse Orlik, vainqueur du Swiss Open il y a quelques semaines : waza-ari, non yuko rectifiait l’arbitre… non waza-ari finalement – un arbitrage toujours assez léger dont on se demande parfois s’il est bien à la hauteur de l’engagement des combattants présents sur le tapis. Un avantage que le Français conservera jusqu’au bout, maîtrisant Orlik grâce à ses hanches et quelques amenées au sol sur tomoe.

11h35. Iddir expéditif
Le champion de France et médaillé européen -23 ans n’a pas attendu longtemps pour disputer son 2e combat de la journée. Et c’est allé vite : une première pénalité contre son adversaire hongrois Fogasy, médaillé européen juniors 2013, avant un balayage enchaîné en koshi-jime. Superbe. Iddir est monté en régime et s’est peut-être libéré sur ce combat. Une bonne nouvelle pour le clan français et pour le public qui supporte avec chaleur son combattant.

11h20. Iddir rentre doucement dans la compétition
Opposé à l’Italien Facenti, Alexandre Iddir subissait une première alerte sur un contre d’abord annoncé yuko pour le Transalpin mais finalement (sans doute injustement) annulé. Le Levalloisien réagissait sur yoko-tomoe-nage pour yuko. Un avantage qu’il conservait jusqu’au bout, malgré quelques pénalités pour saisies illicites.