Huit médailles d’or pour le Japon, dont six pour les filles !

Il n’y aura finalement que la -48kg Funa Tonaki à revenir déçue de Hong-Kong du côté des Japonaises. Tandis que toutes ses camarades d’équipe faisaient le sans-faute, la championne du monde junior 2015, 21 ans, se heurtait à la Kazakhe Galbadrakh et lâchait la médaille de bronze à la Coréenne Kang par disqualification, alors qu’elle menait de deux waza-ari… Elle est pourtant sélectionnée pour les championnats du monde de Budapest aux côtés d’Ami Kondo dans cette catégorie… ceci expliquant peut-être d’ailleurs qu’elle avait la tête ailleurs. Les six autres représentantes japonaises ont donc été impeccables en remportant six médailles d’or ! Une performance que le judo féminin japonais n’avait pas réalisé depuis 2008. Un bon signe pour le Pays du Soleil Levant qui cherche à retrouver chez les féminines le niveau de performance et de confiance de la période 2004-2012, mis à mal par l’échec des Jeux de Londres 2012.

Yoshida et Shishime préparent bien Budapest

La -57kg Tsukasa Yoshida doublait elle aussi le championnat continental avec le championnat d’Asie. Elle gagne et cela ne surprend pas car elle n’a perdu que deux combats depuis deux ans (à chaque fois au tournoi de Paris). Première au classement mondial, il faudra aller la chercher pour l’empêcher de devenir championne du monde. Ai Shishime, championne d’Asie en -52kg, sera elle aussi à Budapest aux côtés de Natsumi Tsunoda. A 23 ans, la petite soeur de Toru (Shishime) n’a plus perdu contre une non-japonaise (dont Uta Abe, la petite soeur de 16 ans de Hirofumi Abe) depuis février 2015. Yoko Ono (-70kg), 27 ans et quatrième Japonaise de la catégorie emporte son deuxième championnat d’Asie d’affilé, et on voit arriver Nami Nabekura dans la catégorie de Miku Tashiro, blessée. Cette championne du monde junior 2015 a désormais 20 ans et elle est 7e mondiale. Du renfort à venir pour le Japon dans cette catégorie où aucune combattante n’a été sélectionnée pour Budapest. 

Troisième titre pour Munkhbat

La seule médaille d’or qui échappe aux Japonaises revient à la n°2 mondiale en -48kg, la Mongole Munkhbat, qui bat l’autre fille forte de la catégorie depuis les Jeux (gagnés par l’Argentine Pareto), la Coréenne Jeong, au bout d’un bras de fer de neuf minutes. On en est à deux victoires partout  entre ces deux-là depuis les Jeux, où la Coréenne aux cheveux courts avait écarté la Mongole à la surprise générale. La finale des Jeux et le Grand Chelem de Paris pour Jeong, le Grand Chelem de Tokyo et le championnat d’Asie pour Munkhbat, son troisième. Ce sera difficile de les sortir au championnat du monde.

Deux An en or

C’est la Corée qui se remet en action chez les garçons, en imposant leurs leaders : les An Baul (-66kg), An Changrim (-73kg) et autre Kim Sungmin (+100kg), lequel s’impose au capitaine d’équipe japonaise Ryu Shichinohe, le vice-champion du monde 2014 qui avait fait trébucher Riner avec son o-uchi-gari. À part lui, le seul combattant d’envergure nippon était le -60kg Naohisa Takato, qui, à 24 ans, tentera à Budapest d’aller prendre son second titre mondial après celui de 2013 à Rio où il avait tout explosé, avant de décevoir un peu par la suite (une médaille mondiale et une médaille olympique tout de même). En quatre combats, il marque quatre waza-ari et trois ippons. Une bonne préparation pour le lutin de Tokai.

Méfions-nous de Komronshokh

C’est un -81kg presque anonyme, huitième combattant Japonais à la ranking au départ, Sotaro Fujiwara, qui emporte la seconde médaille d’or japonaise masculine, en -81kg.
Il faudra se méfier du dangereux Komronshokh Ustopiriyon, un Tadjik qui emporte son second championnat d’Asie en -90kg, et avait déjà fait cinquième du championnat du monde en 2015. Et sans doute aussi du vieux guerrier des steppes, l’élégant Kazakh Maxim Rakov, qui récolte à 31 ans son premier championnat d’Asie en -100kg, après quatre médailles. En 2009 et 2011, il avait atteint par deux fois la finale du championnat du monde, l’emportant en 2009.