Beaucoup de monde ce matin à l’entrée de l’IJ. Un retour au sein du vaisseau mère de France Judo pour un championnat national. Et pourquoi ne pas le dire ? Un certain plaisir à retrouver la porte de Chatillon après plusieurs années du côté de Villebon. Premiers championnats de France « jeunes » depuis la mise en place des restrictions sanitaires (à la mi-mars 2020), le public était bien au rendez-vous avec une foule compacte et dense aux alentours de huit heures du matin devant les portes d’entrée. Parents d’un côté, coachs de l’autre (qui devaient récupérer leur accréditation du jour) pour, très vite, des tribunes bien garnies. Un championnat organisé sur huit surfaces (une pour chaque catégorie du jour). Une logistique qui permettait à la compétition d’avancer très rapidement puisque le début du bloc final était fixé à 14h15, avec une pause d’une petite demi-heure au préalable.
Que retenir de ce samedi ?

-Les premières discussions de la journée portèrent sur l’impossibilité de suivre la compétition sur Judo TV. Habitués à cet outil, nombre de judokas, parents, amis ou copains de club de ces derniers avaient la mauvaise surprise d’apprendre que seul quatre tapis sur huit seraient visionnables sur la chaîne Youtube de France Judo, de même que le bloc final, diffusé dans son intégralité. L’explication ? Elle était donnée très rapidement sur la page Facebook de France Judo par Stéphane David, responsable de la communication de l’institution : « Nous développons actuellement une nouvelle solution qui sera disponible lors de ce premier semestre 2022. Nous avons rencontré une difficulté pour cette transition et nous avons acté en début de semaine à minima de vous proposer en direct toutes les finales sur les 4 tatamis, solution pas complète bien sûr pour qualifications. Pour les France minimes dans 3 semaines, vous retrouverez les 8 tatamis avec les informations complètes des noms et catégories et bientôt donc, vous aurez accès à la nouvelle plateforme vidéo Judo TV. »
Pour être plus précis, la nouvelle plateforme proposée par la fédération sera plus intuitive, plus réactive et plus personnalisée.
À noter qu’outre la diffusion des tapis 5 à 8 toute la journée et du bloc final (tapis 6 et 7), un fil d’actualité avec les tableaux actualisés a été mis en place dès ce matin. Tout cela sera évidemment disponible également demain. Toutes les liens sont à retrouver sur la page Facebook de France Judo.

-Les finales de haut niveau en -48kg et -52kg
Lors de la première, c’est Léa Bérès (Stade Bordelais Judo) qui s’impose à Pauline Cuq (DAN 79) sur un contre après une tentative de mouvement d’épaule. Finale attendue, elle consacre les deux incontestables meilleures féminines de la catégorie. Junior deuxième année, Léa Bérès a déjà remporté une médaille sur le circuit international seniors (le bronze au Grand Pridu Portugal). Junior première année, Pauline Cuq, championne d’Europe cadette 2021 (en -44kg), avait, elle, remporté Aix-en-Provence en décembre, battant en finale… Bérès.
On a déjà hâte de les voir sur le circuit européen juniors.
En -52kg, Chloé Devictor, vice championne de France 2020, s’adjuge donc son premier titre national dans cette catégorie d’âge, alors qu’elle est vice championne d’Europe et championne du monde en titre !
Pour la victoire, le combat contre Alya De Carvalho (AS Chelles Judo), protégée de Benjamin Gury, fut un superbe mano a mano rythmé sans aucun temps mort par les uchi-mata et le travail en ne-waza. Sur une action de De Carvalho, victorieuse avec beaucoup d’autorité à Aix, Devictor sentait parfaitement le coup en liaison debout-sol. Un combat d’une belle intensité, et d’une excellente qualité.

-Le PSG pose son empreinte
Avec quatre médailles dont trois titres (Martha Fawaz en -57kg, Driss Masson-Jbilou en -66kg et Nabil Hachem en -73kg) le club parisien frappe fort ce samedi. En -66kg, c’est même une finale 100% PSG qui était proposée aux (télé)spectateurs, puisque c’est Manoah Dumont qui se retrouvait face à Masson-Jbilou (cinquième de France seniors à Perpignan), ce dernier marquant un waza-ari en toute fin de rencontre sur un ko-uchi-makikomi à gauche. En -57kg, Fawaz contrait Lou Lemire (FLAM 91) puis suivait au sol. Enfin Hachem arrachait de face Amin Harrou (OJ Nice), très solide sur la journée, puis l’immobilisait.
Mais le JC Chilly Mazarin Morangis est en embuscade avec deux titres, pour Clémentine Richard, incontestable leader nationale des -44kg. En finale, ses attaques de jambe usent Ella Ollivier jusqu’au hansokumake.
En -60kg, Meane Korval surprend Enzo Jean (Stade Bordelais Judo) sur un sumi-gaeshi d’abord valorisé waza-ari avant d’être modifié en ippon. Une victoire qui faisait le bonheur de sa famille, dont son aîné, Loic (vice champion de France à Perpignan), présent dans les tribunes.
Dernier vainqueur du jour, Thibaut Demarinis (SO Givors). Extrêmement régulier sur la saison, ce judoka bat l’Asniérois Abdallah Saoud (AM Asnières) de Guillaume Etchegaray aux pénalités.