26 août 2015 – Astana (Kazakhstan)

-57kg F et -73kg M

Pavia en bronze, le Japon au top !

Les champions du monde du jour

Kaori Matsumoto, -57kg

Emmanuel Charlot/L’Esprit du Judo

Shohei Ono, -73kg

Emmanuel Charlot/L’Esprit du Judo

18h45, -73kg, Ono plus que fort que tous
Champion du monde en titre, Riki Nakaya n’a pu que courber l’échine lors de cete finale. Pénalisé d’entrée, esquivant un uchi-mata de Ono après une minute de combat, et lançant un timide ippon/ko-uchi-gari, Shohei Ono plaçait un maître enchaînement o-soto-ko-soto pour waza-ari (un vrai). Nakaya répondait par des tentatives de sutemi qu’il enchaînait une fois en juji et mettait Ono en danger. Mais la posture droite, le bras droit de Nakaya parfaitement contrôlé sur lequel pesait le champion du monde 2013, lui offraient un titre au bout des cinq minutes. Ono, éclatant champion du monde du jour.

18h20, -57kg, Matsumoto championne du monde
Un crochetage pour waza-ari aura suffi au bonheur de Kaori Matsumoto pour décrocher son 2e titre mondial. Les tentatives de sutemi de la Roumaine Caprioriu étaient trop faibles pour inquiéter la championne olympique vraiment à son aise sur la finale et peu inquiétée sur la journée, cherchant à aller au sol sur ce combat, redoutable debout. Une très grande combattante ? On le savait déjà ! Reprendre un titre mondial cinq ans après son titre de Tokyo et après quelques mois de gamberge, de cette manière, c’est très fort.

17h45, -57kg, Pavia en bronze
Elle est allée la chercher, cete médaille, Automne Pavia : sanctionnée pour une sortie de tapis, elle revenait à hauteur quelques secondes plus tard, était à la limite d’être marquée sur un ko-uhci, mais remettait la pression. Fin des 4 minutes et golden score : elle poussait l’Américaine Malloy sur le dos, mais sans assez d’action de bras et le waza-ari d’abord annoncé était annulé. Mais elle avançait encore et faisait sanction Malloy. Deuxième médaille mondiale consécutive pour Pavia pour conclure une grosse journée.

17h35, -73kg, An-Ono, telle une finale
Quelle demi-finale entre le Coréen et le Japonais champion du monde 2013 ! Toute en ryhtme, en décalages, en attaques, en postures droits : Ono déclenchait les hostilités avec un uchi-mata en surpassement pour waza-ari, mais An, champion du monde juniors 2014, mettait aussi le sien pour revenir à égalité, seule une pénalité pour An en début de combat donnant l’avantage à Ono. Mais ça ne se jouerait pas petit dans ce combat : à 30 secondes du terme, sur un déplacement où An semblat vouloir placer ko-uchi-gari, Ono le projetait sur ura-nage. An avait beau ponter, c’était net : ippon et nouvelle finale mondiale pour l’étincelent Ono. Le titre reste pourtant à aller chercher face à son compatriote Nakaya, le champion du monde en titre vainqueur lui aussi sur ippon de l’excellent Kong, finaliste l’an passé.

17h15, -57kg, Pavia battue d’une pénalité, finale Matsumoto-Caprioriu comme aux JO 2012
En maîtrisant Automne Pavia qu’elle empêchait de lancer ses grandes attaques de jambes, Kaori Matsumoto prive la Française d’une première finale mondiale. Les deux combattantes s’employaient dès les premières secondes avec des surpassements d’attaque. Une grosse bagarre sur les mains, et un shido qui tombe pour Pavia… celui qu’elle traînera jusqu’à la fin sans trouver la solution, face à une Japonaise très mobile, qui multiplie les directions et les confusions. Pas assez de solution de Pavia sur les quatre minutes. La Française sera opposée à Marti Malloy pour le bronze, médaillée olympique comme elle à Londres. La finale, elle, opposera Matsumoto à Caprioriu, la même que celle de Londres, après que la Roumaine a battu nettement la Canadienne Beauchemin-Pinard.(yuko et waza-ari sur un coup du volant).

Les demi-finales du jour
-73kg

S. Ono (JPN)  / C. An (KOR)
K.-H. Hong (PKR) / R. Nakaya (JPN)

-57kg
C. Caprioriu (ROM) / C. Beauchemin-Pinard (CAN)
A. Pavia (FRA) / K. Matsumoto (JPN)

16h – -57kg : Pavia bat Monteiro et va en demie
Deux combattantes qui se connaissent par coeur, mais une Pavia très concentrée, très forte sur les mains, voilà sur quoi est venue buter la Portugaise Monteiro : alors qu’elle lançait son seoi, elle était rerise de volée par Pavia qui contait en o-soto-gari, yuko. Suivront quelques corps à coprs, et surtout pas d’erreurs en bordure pour gérer une pénalité contre elle et deux contre Monteiro. Pavia file en demie et le camp français respire… même si tout reste à faire pour la médaille, d’autant que ce sera contre Kaori Matsumoto, qui a eu toutes les peines du monde à se défaire de la Mongole réglée dans les dernières secondes. Monteiro mène 3-0 dans leurs confrontations. La finale, elle, pourrait donner lieu à une répétition des JO de Londres en cas de victoire de Matsumoto comme le note ici notre partenaire

15h55 – -57kg : Matsumoto c’est juste beau
C’est notre confrère Morgan Maury (RMC Sport), observateur averti de l’équipe japonaise et de la -57kg en particulier, qui le rapporte : Kaori Matsumoto a longuement aligné les uchi-komi sur ippon-seoi-nage à gauche ce matin dans la salle d’échauffement. Quelqu’un aurait du le dire à Zabludina ! La Russe se fait en effet projeter pour waza-ari sans jamais inquiéter son adversaire qui mettait ce petit crochetage du pied avancé « made un japan » pour mettre fin au combat. Ippon. Juste parfait.

15h45 – -57kg : un Monteiro-Pavia annoncé !
Cela a tardé à venir, mais on ne pourra pas reprocher à Autome Pavia d’avoir été attentiste : elle lançait ses o-soto-gari à chaque prise de garde sur la Britannique Smythe-Davis qui tombait deux fois sur les fesses… pas de petit koka (si, si, ça a existé !) mais une pression qui faisait mal. L’ouverture était trouvée sur une liaison debout-sol bien menée pour un premier puis un second osae-komi, décisif, celui-là. Ippon. C’est maintenant un quart contre la Portugaise Telma Monteiro, quadruple vice championne du monde qui avait battu Pavia en demi-finale des Europe de Bakou avant d’aller chercher son 5e titre continental. « The match » !

-57kg : Matsumoto en kakari geiko
Ko-uchi-gari et puis c’est tout : waza-ari rectifié ippon, Kaori Matsumoto est forte, trop forte pour le moment.

-73kg : Ono : arrêtez-le ! (Ou pas !)
Le judo lui dit merci : Shohei Ono, formidable champion du monde 2013 à Rio découpe tout ce qui bouge à coup de uchi-mata la plupart du temps avec des retours en ko-uchi-gake, seoi… et autres variations spatio-temporelles. Du judo d’amplitude, de l’attaque, auquel Sagi Muki, le champion d’Europe, a participé en ne refusant pas le combat. Il prenait quand même un waza-ari, trois yuko… La demie contre An promet. Le parcours de Riki Nakaya, l’autre Japonais du jour, vainqueur du Hongrois Ungvari, aussi.

-57kg : Pavia en rythme
Il a fallu attendre 14h15 ici à Astana pour Automne Pavia entamer sa journée face à l’Américaine Carmichael. Et la Française avait visiblement des fourmis dans les jambes : un premier yuko au bout de 20 secondes sur o-soto-gari puis un autre 40 secondes plus tard pour ippon sur o-soto/ashi-guruma. Une bonne nouvelle !

-73kg : An, attention danger !
Le champion du monde juniors 2014 coréen, An Changrim, découpe à tour de bras sur le tapis 3 : morote à gauche énorme à l’instant sur le Mongol Sainjargal, qui se qualifie pour les demies.

-73kg : Ono découpe, Isaev sorti
Le champion olympique russe est battu à l’instant par le Monténégrin Gusic aux pénalités, alors que Shohei Ono a fait admirer son fabuleux o-soto-gari sur le Portugais Fernandes. L’Israëlien Muki passe aussi et prendra le bourreau de Pierre Duprat. Ces deux-là devraient se retrouver en quart. Le Coréen An écarte, lui, le Néerlandais Elmont.

-73kg : la grosse désillusion de Pierre Duprat
Opposé à Kiyoshi Uematsu, 37 ans, dont les premiers mondiaux remontent à… 1999, lui qui fut champion d’Europe en 2004 et médaillé mondial en 2005 au Caire, Pierre Duprat devait incarner la force du présent sur ce combat… Trois fois pénalisé, il se faisait pourtant contrer en ko-soto-gake sur un o-soto-gari un peu trop fébrile : waza-ari, avant d’être immobilisé. Contre-perf’ pour Duprat, alors que ça ne sourit toujours pas pour les Français…

-57kg : Matsumoto sera forte
Un cri de guerre et c’était parti pour Kaori Matsumoto, favorite du jour pour un second titre mondial après celui de 2010 : elle ficelait la Coréenne du Nord au sol, passait sur le dos pour le oase-kolmi parfait. La Princesse Mononoke est de retour.

-73 kg : Duprat à l’aise
Certes son adversaire vient des Samoa Américaines, mais Pierre Duprat n’a pas perdu d’énergie : juji-gatame en 45 secondes. Ça, c’est fait. Prochain tour pour le Français conyre le vétéran Kiyoshi Uematsu. Par ailleurs, quelques secondes plus tard, Shohei Ono a fait exploser le Chinois Sai sur son uchi-mata et sode, histoire de varier, waza-ari et ippon.

-57 kg : Receveaux étranglée !
Opposée à la Canadienne Catherine Beauchemin-Pinard, Hélène Receveaux était sanctionnée d’entrée un peu sévèrement pour passivité, face à la garde croisée jamais sanctionnée, elle, de la Canadienne (le Russe Pulyaev avait aussi utilisé ce kumikata hier toute la journée… pourtant interdit par le règlement), qui ne lui permettait pas d’attaquer. Mais la Canadienne ne volait pas sa victoire pour autant avec ce o-uchi-gari pour waza-ari et un bon enchaînement au sol qui lui permettait de placer un shime-waza à Receveaux. Ippon ! Et une journée déjà terminée pour la Française qui avait pourtant battu la Canadienne lors du 1er tour du Master de Rabat…

-73 kg : Duprat n’en demandait pas tant
Opposé au champion olympique des -66kg, Lasha Shavdatuashvili, Pierre Duprat démarrait prudemment face à celui qu’il avait déjà battu lors des Jeux européens de Bakou. Près de deux minutes d’observation avant que les deux combattants ne reçoivent chacun un shido, et que le Français ne contre une attaque en makikomi du Géorgien qui aurait peut-être mérité un petit yuko. Shavdatuashvili était ensuite sanctionné… avant que l’arbitre n’inverse la pénalité (!). Le Français ne se lâchait pas sur son uchi-mata mais le Géorgien était cette fois sanctionné… d’un hansokumake pour un fauchage interdit sur lequel Duprat retombait un peu durement sur son genou droit. Une victoire inattendue dans la forme mais avec laquelle le Français s’ouvre le tableau.

-57 kg : Très très dur pour Receveaux / Pas simple, mais jouable pour Pavia
Deux Françaises dans cette catégorie. Pour Hélène Recevaux, tout se joue d’entrée, déjà, contre la Canadienne Catherine Beauchemin-Pinard, 3e au Grand Chelem de Tyumen 2015 et 12e mondiale. Mais après, c’est pire. La Brésilienne Rafaela Silva, 1re à Düsseldorf, est championne du monde 2013 et vient se préparer à faire une grosse performance pour les Jeux de Rio. Il faudrait battre aussi, ensuite, la Néerlandaise Verhagen, médaillée mondiale et l’Américaine Malloy, médaillée olympique, pour sortir du quart de tableau ! Un cauchemar, donc, pour Receveaux, mais la Dijonaise n’a rien à perdre. Pour Automne Pavia, la perspective est bien meilleure avec la possibilité d’atteindre sans trop de difficulté la finale du quart de tableau contre, a-priori, la championne d’Europe en titre, la Portugaise Monteiro… laquelle l’avait battue justement à Bakou. On peut penser néanmoins que si ce combat est redoutable, il n’est pas du tout impossible à gagner pour Pavia, et même mieux… La Française en était à 3-0 avant sa défaite contre la tonique Portugaise. On avait parler d’une revanche à Bakou, ce sera ce mercredi 26 août, si tout va bien. Ensuite, ce serait une demi-finale potentielle contre la Japonaise Matsumoto, championne olympique et championne du monde.

-73kg : Franchement dur pour Duprat
Pierre Duprat est sorti précocement, et très frustré, du dernier championnat d’Europe. Son quart de tableau semble vouloir lui offrir une « seconde chance » avec le même départ difficile contre le champion olympique des -66 kg Lasha Shavdatuashvili (Géorgie), qu’il avait battu au premier tour à Bakou, et un 1/8ème de finale potentiel contre l’Israélien Sagi Muki, le champion d’Europe 2015. Bonne nouvelle : il l’a battu régulièrement, quatre fois sur quatre, dans leurs dernières rencontres. Jusque-là, on aurait pu évoquer un tirage quasiment « jouable », mais c’est en finale de ce copieux quart de tableau que les choses se corsent : le représentant français devra faire face au champion du monde 2013, l’époustouflant japonais Shohei Ono. Le jeune combattant de Tenri, battu en 2014, a-t-il retrouvé toute sa superbe ? Il semblerait qu’il n’en soit pas loin. Quoi qu’il en soit, le combat vaudra le détour !