26 septembre 2018 – Bakou (Azerbaïdjan)
+78kg F et +100kg M

Asahina et Tushishvili en or, M’Bairo éliminée d’entrée

16h00 (+100kg) Tushishvili en mode patron
Il régale depuis ce matin avec un judo varié. Si il a bien sûr utilisé son morote-seoi-nage et son sode-tsuri-komi-ashi, on l’a vu aussi planté sur sasae et a même failli enfoncer l’Ukrainien Khammo sur un o-soto-gari.
Face à l’Azéri Kokauri, dans cette finale des lourds, Guram Tushishivili trouve la solution grâce à un eri-seoi-nage à gauche à quelques secondes de la fin du temps règlementaire. Un mouvement superbe qui vient après que l’arbitre eut accordé un waza-ari que la table retirera, avec raison à Kokauri. Un combat où l’Azéri se sera focalisé sur les manches du Géorgien, lui empêchant toute tentative forte de mouvement d’épaules. Une seule action à mettre au crédit de Kokauri sur un o-uchi-gari. Se montrant patient et concentré, Tushishivili trouve donc finalement la solution à gauche ayant pu enfin poser les mains comme il voulait. Les supporters géorgiens peuvent alors agiter les drapeaux à la croix de Saint Georges et hurler leur joie : le meilleur aujourd’hui c’était Tushishvili.

15h30 (+78kg) Asahina, première
Elle était championne du monde « toutes catégories » depuis la fin de l’année dernière Marrakech. Elle est désormais championne du monde +78kg depuis quelques minutes. Sarah Asahina, 21 ans, formée au Kodokan par Mikihuro Mukai, la plus jeune combattante à remporter une compétition du circuit IJF est venue à bout de la Cubaine Idalys Ortiz dans un combat où aucune valeur n’aura été marquée. Plus offensive au début de la rencontre, la championne olympique de Londres va peu à peu baisser le pied, réalisant plusieurs fausses attaques non-comptabilisées. La Japonaise, elle, tient le rythme sans pour autant trouver de solutions malgré des tentatives de ashi-guruma.
C’est finalement au golden score qu’Ortiz récolte une troisième pénalité pour non-combativité.
Après sa défaite l’année dernière (aux pénalités) contre la Chinoise Yu Song à Budapest, qui n’est d’ailleurs plus sortie depuis son second titre mondial fin août 2017, Asahina monte sur une première marche que beaucoup lui promettaient ce matin. Neuvième médaille pour les Japonaises, qui réussissent l’exploit d’être toutes sur le podium !

15h00 (+100kg) Tushishvili ou Kokauri pour succéder à Riner ? 
Le Géorgien continue sur sa lancée du matin. Face au Mongol Ulziibayar, un combattant qui ne paye pas de mine mais très dangereux, « Guram » sort le morote-seoi-nage qui va bien pour un très beau ippon. Un de plus pour ce combattant à la palette technique qui le rend si agréable à suivre. Face à lui, ça sera le judoka local Ushangi Kokauri qui n’a besoin que de quarante secondes pour placer un o-uchi-gari ken ken à l’Ouzbek Bekmurod Oltiboev.
Une finale qui va faire monter la température de plusieurs degrés dans les tribunes entre les nombreux supporters géorgiens et azéris qui attendent tous deux le premier titre pour leur pays lors de ces championnats.

14h40 (+78kg) Une finale en forme de choc de génération
L’une, Idalys Ortiz est une des légendes de la catégorie avec son palmarès extraordinaire (deux médailles olympiques dont un titre, double championne du monde pour six médailles, quinze titres continentaux). L’autre est présentée comme celle qui reprendra le flambau nippon, dans cette catégorie, après Maki Tsukada. Idalys Ortiz (28 ans) et Sarah Ashina (21 ans) se retrouveront donc en finale des lourdes. La première trouve l’ouverture face à la Brésilienne Altheman sur un sode au golden score, alors qu’elle était sous pression. Le tout sous les yeux de son entraîneur de toujours Ronaldo Veita (aux côtés duquel se trouvait l’un de nos journalistes présents à Bakou, Anthony Diao). La seconde, opposée à la vice-championne d’Europe bosnienne Ceric, arrive à placer son attendu mais terrible sasae pour ippon.

Demi-finales du jour : 
+78kg : 

ORTIZ Idalys (CUB)/ALTHEMAN Maria Suelen (BRA)
CERIC Larisa (BIH)/ASAHINA Sara (JPN)

+100kg :
TUSHISHVILI Guram (GEO) /ULZIIBAYAR Duurenbayar (MGL)
OLTIBOEV Bekmurod (UZB)/KOKAURI Ushangi (AZE)

VIDÉO – Retrouvez la réaction d’Anne-Fatoumata M’Bairo après son élimination prématurée ce matin

10h10 (+78kg) Asahina et Ortiz dans le dernier carré
La Japonaise doit attendre la dernière minute pour battre Kayra Sayit (ex Ketty Mathé). Deux shidos partout entre les deux judokates, mais Asahina, plus fraîche, trouve la lucidité de lancer son spécial, hiza-guruma, et de suivre au sol.
Même tactique pour Idalys Ortiz qui projette beaucoup plus rapidement la Croate Maranic, 5des championnats d’Europe, sur o-goshi qu’elle suit très vite en yoko-shiho-gatame.
Elles rejoignent Altheman beaucoup plus entreprenante que l’Anglaise Adlington, pénalisée de trois shidos et la Bosnienne Larisa Ceric, vice-championne d’Europe en titre, qui enroule Iryna Kindzerska, l’Azerbaïdjanaise (ex-Ukraine) sur un makikomi qu’elle ne lâche pas pour immobilisation.

10h00 (+100kg) Tushishvili/Ulziibayar pour une place en finale
Sur le tapis n°2, duel asiatique entre le Japonais Harasawa et le Mongol Ulziibayar pour une place en demi-finale. C’est finalement le second qui l’emporte sur un ippon-seoi-nage à droite en bordure, alors que les deux combattants étaient à égalité (deux shidos partout). Un relâchement coupable du Nippon, qui semblait pourtant, trente secondes avant, avoir les choses en main. Champion du monde juniors en 2014, 2au Grand Prix de Chine et aux d’Asie cette saison, Ulziibayar retrouvera le Géorgien, champion d’Europe 2017, pour un combat excitant.
Tushishvili, qui sort vainqueur d’une vraie grosse baston avec le culturiste hollandais Roy Meyer sur un ippon-seoi-nage après trois minutes de golden score !

09h45 (+100kg) Kokauri/Oltiboev, première demi-finale surprise
Grosse clameur ici à Bakou où le combattant local, Ushangi Kokauri bat le Tchèque Lukas Krpalek lors d’une action confuse, que la table attribuera à l’Azéri, estimant que ce dernier, poussant très fort sur le dos le champion olympique, avait repris l’initiative.
Il affrontera un Ouzbek, Bekmurod Oltiboev. Sans faire de bruit, ce dernier s’est qualifié en battant notamment et très joliment la tête de série n°2, le Brésilien David Moura sur un magnifique eri-seoi-nage.

09h45. Retrouvez notre bilan de la sixième journée intitulé « Douches Froides »

09h40 (+78kg) Altheman et Asahina tranquilles
Faceà  l’Allemande Weiss, la Brésilienne, tombeuse de M’Bairo, lance un harai-goshi que Weiss essaye de contrer. Elle tourne ses hanches alors pour garder le contrôle de l’action puis immobilise son adversaire. Sur le tapis n°2, Asahina place son spécial « hiza-guruma/immobilisation » à la Coréenne Han. Elles sont en quarts de finale.

09h30 (+78kg) Les +78kg aiment le ne-waza
Victoire au sol pour beaucoup des prétendantes du jour : Sarah Asahina, la Japonaise, face à Croate Sutalo. Idem pour Idalys Ortiz, qui immobilise la Chinoise Wang. Même arme pour la jeune Brésilienne Souza face à la Hongroise Szigetvari.

09h15 (+100kg) Tushishvili fait le show ! 
Quel combat du gladiateur géorgien ! Face à l’Ukrainien Khammo, Tushishvili a offert une incroyable prestation pleine de judo.
Un premier morote-soi-nage après quarante secondes qui aurait pu (dû) valoir ippon. Ramené à waza-ari, cet avantage réveille Khammo qui lance un très fort sumi-gaeshi sans conséquence pour le Géorgien. Mais sur l’action suivante, celui-ci lance un o-soto-otoshi superbe dont on ne sait encore comment Khammo se sort ! Viens alors un autre bijou : un superbe sasae de Tushivili qui fait tournoyer l’Ukrainien. LE combat de cette matinée chez les masculins pour l’instant.

09h05. (+100kg) Krpalek continue, pas Ogawa
Duel d’ancien -100kg entre Henk Grol, le Hollandais, et Lukas Krpalek, champion olympique de la catgorie à Rio et champion d’Europe de sa nouvelle catégorie depuis fin avril. Le Batave marque le premier mais Krpalek va chercher la victoire sur un ko-soto-gake à gauche à vingt secondes de la fin. Yusei Ogawa, lui, se fait pénaliser d’un hansokumake contre le Tadjik Rakhimov pour avoir garder la bras (volontairement selon les superviseurs) dans le dos de celui-ci (le Japonais avait la manche) lors d’une attaque vers l’avant de ce dernier, considérant  donc cela comme une action dangereuse pour le bras de son adversaire. Décision peu convaincante.

09h00. (+78kg) M’Bairo ne verra pas les 1/8e
Tirage copieux pour la Tricolore du jour, puisque Anne-Fatoumata M’Bairo affrontait la Brésilienne Maria Suelen Altheman, 4mondiale, remarquable de régularité cette saison : 3au Grand Chelem des Emirats Arabes Unis et du Japon, du Masters, au Grand Prix de Chine et 2au Grand Chelem de Russie. Une opposition de style entre la gauchère carioca et ses harai-goshi ou uchi-gari et la droitière française, très à l’aise dans le contre. C’est d’ailleurs la Tricolore qui ouvrait le compteur de ce combat en maitrisant une tentative d’o-uchi-gari d’Altheman, pour faire tomber cette dernière sur la tranche. Pas de quoi toutefois affoler Altheman qui continuait dans sa tactique, montant fort son bras gauche pour lancer son harai-goshi, la Française cherchant à passer dans le dos pour chercher le tani-otoshi ou le gaeshi. Mais sur une de ces actions, la Brésilienne engageait sa jambe à l’intérieur et mettait un fort mouvement de hanche pour revenir en o-uchi qui plaquait la Française sur le dos. Annoncé d’abord waza-ari, la table (et les superviseurs ?) annonçait finalement ippon. M’Bairo est éliminée.

08h45. (+78kg) Ortiz sort vainqueur du premier choc du jour
Championne olympique à Londres, vice-championne olympique en titre, la légende cubaine Idalys Ortiz, vainqueur au Grand Prix de Budapest début août, avait la malchance de tirer la Coréenne Kim Minjeong, n°1 mondiale, vainqueur à Paris. Un affrontement qui n’aurait pas fait tâche comme finale du jour. Malheureusement, cet affrontement tactique pendant lequel les deux judokates se neutralisaient en prenant les bouts de manche adversaires a été abrégé par un arbitrage désespérement mécanique de la part de l’arbitre géorgien. Alors que les combattantes ont deux shidos chacune, qu’il n’y a aucune domination claire dans ce combat, la Cubaine lance une attaque sur seoi-nage. Suffisant selon Vladimir Nutsubidze pour pénaliser Kim pour non-combativité. Voilà la leader à la ranking-list éliminée !

08h30. (+100kg) Harasawa fait craquer Silva, Ogawa pas si facile
Cela va vite chez les lourds puisque Harasawa était déjà de retour sur le tatami. Face au Brésilien Silva, 3au Masters, au Grand Chelem de Russie (en mars) et au Grand Prix de Chine (en mai), le Nippon se sera montré le plus dans le rythme et les initiatives. Pas de valeur dans ce combat où les deux combattants sont pénalisés de deux shidos avant le début du golden score par un autre illustre lourd (Mathieu Bataille). Harasawa met un coup d’accélérateur pour faire tomber une troisième pénalité contre Silva qu’il sent, à raison, baisser de régime. Tactique gagnante. Harasawa rencontrera le jeune Coréen Kim (il est junior 1re année) en 1/8e.
L’autre Japonais de la catégorie Yusei Ogawa (le fils de Naoya) a pris son temps contre le Bosnien Sadikovic. Ne se montrant pas dangereux pendant trois minutes et cinquante secondes, il plante son adversaire sur un uchi-mata à gauche à une seconde du début du golden score.

08h20. (+100kg) Kim Minjong passe Sasson
Il représente la relève coréenne dans cette catégorie. Champion du monde cadet l’année dernière à Santiago (Chili), champion d’Asie junior début mai, Kim Minjong, 18 ans, place un sode-tsuri-komi-goshi décisif à trente secondes de la fin pour battre le médaillé olympique de Rio, 2à Zagreb fin juillet.  Un combat très fermé.

08h05. (+100kg) Harasawa gagne sans convaincre
Il est l’un des favoris du jour, en l’absence de Teddy Riner. Vice-champion olympique, passé complètement à côté de ses championnats du monde 2017, 2ex-aecquo avec son compatriote Takeshi Ojitani au Grand Chelem de Düsseldorf fin février, Hisayoshi Harasawa gagne son premier combat ici à Bakou contre l’Espagnol Parra. Une victoire sans convaincre, en mode diesel en plein hiver. Ne prenant pas d’initiatives, le Japonais se fait surprendre sur une très belle combinaison de-ashi-barai/nidan ko-soto-gari de l’Ibérique pour waza-ari. Accélérant le rythme, Harasawa s’impose sur une erreur de Parra, ce dernier attaque de trop loin. L’ancien étudiant de Nichidai n’a qu’à donner un coup de volant pour plaquer son adversaire sur le dos pour ippon.

Alors que la dernière journée de la compétition individuelle va bientôt débuter, retrouvez notre analyse des deux catégories du jour avec la dernière représentante française en lice, Anne-Fatoumata M’Bairo.