51 bougies et pas une ride !

112 licenciés pour 5121 habitants – Président : Jean-Pierre Bichaud – Trésorier : Jacques Cormao – Secrétaire : Alain Jorges – Professeur : Bruno Seren – Budget : 12 000 euros

Le Solliès Toucas Judo souffle ses 51 bougies cette année. « On va organiser un stage dimanche 23 février. Tous les judokas sont les bienvenus pour célébrer avec nous ce demi siècle » explique Bruno Seren, le professeur du clubLa veille, une cérémonie avec les élus sera organisée. Une façon de rendre hommage à ce club varois mais aussi à son ancien président Jean-Pierre Danotti, décédé l’an passé après avoir tenu son rôle pendant 36 ans. « Nos cinquante ans c’était l’an passé. Mais avec sa disparition nous n’avons pas eu envie de faire la fête. Tout le club était vraiment triste » raconte le professeur. Avec une petite année de retard, le club prévoit de recevoir Patrick Vial, Karine Berger et Laurent Cormao pour prendre le temps de se réunir lors d’un stage. Le club a beaucoup évolué depuis sa création. D’un club loisir à un club de compétition c’est Bruno Seren qui est à l’initiative de ce changement quand il arrive au club. Mais petit retour en arrière car tout commence il y a plus d’un demi-siècle… En 1963 le JC Solliès Toucas, qui se nomme d’ailleurs aujourd’hui Solliès Toucas Judo voit le jour. Ce petit club de la Vallée de Gapeau a été créé par Paul Toucas dans une ancienne bergerie. Perdu au milieu d’un petit village de province, l’esprit était complètement différent. Le club comptait de plus en plus de licenciés mais il n’y avait pas de réelle révolution, tout était un peu « plan plan ».

« Tout reprendre à zéro »

Mais quand Bruno Seren prend la place du professeur en place, il a un réel désir de faire changer les choses. « J’ai eu envie de tout reprendre à zéro et d’essayer de faire quelque chose de bien » explique l’unique professeur du Solliès Toucas Judo. Donc tout commence réellement en 1987, quand le JC de Draguignan et le JC de Solliès Toucas se rencontrent en finale des championnats par équipe départementale. Bruno Seren est à l’époque professeur de ces deux entités, et voilà que ses athlètes ont compris quelque chose qui paraît évident aujourd’hui « Ils sont tous venus me voir en m’expliquant à quel point c’était dommage d’être opposés les uns aux autres, qu’ils seraient bien plus forts tous ensemble ». Et c’est ainsi qu’en 1988, Bruno Seren crée une association liant les deux clubs dans lesquels il entraînait depuis une dizaine d’années.

 « Ce qui me plaît, c’est la compétition, les stages… ».

Bruno l’a bien compris l’union fait la force. Après la création de l’Association de Draguignan et Solliès Toucas (ADST), il faut créer un projet intéressant. Le professeur s’investit de plus en plus dans la formation de ses jeunes pousses. Bruno Seren donne un nouveau souffle au club et ne le cache pas « C’est important pour moi de créer des compétiteurs, ce qui me plaît, c’est la compétition, les stages, la formation, c’est pour ca que j’aime enseigner le judo ». Il y a une dizaine d’années, l’équipe féminine et masculine était sur le devant de la scène dans la région PACA. « Le groupe de fille, dont les miennes, ont fait briller le club, les garçons aussi quelques années auparavant » se rappelle Bruno. Aujourd’hui, le club souffre un peu de la reconstruction de ses équipes et se retrouve dans l’ombre des deux clubs stars de la région l’Olympic Judo Nice et Nice Judo. « C’est difficile de se faire une place au milieu d’un système où les grands club ont les moyens de payer leurs athlètes. Ce n’est pas la politique du club, ni ma façon de voir les choses, mais aujourd’hui j’ai des défis importants avec mes cadets ». Trois voire quatre qualifiés aux championnats de France et au moins une médaille pour un ou une de ses cadet(te)s sont les objectifs du club pour cette saison.

« Je m’adapte à tous les élèves»

Si le professeur en place vise l’élite nationale il a bien conscience que tous ses athlètes n’ont pas les capacités d’aller aussi loin. « Quand un athlète n’a pas le niveau de dépasser les championnats régionaux, je ne le force jamais à aller au delà. Je m’adapte à tous mes élèves, peu importe leur niveau », confesse-t-il. Pour mettre en place un entraînement performant, le club n’hésite pas à se déplacer deux fois par semaine au pôle espoir de Nice. Une façon de diversifier et d’affronter des partenaires avec un niveau plus élevé. Le reste du temps, le groupe s’entraîne au club et met davantage l’accent sur le côté technico-tactique « Nous faisons beaucoup de répétition en uchi-komi, nage komi, il y a peu de randori ». Cette adaptation de l’entraînement passe aussi par des voyages à l’étranger. « Depuis que je suis là, j’ai déjà organisé sept stages au japon et un stage en Guyane où Lucie Décosse était présente». Une aubaine pour ces jeunes combattants qui rêvent d’accrocher de nouveaux podiums régionaux et nationaux, et pourquoi pas internationaux, comme le fût en son temps Laurent Cormao, champion de France sénior en 1999…

 

Informations pratiques concernant le stage :

Dimanche 23 février – Gymnase de l’Estagnol à la Moutonne, La Craux – Réservé aux cadets, juniors, séniors et vétérans.
Gratuit.
Présence de Patrick Vial (Ancien athlète international), Karine Berger (Multiple Championne de France), Laurent Cormao (Ancien athlète international).