Blandine Pont, une nouvelle fois sur la pus haute marche.
Crédit phto : Emanuele Di Feliciantonio/FIJ

Voilà une performance saisissante. Avec quatre qualifiés pour les cinq finales du jour, l’équipe de France avait lancé de manière tonitruante cette première journée du Grand Chelem d’Antalya, en Turquie. Ce soir, c’est encore plus vrai avec les quatre victoires de Blandine Pont, Amandine Buchard, Luka Mkheidze et Maxime Gobert. Quatre médailles d’or, la cinquième va à Rafaela Silva en -57kg, une catégorie où aucune Française n’était engagée. Un triomphe, sur une seule journée, très rare sur le circuit.
En -48kg, Blandine Pont ouvrait les festivités avec un o-soto-gari aussi classique que létal sur l’Israélienne Shira Rishony. Si le coach israélien protestait estimant que l’action avait été lancée pendant un matte il n’en était rien, l’arbitre finlandais indiquant seulement le retrait d’une pénalité. Troisième victoire consécutive en Grand Chelem pour la Campinoise qui surfe, encore et toujours, sur la vague victorieuse qu’elle sut prendre à Paris puis Tel Aviv. Une médaille d’or qui va permettre à Pont de rentrer dans le top 5 mondial.
En -52kg, Amandine Buchard crucifiait Chelsie Giles, la Britannique n°1 mondiale et championne d’Europe en titre, sur son kata-guruma à… une seconde de la fin du temps réglementaire ! Du travail d’horloger suisse.
En -60kg, Luka Mkheidze laisse une impression franchement bluffante. Ses adversaires du jour n’auront jamais su par quel bout le prendre pour ne serait-ce que le destabiliser. L’Ukrainien Dilshot Khalmatov, comme les autres. En permanence le premier à l’attaque, le médaillé olympique de Tokyo, capable d’attaquer dans toutes les directions, plaçait un ippon-seoi-nage à droite soudain que Khalmatov ne voyait absolument pas venir ! Un waza-ari suffisant, que le Tricolore gérait avec aisance sur la fin de combat. Septième médaille consécutive toutes compétitions internationales confondues pour Mkheidze, qui se place plus que jamais, comme un candidat au titre mondial.
Enfin en -66kg, Maxime Gobert valide une journée jusqu’à alors de très costaud, son adversaire Mongol, Erkhembayar Battogtokh étant pénalisé d’un hansolumake pour un fauchage à l’intérieur des jambes du Français. Deuxième médaille en Grand Chelem pour Gobert, après le bronze à Tokyo. Mais cettee fois-ci c’est de l’or !

En -57kg, Rafaela Silva se défait de la Canadienne Christa Deguchi sur un ko-uchi makikomi superbe.

Ce soir la France est bien évidemment largement en tête au classement des médailles avec quatre titres. Une performance remarquable.