Une Vénézuélienne outsider aux Jeux ?

la Vénézuélienne Elvismar Rodriguez l’emporte en -70 kg en battant la Japonaise Karen Nunira et l’Allemande Vargas-Koch / officiel IJF

Comme samedi, la deuxième journée de ce Grand Prix de Hongrie improbable, à un mois des Jeux, a opposé des très jeunes combattants sans passé (et à l’avenir encore lointain parfois), quelques déçus de la sélection olympique, comme le -81 kg russe Nifontov et la lourde allemande Weiss, et une poignée de combattants qualifés pour les Jeux, venus ici pour on ne sait trop quoi faire, quelques combats en mode compétition de plus, et généralement un peu en roue libre. 
Les « déçus » ont d’ailleurs souvent emporté le morceau, comme le champion olympique Nifontov, qui a appris récemment sa non sélection, et qui avait sans doute à coeur de montrer qu’il aurait pu en être. Comme l’Allemande Caroline Weiss, troisième de la catégorie en Allemagne et qui se « paye » les deux Chinoises, numéro une et trois mondiales, dans la même compétition. 

Chez les Olympiens…

On retrouvait le Russe Kirill Denisov en -90 kg, qu’on n’avait vu qu’une fois de sortie depuis sa finale perdue au championnat du monde d’Astana en 2015. Il s’incline devant l’excellent Portugais Celio Dias, qui lui aussi sera aux Jeux, et c’est finalement le Hongrois Toth, l’un des favoris pour le titre olympique en -90 kg, qui l’emporte dans son pays. Parmi les plus appliqués, Kayla Harrison en -78 kg. Depuis que l’Américaine championne olympique a cessé de tenter le coup en -70 kg, elle est revenue progressivement aux affaires et enchaîne désormais les médailles d’or. Les « Pan-Am », le Master de Mexico et désormais ce Grand Prix. Audrey Tcheumeo aura de la rivalité avec elle et, entre autres, la Brésilienne Aguiar, qui gagne à Paris contre Harrison.

Elvismar Rodriguez, la nouvelle venue

La médaille d’or la plus surprenante est à mettre à l’actif de la Vénézuélienne Elvismar Rodriguez en -70 kg, qui l’emporte en battant la Japonaise Karen Nunira et l’Allemande Vargas-Koch, cinquième mondiale. Un acte isolé ? Pas vraiment puisqu’elle s’est aussi classée troisième du Grand Prix de Samsun, des « Pan-Am » et du Grand Chelem de Bakou en mai. Une fille qu’il faudrait vraiment tenter d’éviter au premier tour à Rio. 

Zalagh en profite

La France n’a pas réussi sur cette journée à classer sur le podium l’une de ses deux solides -78 kg, Christelle Gary et Sama Hawa Camara, ni le -81kg Pape Doudou N’diaye, malgré deux victoires intéressantes, ses deux premières en Grand Prix. Mais le jeune poids lourd Nabil Zalagh, 23 ans, décroche sa première médaille internationale, et directement dans un Grand Prix. Opposé à des combattants jeunes et peu expérimentés, il profite de l’opportunité pour se hisser sur le podium en dominant notamment l’Equatorien Freddy Figueroa, 36e mondial. Encourageant.