La catégorie des -70 kg jouée pour Astana ?

Fanny Estelle Posvite, projetée en yoko-guruma par la Chinoise Zhou / Officiel FIJ

Le Grand Prix d’Oulan Bator continue sur sa lancée, avec pour cette deuxième journée une présence un peu moins forte des combattants mongols, une seule médaille d’or en -63 kg pour Tserennadmid Tsend-Ayush, déjà victorieuse en 2013, pour deux finales. En -73 kg, Nyam-Ochir Sainjargal s’incline en finale devant un étonnant chinois, Yinjiragala Sai, qui le projète brillament sur seoi-otoshi. Une première pour lui, et même une première historique pour un masculin chinois. La Chine n’avait jamais gagné l’or d’un Grand Prix chez les hommes en dehors de la Chine.

Isaev, un combat et des forfaits

Dans cette catégorie des -73 kg, on a pu admirer le retour fugitif de l’un des héros russes de Londres, Mansur Isaev, pas encore vraiment dans ses marques, mais auteur d’un très gros combat contre l’ancien champion du monde mongol Hasbaatar Tsagaanbaatar. C’est lui qui l’emporte d’un yuko, mais il sera ensuite forfait pour le reste de la compétition. 

Kermarrec, tout près, trop loin

Dans la catégorie des -81 kg emportée par le Canadien médaillé olympique et mondial Valois-Fortier, un Français était en lice, Julian Kermarrec. Il s’incline au premier tour d’une petite pénalité agaçante, non sans avoir fait une prestation tout à fait valable contre le Mongol Otgonbaatar, 21e mondial, médaillé d’Asie et deuxième du Master 2015. Qualifié en équipe pour le championnat du monde d’Astana, le beau judoka de Tenri Goki Maruyama, a eu juste le temps de placer un uchi-mata à la Ono. Trop tendre, il termine loin. La jeune délégation japonaise n’atteint pas l’or cette fois, mais la champion du monde juniors 2014 de 17 ans, Minei Miho s’élève en finale en -63 kg. Dans cette catégorie, Anne-Laure Bellard était engagé, mais la mécanique est un peu enrayée depuis le championnat du monde 2014, et malgré quelques beaux résultats, comme la médaille de bronze du Master. Confrontée au premier tour à Tserennadmid Tsend-Ayush au premier tour, elle voyait les pénalités s’accumuler contre elle, avant de subir un gros de-ashi-barai en fin de combat. 

Posvite rate le coche

La compétition était significative pour la France en -70 kg avec la présence de Fanny Estelle Posvite, dont les chances de partir à Astana étaient ravivées par la prestation ratée à Bakou des deux sélectionnées pour le championnat d’Europe, Gévrise Emane et Marie-Eve Gahié. 
En deux combats, Fanny-Estelle Posvite faisait une démonstration de force et d’autorité en surclassant l’Anglaise Megan Fletcher et juste derrière la Chinoise Chen Fei. Mais sa démonstration était brusquement stoppée par le yoko-guruma supersonique de la Chinoise Zhou, la bien nommée, qu’elle avait pourtant battu au Grand Prix d’Allemagne. En repêchages, nouvelle déconvenue face à une combattante solide, et très présente sur le circuit, mais rarement à si belle fête en Grand Prix, l’Angolaise Antonia Moreira, qui contrait l’un de ses sasae en la plaquant sur le dos. Un échec finalement, qui ne lui permet de se distinguer face aux deux finalistes du dernier championnat de France, Emane et Gahié, qui ont peut-être gagné à cette occasion une réservation pour Astana.