Jeudi 29 Juillet 2021 – Tokyo (Japon)
-78kg F et -100kg M

L’aire de combat en configuration « bloc final ». © Antoine Frandeboeuf / L’esprit du Judo

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20h30. La réaction de Larbi Benboudaoud : « Frustrant qu’il n’y ait pas eu match »

19h30. La réaction de Madeleine Malonga : « Une petite erreur qui coûte cher aujourd’hui »

 

19h14. Finale : Wolf, et de huit !
Le théâtre tactique fut vite assez clair : le Coréen Cho sur le recul, une main posée au revers pour aspirer son adversaire en seoi-nage à la moindre erreur, et éventuellement l’emporter sur des pénalités, tandis que de l’autre côté le Japonais Wolf tentait de poser ses mains sans trop avancer sur le Coréen, tout en faisant en sorte de ne pas se retrouver « non-combatif » aux yeux de l’arbitre géorgien en privilégiant les o-uchi-gari les plus sûrs. Le Coréen réussissait plutôt bien dans sa stratégie poussant le Japonais à l’hyper-vigilance. Mais cette équipe du Japon respire la force jour après jour et la lucidité de chacun de ses représentants est remarquable. Wolf recommençait son travail de sape sur les mains après chaque matte, comme Nagase, comme Ono avant lui, affirmant de plus en plus son autorité à ce niveau, appuyant chaque fausse attaque adverse… Le Coréen était lui aussi à son maximum de forme et de motivation et le combat durait. Soudain, à cinq minutes au delà du temps réglementaire, le Japonais tirait d’un coup sec le revers du Coréen glissait le bras opposé sous l’aisselle adverse et s’engouffrait pour un geste sans retour dans un o-uchi-gari à gauche ! Et le Coréen pris au corps à corps pour la première fois de la finale, et même de la journée, s’envolait sur le dos.
Encore une finale qu’il fallait aller chercher, une longue bataille avant de pouvoir faire le geste sûr. Impressionnante… huitième victoire japonaise !

18h55. bronze : Un Russe de bronze
Niiaz Iliasov sauve aujourd’hui l’honneur de l’équipe masculine russe accumulant depuis cinq jours les espoirs déçus. Face au Géorgien Varlam Liparteliani, souvent pris par l’usure du temps et de la journée, voyant sans doute déjà sa carrière défiler sous ses yeux, le puissant combattant déjà deux fois médaillé mondial n’eut besoin que de se replacer dans l’axe sur une tentative ratée de sutemi du Géorgien pour emporter cette petite finale. Une médaille de bronze qui ne console pas le colosse, en larmes aux pieds de son coach, tâchant d’une main vague de masquer l’oeil trop inquisiteur de la caméra. Une médaille de plus tout de même pour la Russie qui se met à exister dans ce tournoi olympique où les place sont si chères.

18h47. bronze : Fonseca réussit son pari
C’était le combat de tous les dangers encore pour le champion du monde en titre, surpris par l’un des « hommes frais » du jour, c’est-à-dire dispensé des championnats du monde, le Coréen Cho. Le Canadien El Nahas avait montré beaucoup de talent toute la journée et partait légèrement favori des observateurs. Ses grands mouvements de jambe impétueux et précis allaient d’ailleurs faire mal à la boule de muscles qu’est Fonseca, mais il allait tenir le choc… et trouver encore une fois l’ouverture dans une attaque à genoux, cette fois une forme de mouvement de hanche avec la main dans le dos ! Jorge Fonseca, sans doute l’un des plus forts attaquants de cette catégorie très impressionnante aujourd’hui. Un titre mondial, une médaille olympique, le retour du côté de Lisbonne risque d’être épique !


18h37. Finale : Hamada, c’est de l’or
Le niveau affiché toute la journée par Hamada sur sa filière forte technico-tactique faisait un peu douter. La Française devait gagner debout rapidement pour ne lui donner aucune chance de la martyriser au sol. Deux scénarii vérifiés dans le réel au championnat du monde 2019 : victoire debout en individuel pour Malonga, victoire au sol en par équipes pour Hamada. Malheureusement, dès la première séquence, il fut clair que ce ne serait pas possible de freiner la panthère nippone. Madeleine Malonga tentait le coup de force, mais Shori Hamada s’arrachait d’un coup d’épaule, bien plus tonique que ce à quoi elle nous avait habitué, et fondait sur sa proie. Un renversement latéral contré par Malonga bras tendu, mais Hamada changeait d’axe et enroulait Madeleine sur le dos, dégagement de jambe à suivre. Recroquevillée sur la jambe de la Japonaise, avec une forte saisie sur la jambe de dégagement, la Française ne faisait pas d’erreur, mais l’arbitre italienne laissait, logiquement, la Japonaise s’installer et travailler la position. Ce n’était plus qu’une question de seconde : la jambe sortait, le décompte était lancé. Shori Hamada devenait la troisième championne olympique japonaise 2020 et, malheureusement pour nos espoirs, Madeleine Malonga rejoignait le rang des combattantes françaises en argent, trois aussi…

18h07. bronze : Aguiar, la passe de trois !
Il aura fallu une minute et demie à la Brésilienne Mayra Aguiar pour piquer en osae-komi la Coréenne Yoon, un peu déboussolée. À 29 ans, après une dernière médaille mondiale en 2019, une troisième médaille olympique, ça ne se refuse pas.

18h07. bronze : Wagner prend sa médaille
La championne du monde en titre Ana-Maria Wagner rêvait de mieux, mais elle a pris ce qui restait à prendre, levant les bras et criant sa satisfaction sur le coup de gong. Elle bat la combative Cubaine Kaliema Antomarchi sur son habituelle montée de bras droit, jambe enclenchée pour la direction la plus favorable, cette fois uchi-mata. Un titre mondial en juin, une médaille de bronze olympique en juillet, le travail est fait pour cette grande combattante de 25 ans qui n’avait jusque là emporté qu’une médaille de bronze européenne. Les vacances seront bonnes. 

18h07. Demi-finale : Wolf, la nouvelle finale japonaise !
On l’a vu dès le début de la journée, Aaron Wolf, qui a parfois raté quelques régimes et perdu des combats par nonchalance, est énorme aujourd’hui. Mais le plus féroce de tous, peut-être, et notamment sur le plan mental, est face à lui : « Lipo », chef de bande géorgien… Le combat commence par un travail de rythme du Japonais, quelques attaques pas loin d’être « fausses », pour prendre le vent et l’affrontement à son compte. Le Géorgien teste sur les mains, cherche l’ouverture. Et à une minute de la fin, les choses sérieuses sont enclenchées ! Gros corps à corps, et le o-uchi-gari tout en fouetté et en fauchage du Japonais, une vraie projection qui fait mal comme un coup de sabre, cloue le Géorgien au sol. Sans trop d’angoisse Aaron Wolf gère la fin de combat sous la pression. Varlam Liparteliani, cette fois, n’ira même pas en finale. C’est en revanche le cas pour son bourreau. Le « loup » japonais Aaron Wolf rejoint le Coréen Cho Guham. C’est la seconde finale japonaise du jour ! 

17h57. Demi-finale : Pas de pas de danse pour Fonseca…
Champion du monde 2018, cinquième en 2019, le Coréen Cho Guham est souvent bon sur les grands événements. Ce fut encore fois le cas avec deux belles victoires sur le Serbe Kukolj et l’Allemand Frey. Pouvait-il encore passer un cap contre le double champion du monde, l’homme fort de juin, le Portugais Jorge Fonseca ? Oui, il pouvait. Efficace sur les mains pour empêcher la grenade adverse d’exploser, extrêmement défensif, il tenait le Portugais en respect et, à quinze secondes de la fin, alors Jorge Fonseca se relâchait un peu, s’engouffrait dans un seoi-nage à genoux à gauche qu’il fait parfaitement bien. Waza-ari et old-up réussi pour le Coréen qui se retrouve en finale olympique.

17h30. El Nahas et Iliasov en route vers le bronze ?
C’est sur un gros mouvement de jambe en o-uchi-gari / uchi-mata que l’intenable Canadien Shady El Nahas projetait le puissant Israélien Peter Paltchik. Il sera la seconde mauvaise nouvelle pour le perdant des demi-finales amené à le rencontrer. Le Russe Niiaz Iliasov écartait l’Allemand Karl-Richard Frey d’un sasae-tsuri-komi-ashi façon ours. Lui aussi est un bon client pour la médaille.

17h30. Demi-finale gâchée… mais en faveur de Malonga
Quel gâchis de la part de l’arbitre ! On n’a vu que lui, l’Australien Lubomir Petr, dans cette demi-finale olympique, rendez-vous essentiel pour les athlètes… et ceux qui veulent les voir combattre. Alors que rien n’est fait entre les deux combattantes qui se jaugent, il décident d’intervenir sur une sortie de tapis de la Coréenne Yoon Hyunji, lesquelles n’avaient jusque là étaient guère sanctionnées (et tant mieux). Sur la séquence suivante, alors que la situation s’immobilisaient sur une garde croisée de la Française bloquée par la Coréenne, il décidait d’ajouter la seconde pour une saisie sur la jambe dont une ne voyait pas trop d’où elle sortait et qui n’avait pas été significative dans la situation de combat. Comme c’est souvent le cas quand l’arbitrage se focalise sur les points de détail, la tentation est grande d’en profiter, ce que faisait, c’était de bonne guerre, la Française Malonga. Elle tassait un peu la Coréenne qui se retrouvait encore une fois à la lisière et se faisait prendre au piège dans lequel l’arbitre, tout d’un coup bien embarrassé et réclamant le soutien de l’oreillette, tombait avec elle. Troisième pénalité, où comment gâcher une demi-finale olympique… Heureusement pour nous, c’est la Française qui en profite et se retrouve en finale ! Un remake de celle des championnats du monde 2019, 699 jours plus tard, et au même endroit. Ça s’annonce bien.

17h26. Demi-finale : Hamada, un cauchemar au sol
Ce sera la Japonaise en finale. Shori Hamada a paru parfois fragile, notamment dans certains combats contre la Française Malonga, cette fois ce n’est absolument pas le cas ! Malgré sa petite taille, elle n’est guère gênée par la pression en haut de la dangereuse Allemande Wagner, dont on sait qu’elle est l’une des plus rugueuses dans ce domaine. En moins de trois minutes, elle la bouge au kumikata, la pousse au sol, attrapant le bras à la volée pour un juji-gatame debout qui fait peur. Attention à Hamada !

17h15. La Cubaine toujours dans la course
On a aimé le gros combat qu’elle a proposé à Madeleine Malonga. Démonstration faite à nouveau contre la Néerlandaise Guusje Steenhuis, troisième des championnats du monde en battant sa rivale Verkerk à cette occasion, et 5e mondiale. La Néerlandaise qui était l’une des favorites en début de journée ne sera donc pas médaillée, battue par le harai-makikomi de la Cubaine Antomarchi, après quatre minutes de golden score.
La Cubaine, mais aussi le Brésilienne Aguiar (battue en tableau par l’Allemande championne du monde Ana-Maria Wagner), qui repousse aux pénalités la Russe Babintseva. Elles se sont données encore une chance pour le bronze.

14h. Debout les Français, Mado est dans la place !
Vous pensiez peut-être que la France était sur la mauvaise pente après la journée d’hier sans aucun représentant dans les phases finales ? Halte-là, pas de défaitisme. L’équipe de France a repris sa marche en avant et sa régulière présence dans les combats qui comptent, en espérant ce soir que la médaille du jour échoit, comme il se doit, à Mado Malonga.
En or ? On est d’accord.

Elle ne pourra pas venir par Alex Iddir, battu dès son premier tour par un profil qui ne lui convenait pas, le jeune et brillant Zelym Kotsoiev, lequel fut découpé en tranche ensuite par le Canadien El Nahas, lequel fit un combat remarquable contre le Géorgien Varlam Liparteliani… mais fut battu sur un coup de rein de crocodile à l’issue d’une action confuse. Lipo est un combattant né.
La compétition est énorme chez les garçons, et les ippons tombent, ce qui fait tout de même plaisir à voir. Liparteliani est là, mais le Japonais Wolf est bluffant. Le Portugais Fonseca toujours aussi explosif, mais le Coréen est bien tranchant aussi. Qui va sortir de ce choipeau en pleine ébullition ?

Madeleine Malonga est en demi-finale chez les féminines, le décor est planté. Pas de Néerlandaise Steenhuis pour elle en demie, mais une Coréenne manifestement dangereuse. Elle s’appelle Yoon Huynji… et elle reste sur une victoire en 2019 au Masters contre la Française ! Attention à son seoi-nage à droite.

13h55. Le programme du bloc final (à partir de 17h heure japonaise)

-78kg
Demi-finales
MALONGA Madeleine (FRA – ES Blanc-Mesnil) – YOON Hyunji (KOR)
HAMADA Shori (JPN) – WAGNER Anna-Maria (GER)
Repêchages
ANTOMARCHI Kaliema (CUB) – STEENHUIS Guusje (NED)
BABINTSEVA Aleksandra (RUS) – AGUIAR Mayra (BRA)

-100kg
Demi-finales
LIPARTELIANI Varlam (GEO) – WOLF Aaron (JPN)
FONSECA Jorge (POR) – CHO Guham (KOR)
Repêchages
EL NAHAS Shady (CAN) – PALTCHIK Peter (ISR)
ILIASOV Niiaz (RUS) – FREY Karl-Richard (GER)

13h25. Fonseca à tour de bras
Si le championnat du monde qu’il a gagné en juin lui retire un peu de son « jus », c’est qu’il en a à revendre. Après son premier tour expéditif contre le champion d’Europe Toma Nikiforov, il lui a fallu presque quatre minutes au golden score pour parvenir à faire poser l’épaule du Russe Iliyasov au sol, sur un enchaînement  inventif et spontané commencé en o-soto-gari et fini en seoi-nage inversé, juste avec un bout de manche dans la main. Du Jorge Fonseca ! C’est la fin des espoirs russe dans la catégorie, une nouvelle déception pour le clan des « ROC », comme il est indiqué sur leur dossard pour « Russian Olympic Comite ».

13h15. Hamada, à fond le ne-waza
Elle est impressionnante dans sa façon de fondre sur sa victime à venir, comme une mangouste sur un serpent. Elle déstabilise d’un coup de patte et se jette dans des genoux glissés en piqué, comme pour la Polonaise Pacut, ou des kata-te-jime létaux en trois secondes, comme pour la Russe Babintseva. C’est confirmé, Shori Hamada est dans la place. 

12h25. Malonga, une sacrée danse cubaine !
Elle est passée, mais ce fut éprouvant ! La Cubaine Kaliema Antomarchi, 33 ans et une médaille mondiale à son actif, n’a jamais connu les Jeux. Manifestement elle ne voulait pas sortir sans avoir dansé de toutes ses forces sa dernière danse, et c’est ce qu’elle a proposé à la Française Madeleine Malonga. Un combat étouffant et échevelé, prolongé au golden score ou Mado n’est pas passé loin de la faute de pas. La Française tentait de prendre haut comme elle le fait si bien, mais la Cubaine n’hésitait pas à lui proposer l’épreuve de force avec ses ura-nage. Sur le premier, Madeleine Malonga mit le pied à l’intérieur et fut crédité d’abord d’un ippon, finalement d’un waza-ari, plutôt heureux. Et Antomarchi revenait au score avec ura-nage ! Il fallut aller assez loin dans le golden score pour que, une nouvelle fois, Madeleine Malonga surpasse le ura-nage adverse avec son ko-uchi-gari, pour un ippon cette fois indiscutable. Au final une belle accolade entre les deux femmes, allées l’une et l’autre au bout d’elle-même. Un combat qui montre que rien ne sera facile aujourd’hui, même pour Mado Malonga.

12h25. Korrel et Kukolj, un cas à part
Tous les favoris passent de façon expéditive dans cette cette catégorie des 100kg impressionnante, sauf dans le dernier quart de tableau où les deux favoris, le n°3 mondial, le Néerlandais Michael Korrel et le vice champion du monde serbe Aleksandr Kukolj se font sortir. Korrel par l’ancien médaillé mondial allemand Karl-Richard Frey, endormi depuis longtemps, mais qui bénéficie manifestement de la bonne préparation allemande. Et le Serbe sur un bon seoi-nage du Coréen Cho Guham. 

12h25. Aguiar dans le jeu
En battant sur son uchi-mata rotatif de gauchère, la Brésilienne Aguiar s’offre la possibilité d’affronter l’Allemande Wagner, championne du monde en titre, au tour suivant. Avec l’idée de réussir la passe de trois, trois médailles olympiques successives. 

12h25. La caté qui cartonne !
Deux combats bluffants successifs : sur la première prise de garde, le champion du monde en titre, le Portugais Jorge Fonseca a écarté l’un des autres grands favoris, le champion d’Europe en titre, sur un eri-seoi-nage fabuleux qui plantait Niki dans le tapis.
Quant aux Japonais Aaron Wolf – qui a de sacrés fées penchées sur son berceau : Kosei Inoue dans les tribunes et Keiji Suzuki sur la chaise — il a expulsé son adversaire ouzbek (déjà finaliste contre lui lors de leur dernière compétition mutuelle, les championnats d’Asie) sur un incroyable sutemi en yoko-wakare, avec sa garde sous l’aisselle caractéristique et en le jetant pratiquement debout. Un geste étourdissant, totalement judo ! On peut commencer à appeler ça une « Wolf ».

12h16. El Nahas sait le faire
Libre comme l’air contre le Français Iddir, l’Azeri Kotsoiev a paru pris dans la nasse fasse au Canadien. Si le jeune Zelym adore lancé uchi-mata à droite, Shady El Nahas a la réponse : replacer la hanche à l’intérieur en gaucher pour des ko-tsuri-goshi monstrueux de hauteur. Après deux loopings, l’Azerbaidjanais était finalement crucifié sur un énorme o-uchi-gari. Attention les yeux.

12h12. La réaction d’Alexandre Iddir : « Le profil qui annihile mon judo »


12h03. Lipo passe
Le Géorgien du jour, le patron Varlam Liparteliani est en quête d’une finale gagnée, après quatre défaites à ce niveau, trois dans des championnats du monde et une aux Jeux 2016. Lors de ce premier tour, il ne subit pas la loi de Darwish, mais il n’était apparement guère à l’aise, contrarié dans son évolution par la solide garde de l’Egyptien. Faisant lâcher à deux mains sous les yeux de l’arbitre, Ramadan Darwish a bien aidé le Géorgien dans son passage au level supérieur. Il faudra qu’il y montre autre chose.

11h17. « Mado » Malonga agrafe Bernadett
Un mauvais jeu de mot pour saluer une belle victoire, ce n’est pas très Graff ! On se demandait dans quelles dispositions serait la vice championne du monde 2021, on est rassuré par ce premier combat qui fixe les choses. En agrafant Bernadett Graff par deux fois dans le tapis en à peine trois ou quatre séquences, la Française Malonga a montré où elle se situe en ce début de journée : plus vite, plus haut et plus fort, intenable pour ses adversaires. À suivre, et à confirmer au tour suivant. Ce sera contre la Cubaine Kaliema Antomarchi, 11e mondiale, 33 ans, vice championne panaméricaine.

11h17. Iddir ne passe pas l’épreuve
On ne peut pas dire qu’il n’était pas prévenu. Le jeune Azerbaidjanais Zelym Kotsoiev, 22 ans et top 10 mondial, est un acharné de uchi-mata. Il ne fallait pas lui permettre d’engager la jambe pour espérer le vaincre, ce que n’était déjà pas parvenu à faire le Français Iddir lors de leurs deux rencontres. Bloquer le champion d’Europe et du monde juniors 2017 est donc plus facile à dire qu’à faire, comme le démontre la belle série de victoires du vainqueur du Grand Chelem d’Antalya, finaliste au Master (battu par le Géorgien Liparteliani), troisième au championnat d’Europe. L’Azéri lançait une fois, puis deux sa jambe entre celle d’Alexandre Iddir, qui finissait pas concéder le waza-ari. Le Français tenta ensuite de revenir, mais sans succès, ratant notamment une belle opportunité au sol en fixant son jeune adversaire sur le dos par un contrôle des hanches, mais sans parvenir à le garder. Après des championnats du monde de Budapest ratés, pas de rédemption olympique pour Alexandre Iddir. 

11h03. Ce sera Graf
L’Autrichienne Bernadett Graf a avalé tout cru la Chinoise Ma Zhenzhao, projetée rapidement avec un sumi-gaeshi latéral sur une forte garde croisée. La bonne impression autrichienne se renforce un peu plus. Ce sera donc elle qui rencontrera la grande « Mado » Malonga pour son premier tour. La n°1 mondial française a peu de référence contre elle, sinon une victoire contre elle en par équipes lors des championnats du monde 2019.

10h30. La France au rebond ?
Après avoir connu sa première journée sans podium hier, l’équipe de France compte bien repartir de l’avant avec sa vice championne du monde 2021 et tête de série n°1 Madeleine Malonga (-78kg) et son double médaillé européen Alexandre Iddir (-100kg), premier des deux en action, pour le troisième combat des mi-lourds ce matin.

La présentation complète des -78kg F et des -100kg M, les deux catégories en lice ce jeudi

Vous avez manqué les cinq premières journées, ponctuées de quatre belles récompenses pour le clan tricolore avec la médaille de bronze de Luka Mkheidze samedi, les médailles d’argent décrochées par Amandine Buchard dimanche et Sarah-Léonie Cysique lundi, et le titre magnifique de Clarisse Agbegnenou mardi ? Retrouvez tout ce qu’il s’est passé au Nippon Budokan en cliquant ici.