Vendredi 30 Juillet 2021 – Tokyo (Japon)
+78kg F et +100kg M

Dernier jour de compétition individuelle ce vendredi sur les tatamis du Nippon Budokan. © Antoine Frandeboeuf / L’Esprit du Judo

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22h30. La réaction de Franck Chambily : « De lui-même, Teddy est reparti au combat »

21h30. La réaction de Séverine Vandenhende : « Romane n’est qu’au tout début »

20h30. La réaction de Teddy Riner : « La médaille du courage et de la fierté »


19h30. La réaction de Romane Dicko : « Je suis allée la chercher »

18h56. Finale : Krpalek fait le doublé !
Dans tous les cas, c’était une belle histoire à venir. Le doublé pour l’albatros, le grand Tchèque Lukas Krpalek, ou le deuxième titre olympique de cette formidable équipe géorgienne ? Ce serait finalement la plus belle des deux, peut-être. Alors que Guram Tushishvili semblait totalement dominer la situation, enfermant le Tchèque dans sa posture cassée attentiste qui avait si bien fonctionné contre le Japonais, montant les mains en agressant pour faire pénaliser, ce qu’il parvenait à faire par deux fois… il allait craquer d’un coup sur une séquence qui paraissait au départ anodine. Déterminé à occuper le terrain alors qu’il menait justement par ces deux pénalités précieuses, obtenues dans le temps réglementaire, il se lançait fougueusement dans un morote-seoi-nage que Krpalek esquivait, et au lieu de devancer le danger, se laissait prendre en croisé et déroulé sur le dos en yoko-guruma ! Il prenait le waza-ari sans réagir, s’emmêlait dans une tentative de reprise d’initiative au sol et finissait fixé sur le dos par le Tchèque, excellent au sol. Il ne cherchait pas à sortir, les yeux fermés sur les lauriers envolés. Il pouvait être champion olympique, il aurait dû le faire. Il ne sera finalement que deuxième, comme deux de ses camarades d’équipe. Quand au Tchèque Lukas Krpalek, il fait sauter le verrou japono-géorgien et s’impose comme le grand homme du jour, avec ce doublé olympique caché, comme les trains, par le triplé potentiel de Teddy Riner. Il a été le plus fort.

18h44. Bronze : Bashaev pourra s’en vouloir…
Il était peut-être le plus fort aujourd’hui, comme sa victoire rapide contre le puissant Yakiv Khammo le montrait une nouvelle fois. L’Ukrainien qui avait posé des problèmes à tout ses adversaires se faisait dérouler rapidement sur une double attaques en morote-seoi-nage terminée en osaekomi. Le bronze, comme sa prestigieuse « victime » du jour, la légende Teddy Riner. Tamerlan Bashaev se souviendra sans doute longtemps de son combat raté contre le Géorgien Guram Tushishvili en demi-finale. Mais il est dit que ce tournoi olympique a choisi ses nations. Chez les hommes, c’est la Géorgie avec le Japon.

18h32. Bronze : Riner, et de quatre !
Le Japonais Hisayoshi Harasawa n’était manifestement pas prêt à la bataille sur les mains que le Français avait décidé de lui imposer, croisant sur toutes ses saisies revers et visant son bras droit qu’il ne put jamais poser. À chaque fois, le Français est allé chercher des garde croisées très hautes sur l’épaule pour lancer ses forts hikikomi-gaeshi. Comme pour prendre une revanche sur le sort à travers lui, Teddy ne le laissa jamais respirer, l’incitant à sombrer un peu plus profond dans sa dépression. L’arbitrage mis fin à la correction une grosse minute après le début du golden score. Teddy Riner, vaillant face à sa déception et ses regrets, pouvait brandir une main à quatre doigts, comme ses quatre médailles olympiques, saluant la salle comme pour un adieu. Hisayoshi Harasawa, tête basse, entrait dans le rang de l’histoire. La chute du champion français lui offrait une opportunité magnifique qu’il n’avait pas eu la capacité de prendre. Cinquième finalement, il ne s’est pas montré à la hauteur du groupe masculin japonais et de ses cinq titres. 

18h26. Finale : La neuvième pour le Japon !
La Cubaine Idalys Ortiz a vendu chèrement sa peau, poussant la jeune Japonaise de vingt-et-un ans à la prudence et jusqu’à prêt de six minutes au golden score. Impossible à faire tomber, la Cubaine finit néanmoins dans une impasse. Elle ne pouvait mettre en danger Akira Sone, qui finit par la mettre deux fois à genoux sur de forts décalages. L’arbitre décida du reste. Une performance personnelle, mais aussi la neuvième médaille en or du judo pour le pays !

18h12. Bronze : Dicko, la consolante
La Turque Kayra Sayit n’a pas fait se prolonger bien longtemps le suspens. Elle cédait rapidement en bordure sur une forte attaque de la Française, qui la fixait au sol. Une médaille de bronze olympique à vingt-et-un ans, on peut faire pire. La Française Dicko ramène la cinquième médaille féminine française. et c’est bien.
La grande Azerbaidjanaise Iryna Kindzerska trouve à trente ans la récompense d’une longue carrière. Après une médaille mondiale en 2017, elle s’impose joliment à la Chinoise Xu en la projetant pour le compte.

17h52. Demi-finale : Tushishvili au bras de fer
Ce Géorgien est impressionnant. Puissant physiquement, mais surtout mentalement. Alors que le petit Russe Bashaev tombeur de Riner maîtrisait le combat de toute la qualité de son assise au sol, parvenant à marquer waza-ari sur un contre, le Géorgien Guram Tushishvili faisait tout exploser dans les deux minutes restantes, revenant au score sur un mouvement de hanche que le Russe faisait l’erreur d’accepter en pensant pouvoir le contrer. Deux séquences plus tard, Tamerlan Bashaev, troublé par l’enjeu de cette finale qui lui échappait et la dynamique de son féroce adversaire, se lançait dans un ura-nage imprudent que le Géorgien contrait facilement. Grosse bataille en perspective contre le Tchèque !

17h47. Demi-finale : Krpalek écarte Harasawa !
Un gros combat entre deux des hommes forts de la catégorie, le formidable champion olympique des -100kg à Rio en 2016, Lukas Krpalek et le représentant japonais de la catégorie, Hisayoshi Harasawa, plus affûté que jamais. Un partout entre les deux hommes sur leur deux rencontres en 2019. Le combat était plutôt clair, avec deux gardes opposées, le Japonais en droitier au col, le Tchèque en gaucher au flanc… l’arbitre en spectateur prudent après une double pénalité pour non-combativité. Le Japonais tentait des jaillissements en mouvement classique de uchi-mata, mais craignait le talent de contreur de son adversaire, lequel montait progressivement en puissance, jouant de ses techniques de jambe pour déstabiliser. Au bout de quatre minutes de golden score, le verdict commençait à se dessiner. Plus fort mentalement, le Tchèque prenait le dessus sur Harasawa qui commençait à décliner. Le champion olympique des -100kg, champion du monde des lourds en +100kg en 2019, lançait alors l’attaque décisive : un grand mouvement de hanche sur lequel le Japonais fatigué se montrait un peu lent. Harasawa tentait de reprendre l’initiative en sasae, une erreur de choix qui le perdait, il tombait à plat ventre avec le bras en dessous, poussé inexorablement vers la défaite… et vers la rencontre en place de trois avec Teddy Riner. La double peine. Lukas Krpalek montait de son côté au paradis, son pari d’ores et déjà réussi.

17h33. Riner renaissant
Il ne craint pas beaucoup ce Brésilien qu’il a toujours battu, mais il donne aussi l’impression d’être plus léger qu’une heure auparavant. Teddy Riner battu, mais déjà renaissant… Plus mobile, il ne lui faut guère plus d’une reprise de garde pour lancer un fort hikikomi-gaeshi debout, plantant les 180kg de Rafael Silva sur la tête avant de le dérouler sur le dos et d’enchaîner en juji-gatame. Le Français a repris du poil de la bête.
Dans l’autre finale de repêchages, l’Ukrainien Yakiv Khammo impressionne avec un fort seoi-nage à genoux contre l’Ouzbek Boltaboiev.

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7h09. Demi-finale : Ortiz… de main de maître
On ne peut que lui tirer notre chapeau. La Française DIcko avait paru irrésistible… tant qu’elle avait pu placer sa main forte pour lancer ses terribles harai-goshi. Mais la Cubaine Idalys Ortiz n’est pas née de la dernière pluie, c’est le moins qu’on puisse dire d’une combattante qui a déjà fait trois médailles olympiques, dont deux finales pour un titre ! Avec un art consommé des situations de ce niveau, la guerrière cubaine parvenait à capter constamment la manche de Romane Dicko, qui se montrait d’un coup plus timide. À chaque fois qu’elle était libre de monter la main, la Cubaine plongeait en dessous en mouvement d’épaule. Allait-elle tenir cette grosse dépense d’énergie ? La question n’allait finalement pas se poser. Alors qu’Ortiz acceptait pour une fois la garde haute et la menace de Dicko… c’était pour mieux se lancer en ura-nage. Un peu tendre sur ce coup-là, la Française se déroulait sur le dos et donnait le waza-ari. Une minute et demi à tenir ? « Peace of cake » pour la plus formidable championne de ces dernières années dans cette catégorie. On ne pouvait que saluer la maîtrise… et constater que, sans avoir l’air d’y toucher, en se hissant dans sa troisième finale olympique de suite, la formidable Ortiz peut réussir à emporter son deuxième titre, et donc faire mieux à ce niveau que Teddy Riner himself !

17h09. Demi-finale : Sone y sera
On ne voyait pas comment la grande et lourde Azerbaidjanaise Iryna Kindzerska pouvait perturber la petite Akira Sone, la machine à projeter de cette catégorie de poids pour le Japon. Elle ne put effectivement que résister, s’écroulant sur un o-uchi-gari subtil et un mouvement d’épaule pour finir. La Japonaise sera en finale, ce sera la sixième de la team féminine nippone. De quelle couleur ?

17h03. Mathe-Sayit pour le bronze
Deux finales de repêchages rapides. La Chinoise Xu n’avait malheureusement pas d’adversaire, du fait de la blessure de la Brésilienne Altheman, et l’ex-Française Ketty Mathe, désormais Turque sous le nom de Kayra Sayit, a poussé sur le dos avec détermination la Coréenne Han Mijin… sous les yeux de l’arbitre français Matthieu Bataille, impeccable.

Debout les Français, il faut soutenir Teddy et Romane !
Pour ceux qui se réveillent maintenant et ne savent pas, il faut s’asseoir : Teddy Riner ne réussira pas la passe de trois olympique en individuel, en tout cas pas en 2021. Il a été victime du « piège » russe qu’on craignait pour lui, le petit Tamerlan Bashaev, choisi par Gamba après sa finale mondiale de Budapest, moins peut-être par sa valeur intrinsèquement supérieure à celle de son magnifique compatriote Inal Tasoev, mais parce qu’il incarnait sans doute une chance plus forte de l’emporter contre la légende que tout le monde rêvait de de faire tomber. Le pari est réussi. La Russie, si mal embarquée sur ce tournoi olympique pourra se targuer de cette victoire qui lui permet de sauver son aventure Tokyo 2020. Nous verrons jusqu’où ira Bashaev aujourd’hui, mais il sera à jamais l’homme qui a fait tomber Teddy Riner, grâce à son sens aiguisé de la confusion avant-arrière. Le judo reste un art du mouvement.

Pas de passe de trois donc, mais une place de trois, au moins, à aller chercher. Le champion français aura besoin de sentir les encouragements de tous pour réussir à se remobiliser, à se reconcentrer pour vaincre le grand Brésilien Silva, il en a l’habitude, et pour trouver ensuite, ce sera plus compliqué, les moyens de s’imposer au Japonais Harasawa ou au Tchèque Krpalek, deux des plus gros clients du jour.

Si Teddy ne peut pas le faire aujourd’hui, ce pourrait bien être Romane Dicko la médaille d’or olympique française du jour ! Elle est féroce depuis le début de la journée, apparement totalement irrésistible. Il lui faudra toute sa force, mais aussi de la patience et de l’endurance mentale pour venir à bout de la grande Cubaine Idalys Ortiz, championne en titre. En finale, si elle passe, ce sera très probablement la Japonaise Sone qui devrait l’attendre. Elle paraît forte, mais moins peut-être que la jeune Française… Alors ?
À suivre aussi le challenge fabuleux des Japonais chez eux : avec leurs deux représentants en demi-finales, ils sont toujours en course pour obtenir dix médailles sur quatorze (!) dans leurs Jeux olympiques. Dingue.

Le programme du bloc final (à partir de 17h heure japonaise)

+78kg
Demi-finales
ORTIZ Idalys (CUB) – DICKO Romane (FRA – PSG Judo)
KINDZERSKA Iryna (AZE) – SONE Akira (JPN)

Repêchages

XU Shiyan (CHN) – ALTHEMAN Maria Suelen (BRA)
HAN Mijin (KOR) – SAYIT Kayra (TUR)

+100kg
Demi-finales
BASHAEV Tamerlan (RUS) – TUSHISHVILI Guram (GEO)
HARASAWA Hisayoshi (JPN) – KRPALEK Lukas (CZE)

Repêchages
RINER Teddy (FRA – PSG Judo) – SILVA Rafael (BRA)
KHAMMO Yakiv (UKR) – OLTIBOEV Bekmurod (UZB)

13h25. Krpalek et Tushishvili aussi
Sobre et efficace contre l’Ouzbek Oltiboev, avec un unique mouvement de sukashi sur l’attaque adverse, le champion olympique 2016 des -100kg Lukas Krpalek montre qu’il faudra compter avec lui. Quant au Géorgien Guram Tushishvili, il a su sans trop de difficultés pousser les 180kg du Brésilien Silva aux trois pénalités.

13h15. Sone et Harasawa en demi-finales
La Franco-Turque Kayra Sayit a été dangereuse et déterminée contre la petite Japonaise  – 1m62 — Akira Sone, mais son tai-otoshi plongeant, exécuté cette fois sur un genou, aura été une nouvelle fois fatal.
Quant à Harasawa, on le sent à la fois un peu contraint mentalement, encore mal libéré, et en même temps très solide physiquement et techniquement. Il aura largement débordé au golden score pour finir par user l’Ukrainien Yakiv Khammo en lui plaçant un beau uchi-mata tout en confusion et en tonicité.

12h58. Dicko en puissance
Pendant que la salle n’avait d’yeux que pour le drame franco-russe entre Riner et Bashaev sur le tapis d’à côté, la Française Romane Dicko a fait littéralement plier la pourtant volumineuse et puissante Brésilienne Altheman, tellement sous la pression du bras droit de la jeune Française qu’elle a fini par s’effondrer, manifestement blessée au genou. Intimidant.
La voici en demie, ce sera contre la Cubaine Ortiz, qui a facilement dégonflé le petit mystère Xu. La Chinoise a été projeté sur un beau mouvement de hanche, avant un seoi-nage pour le compte. Leur dernière rencontre, au Masters, c’était soldée par une victoire de la Française.

12h55. Riner battu !!
Terrible ! Alors qu’il avait le combat à sa main, dominant à la garde en captant la main droite en permanence du petit Russe Bashaev, et obtenant un décalage aux pénalités plutôt heureux, Teddy Riner a perdu le combat. Il était pourtant dans la phase finale de sa construction tactique, tenant de faire pénaliser Bashaev qui était à deux doigts de s’effondrer à genoux, mais qui trouvait les ressources pour se sauver, une fois, deux fois. C’était le golden score. Le Russe un peu plus libre dans les premières secondes tourne le dos en morote-seoi-nage, mais pivote rapidement sur les genoux pour repousser vers l’arrière. Le Français est déjà en train de chercher une saisie pour le contrer, il est sur les talons, recule… tombe sur le dos ! L’arbitre hésite, le doute est là. La table prend une minute. Waza-ari donné en faveur du changement de direction et de la poussée de Bashaev. Teddy Riner ne veut pas y croire, mais ne proteste pas. Il n’y a pas de scandale, l’action y est. Le Français Riner ne sera pas triple champion olympique à Tokyo, du moins en individuel…

12h45. Sone s’est réveillée tard
On l’attendait sans doute plus expéditive contre cette Israélienne Raz Hersko qu’elle rencontrait pour la première fois, mais qui doit être consistante si on considère sa victoire récente au Grand Chelem d’Antalya, où elle a même dominé la Chinoise Xu en finale. Quoiqu’il en soit, la Japonaise Sone en a profité pour travailler son fameux tai-otoshi, un waza-ari pour le brouillon a mi-combat, et un pur mouvement pour finir, où elle reste debout et fait rebondir deux fois Hersko sur le mouvement. Elle est dedans.

12h37. Krpalek dedans, Grol dehors
Si le grand Tchèque Lukas Krpalek a finalement trouvé le chemin du waza contre Javad Majhoub, ancien Iranien désormais membre de la team « refugee » de la IJF, ça rigole moins pour le Néerlandais Henke Grol, surpris par un très joli seoi-nage à genoux de l’Ouzbek Bekmurod Oltiboev. À 36 ans, c’est une fin de partie sans éclat pour le vice champion d’Europe, en bronze en -100kg aux Jeux de Pékin 2008 et de Londres 2012.

12h22. Dicko expéditive
Ça n’a pas traîné. La Lituanienne Sandra Jablonskyte a fait moins de vingt secondes contre Roman Dicko. À peu près comme lors de leur dernière rencontre au championnat d’Europe 2020. Rapidement placée en haut et déjà tout en puissance, la Française lance en changeant de direction avec maîtrise pour un beau ko-uchi. SOn adversaire n’est pas encore au sol qu’elle est déjà en train de la fixer sur le dos. Nous voici déjà au tour suivant, dangereux, contre la Brésilienne Mare-Suelen Altheman. Les deux combattantes, 5e et la 6e mondiales, ne se sont jamais rencontrées.

12h18. Harasawa, le bon test
Ce premier combat était un gros test pour le représentant japonais Hisayoshi Harasawa, face au petit Coréen Kim Minjong, battu lors de la finale du championnat d’Asie en avril dernier. Sur le schéma habituel entre ces deux nations, le Coréen sur le recul, le Japonais tâchant de poser les mains et de ne pas être pénalisé, Harasawa trouvait finalement la solution dans les dernières secondes par un beau ko-uchi-gari. Il a donné une impression de solidité.

12h05. Xu et Ortiz dans un bateau
Très grosse finale pour ce quart de tableau A. La Cubaine Ortiz championne en titre a trouvé le chemin au golden score pour un morote-seoi-nage placé à la Portugaise Nunes, tandis que la Chinoise Xu, une combattante décidément à surveiller, a sorti l’Allemande Grabowski sur un beau ura-nage et la solide Tunisienne Cheikh Rouhou sur un fort harai-makikomi. Les deux combattantes se rencontrent en quart au combat suivant. Si la Chinoise passe avec la même facilité, il faudra s’inquiéter.

11h58. Tushishvili dans la douleur
Il serait potentiellement l’adversaire de Teddy en demi-finale. On se souvient aussi de ce Géorgien jeune et puissant qui avait fait parler la foudre pour leur rencontre au championnat du monde 2017, avant de gagner son titre mondial en 2018. Guram Tushishvili a un peu perdu de sa superbe. Il a été très secoué par un puissant Tadjik, Temur Rakhimov. Si il veut exister dans ce tournoi, il lui faudra monter en puissance.

11h48. Sasson fait passer le frisson !
On se souvient de ce combat des Jeux 2016 entre le Français en route vers son second titre olympique et le grand Israélien Sasson, spécialiste des seoi-nage à genoux rapides. Celui-ci avait su placer une attaque, bien maîtrisée par le champion, mais qui avait fait lever une clameur dans les tribunes remplies (une autre époque…). Cette fois encore, il a fait passer le frisson, attaquant soudainement le grand Riner qui cherche sa position. Son mouvement d’épaule surprend le champion en titre qui bascule par dessus l’épaule, sans donner le waza-ari… mais ce n’était pas si loin ! Appliqué, l’esprit vif, le patron du judo mondial n’a manifestement pas tous les repères techniques en place. Rapidement ce sont ses fameux « pourris waza », des sumi-gaeshi latéraux amples, qui sont de sortie. Sans succès au départ. Mais habilement, alors qu’il vient de faire tomber l’Israélien un genou au sol sur une prise de garde impérieuse, il lance un hikikomi-gaeshi bien placé et déroule Sasson sur le dos pour un bon waza-ari. A cinq secondes de la fin, il tente encore un gros o-soto-gari alors qu’il mène. Sans succès, mais c’est bon signe. Teddy Riner a envie de sortir sur des ippons.
Pour lui, le tournoi commence vraiment maintenant, face au Russe Bashaev, peut-être l’adversaire le plus dangereux qu’il rencontrera aujourd’hui, et l’un de ceux qui lui conviendront le moins avec sa petite taille et sa capacité à attaquer par en en dessous à droite et à gauche. Attention danger !

11h38. Bashaev, s’est bientôt
On croirait presque une répétition. Le Sénégalais Mbagnick N’diaye, adversaire du Russe Tamerlan Bashaev, a en effet un gabarit assez proche de celui de Teddy Riner. Il ne tiendra que trois minutes. Tout est en place pour un affrontement qui s’annonce déjà comme une finale. 

11h04. Teddy s’élance
Il était le premier ce matin à devoir faire ses preuves. Quand on n’est pas tête de série, c’est comme ça ! Il est probable que l’Autrichien Stephan Hegiy, vice champion du monde juniors en 2018, n’a guère aimé découvrir son tirage au sort il y a quelques jours. Peut-être en a-t-il rigolé avec son entraîneur… Sur le tapis, il a fait ce qu’il a pu, mis à distance à la garde par son adversaire français, pesé à 139kg, une dizaine de plus que lui, mais qui semble d’une autre catégorie.
Teddy Riner s’installe, donne quelques coups de patte, manifestement pas encore prêt à démarrer vraiment son tournoi olympique, à s’élancer dans le mouvement. Hésite-t-il ? Il finit par lancer un uchi-mata tranquille, qui déroule l’Autrichien. Il suffisait d’y aller en fait. Derrière, l’Israélien Or Sasson l’attend de pied ferme.

10h00. The Romane and Teddy Day?
N’ayons pas peur des mots : un parfum historique, inoubliable, pourrait exhaler de cette journée de demain. Pour la discipline bien sûr. Mais également pour l’équipe de France olympique. Un de ces moments dont passionnés et béotiens se souviennent avec émotion, quelques années après.

La présentation complète des +78kg F et des +100kg M, les deux catégories en lice ce vendredi

Vous avez manqué les six premières journées, ponctuées de cinq belles récompenses pour le clan tricolore avec la médaille de bronze de Luka Mkheidze samedi dernier, les médailles d’argent décrochées par Amandine Buchard dimanche, Sarah-Léonie Cysique lundi et Madeleine Malonga jeudi, et le titre magnifique de Clarisse Agbegnenou mardi ? Retrouvez tout ce qu’il s’est passé au Nippon Budokan en cliquant ici.