Six finales et trois titres pour Le Blouch, Pietri et Olivar

Les Français étaient trente, une délégation presque équivalente aux trente-huit Portugais présents, et aux trente-trois Espagnols, loin devant les autres nations, dont le Japon, qui avait déplacé sept combattants — des garçons de vingt ou vingt-et-un ans du meilleur niveau national en juniors, dont l’ainé des fils Koga, Hayato, un an plus vieux que Genki, le champion du monde juniors. Ils finissent tous sur le podium sauf un, et gagnent trois catégories. Mais c’est un peu moins bien que l’armada française qui en gagne trois aussi, mais avec six finales.
Sylvain Goulet (-60kg) et le jeune et prometteur champion de France Nicolas Chilard (-81kg) s’inclinent face aux Japonais de service, tandis que le Français de désormais vingt-neuf ans Pierre Duprat, très discret en 2018, se hissait lui aussi en finale en -73kg, mais pour échouer devant un jeune Suisse de vingt-et-un ans, Nils Stump, qui lui plaçait une belle clé de bras.

En or, on retrouvait l’étonnant Kilian Le Blouch, représentant français aux Jeux de Rio en -66kg, et aux championnats du monde de Budapest en 2017. Monté depuis en -73kg, il donnait un peu l’impression, à vingt-neuf ans, de se préparer à passer à autre chose. En fait, tout porte à penser qu’il maîtrisait son rythme et prenait son temps avant de repartir au combat en -66kg et tenter de reprendre un leadership qui n’appartient aujourd’hui à personne en France. Pour sa première participation à un Open en -66kg depuis avril 2018, il l’emporte avec efficacité et se met en position de sélection en Grand Prix et Grand Chelem, lui qui n’est pas sélectionné pour le Grand Chelem de Paris.

Victoire aussi pour le -100kg Cédric Olivar, sa deuxième en Open depuis sa victoire en Serbie en 2017. Sur le podium national depuis trois ans, le combattant de Sainte-Geneviève réussit une belle performance en remportant trois combats contre des adversaires au-delà, comme lui, de la 100e place mondiale, et une finale contre le Russe Merab Margiev, deuxième au Grand Prix de Géorgie en mars et 54e mondial. Significatif.

C’est bien aussi de retrouver en or en -90kg notre champion du monde 2013 en -81kg Loïc Pietri, pour ce qui est, mine de rien, sa première performance digne de ce nom dans la catégorie qu’il a choisie au lendemain de son échec des Jeux. Pas de quoi pavoiser encore – son finaliste, l’Anglais Harry Lovell-Hewitt, est au-delà de la trois-centième place mondiale — mais cent points bons à prendre, à ajouter aux cent-dix-sept qu’il a pour l’instant, et la confiance qui va avec eux. Le chemin est encore long, mais c’est un premier pas.