20 septembre 2018 – Bakou (Azerbaïdjan)
-48kg F et -60kg M

Bilodid (Ukraine) et Takato (Japon) en or

16h15. (-60kg) Takato, le lutin géant. Un ko-uchi-gari, encore, et Naohisa Takato vient décrocher son troisième titre mondial, le second consécutif, dans cette finale face au Russe Mshvidobadze, sous l’éteignoir tout au long d’un combat où le Japonais a d’entrée mis le niveau très haut. Pas grand-chose à dire devant ce judo-là, si ce n’est chapeau.

15h45. (-60kg) Nagayama et Papinashvili en bronze.
Battu par son sempai Naohisa Takato et sans doute éprouvé par cette demie, Ryuju Nagayama est allé au bout de lui-même sur la place de trois en battant le Coréen Harim lee sur son uchi-mata après quatre minutes de golden score. Bien en place et lucide jusqu’au bout, il sut faire fac aux incessantes attaques du Coréen qui faisait en sorte de ne jamais donner la manche, mais qu’il finira par projeter sur un uchi-mata de parade. Il montera sur le podium dans quelques minutes aux côtés du Géorgien Papinashvili qui a cédé sur une delmie à sa portée mais termine bien sa compétition avec un uran-nage pour waza-ari qu’il va gérer jusqu’au bout.

15h45. (-48kg) Bilodid bat les records ! Cela a semblé un jeu d’enfant pour celle qui n’a que 17 ans : Daria Bilodid et son o-uchi-gari qui paraît si facile, a battu ce soir la Japonaise Tonaki par ippon au bout de deux minutes de combat en finale des -48kg. La Japonaise semblait avoir les armes pour faire face, gérant plutôt bien la gade de l’Ukrainienne et ses forts passages au sol… avant d’être propulsée sur un dernier très grand mouvement de jambe. Au-dessus, très au-dessus de la concurrence aujourd’hui, elle devient la plus jeune championne du monde de l’histoire du judo, à 17 ans et 345 jours, devant la légende Ryoko Tamura-Tani, excusez du peu. Le début d’un règne ?

15h40. (-48kg) Pareto et Galbadrakh en bronze. Deux sode pour une médaille de bronze : la championne olympique Paula Pareto a complété sa collection de médailles mondiales par le bronze qui lui manquait, elle qui avait été sacrée en 2015 et fut finaliste en 2014, en motrant tout son talent à s’enrouler dans les mouvememts contre la Portugaise Catarina Costa, intéressante aujourd’hui mais qui marquait visiblement le pas sur le dernier combat de la journée.

Dans l’autre combat pour le bronze, la Mongole Munkhbat faisait à nouveau un mauvais combat contre la Kazahkstanaise Galbadrakh qui l’emportait sur une troisème pénalité, sévère tout de même. Mauvaise journée.

15h20. (-60kg) Takato et Mshvidobadze au golden. Mis en difficulté par son compatriote Nagayama sur un seoi magnifique qui valait sans doute waza-ari, le double champion du monde Naohisa Takato a laissé passer la foudre dans un combat très intense pour venir cueillir son compatriote sur un ko-uchi-gari après seize secondes dans le golden score.
C’est aussi dans le golden score que le Russe Mshvidobadze, tombeur du Français Luka Mkheidze ce matin, allait arracher sa place en finale. Alors que le Géorgien Papinashvili, magnifique aujourd’hui, frappait le premier en contre, il se faisait reprendre sur le gong par le Russe qui lui mettait un deuxième waza-ari dans le golden score. Takato se succédera-t-il à lui-même ou le titre reviendra-t-il à la Russie qui court après dans cette catégorie depuis Nikolay Ozhegin en 1995 ? Réponse tout à l’heure.

14h35. (-48kg) Ce sera une finale Bilodid-Tonaki. C’est la jeunesse qui prend le pouvoir aujourd’hui à Bakou. La Japonaise Funa Tonaki, 23 ans, après avoir subi l’impact dans la première minute de la Mongole Munkhbat, lui concédant un waza-ari sur sode, revenait dans le combat, retrouvait une posture plus droite et, à défaut d’attaques tranchantes, haussait le rythme pour déborder Munkhbat qui prenait un deuxième shido, devenait brouillonne dans ses attaques où elle posait à peine les mains avant de se jeter. Sanction logique : elle prenait un troisième shido synonyme de hansokumake à dix-sept secondes de la fin. La jeune Tonaki a clairement mieux géré ce combat que son aînée.
Dans l’autre demie, la fantastique championne olympique Paula Pareto, de quinze ans plus âgée que Daria Bilodid, ne fit pas mieux. Prise sur le o-uchi diabolique de l’Ukrainienne (waza-ari), elle ne trouvera jamais la solution. Bilodid gérait le temps en concédant deux sorties de tapis alors que Pareto était sanctionnée une fois pour fausse attaque. Elle se sortait du piège au sol proposé sur trois séquences par sa jeune rivale, mais ne parut jamais en mesure de porter le danger. Le début de l’ère Bilodid au niveau mondial ?

Le programme des demi-finales (À partir de 14h, heure française)
-48kg
MUNKHBAT Urantsetseg (MGL) – TONAKI Funa (JPN)
PARETO Paula (ARG) – BILODID Daria (UKR) 

-60kg
TAKATO Naohisa (JPN) – NAGAYAMA Ryuju (JPN)
PAPINASHVILI Amiran (GEO) – MSHVIDOBADZE Robert (RUS) 

11h40. (-60kg) Trop facile pour Nagayama. Le Nord-Coréen n’a pas vu le coup venir : uchi-mata en bout de manche explosif, ippon et Ryuju Nagayama rejoint son compère Takato en demie. Un combat qu’il ne faudra pas rater.

11h35. (-48kg) Indestructible Munkhbat. La Mongole de 27 ans, vice championne du monde en titre a montré encore une fois sa domination au sol sur le kansetsu mis à la Portugaise Costa, qui repart avec son coude mais aussi avec la défaite.

11h30. (-48kg) Tonaki prendra Figueroa. Excellent combat de l’Espagnole qui vient conclure en osae-komi pour la compte laz Chilienne Vargas Ley et s’ouvre ainsi la voie des quarts dans ce demi-tableau qui a pris du retard par rapport à l’autre. Elle sera opposée à la Japonaise Funa Tonaki, qui est allée loin dans le golden score pour battre la Coréenne Kang.

11h10. (-60kg). Takato splendide. Opposé à l’Azerbaïdjanais Huseynov, vice champion du monde juniors 2017 et tombeur du champion olympique russe Beslan Mudranov un peu plus tôt, le Japonais a mis trente sept secondes à régler la question : mains posées, un kinza, Huseynov qui retombe bien et n’est pas marqué mais est tout de suite pris au sol pour l’étranglement et n’a d’autre choix que de taper. Magnifique.

11h05. (-48kg). Bilodid énorme. Mettre o-uchi-gari comme ça à la Kazhastanaise Galbadrakh, médaillée mondiale et olympique, et la ficeler comme une ceinture jaune pour le compte, ça n’est pas donné à tout le monde. La jeune Ukrainienne est bien au-dessus du niveau aujourd’hui – ce qui n’est guère étonnant. La voici en demi-finale mondiale du haut de ses dix-sept ans. Ce sera contre Paula Pareto, un choc de générations.

10h55. (-60kg) Papinashvili monstrueux. La série continue pour le Géorgien qui bat l’excellent Brésilien Takabatake sur un mouvement de hanche de l’espace (waza-ari) avant de tenir le combat jusqu’au terme en concédant deux pénalités. Trop puissant pour le Brésilien de 27 ans, champion panaméricains 2017, qui restait sur toutefois sur deux septièmes places en tournois.

10h40. (-60kg). Bilodid précise. Daria Bilodid poursuit son parcours avec un o-uchi-gari de renadori sur la Chinoise Xiong, modeste cinquième des derniers Jeux d’Asie

10h35. (-60kg). Nagayama gère. Le champion du monde juniors 2015 Ryuju Nagayama, opposé au solide Géorgien Chkhvimiani, double vainqueur du Grand Prix de Tbilissi et sur le podium à Düsseldorf en février dernier… dans le tournoi remporté par le Japonais, a fait sanctionner d’un troisième shido son adversaire à 24 secondes du terme. Hansokumake.

10h25. (-60kg) Et bing Papinashvili frappe encore ! Et c’est très fort car il bat cette fois Orkhan Safarov chez lui en vingt secondes. Vice champion du monde en titre, Safarov lance maladroitement sa jambe gauche en barrage… contre immédiat sur l’arrière du Géorgien. Ippon ! Et une douche froide sur l’Arena.

10h05. (-60kg) Papinashvili flamboyant. Le Géorgien, médaillé mondial 2014, mais en dedans lors des compétitions officielles depuis avec notamment trois cinquièmes places lors des trois derniers championnats d’Europe déclenche un fabuleux okuri-ashi-barai sur Yanislav Gerchev pour ippon,. Le Bulgare est pourtant double vice champion d’europe en titre. Là, sur son déplacement, il n’a rien vu venir. Une tôle magistrale.

10h. (-60kg) Takato claque Mihu. Deux uchi-mata contre le trop tendre Moldave et une victoire en moins d’une mniute pour le Japonais double champion du monde et médaillé olympique.

9h50. (-48kg) Bilodid sort les segments. Le petit prodige ukrainien opposée à la Kosovare Krasniqi a fait parler son uchi-mata à gauche pour waza-ari et, malgré la pression de la vice championne d’Europe en titre… de la catégorie supérieure qui lui faisait concéder deux shidos, gérait ce premier tour tranquillement.

9h40. (-60kg) Pas d’exploit pour Mkheidze. Chahuté d’entrée par le champion d’Europe 2017 russe Robert Mshivdobaze, qui l’envoyait à genoux pour un premier shido avant de profiter d’un makikomi avorté pour le relever et le plaquer pour waza-ari, le finaliste de l’Open européen de Biélorussie cet été ne rechignait pas et enchaînait les tentatives, en kata-guruma notamment. Volontaire mais imprécis, ses préparations ne parvenaient pas à déstabiliser le Russe, qui contrôlait de son côté les shidos pour sortir vainqueur. Sans avoir vraiment tremblé.

9h35. (-48kg) Clément avait pourtant la clé… Parmi les plus longilignes de la catégorie, la Française Mélanie Clément et la Slovène Marusa Stangar se sont longtemps débattues dans un duel stérile en gauchère/droitière. Et si la tricolore semblait prendre le dessus avec ses deux mains aux revers et ses tentatives en makikomi, elle se faisait surprendre après une minute de golden score sur un uchi-mata de sa part que surpassait Stangar pour la bloquer les épaules contre le tapis. Encore une défaite frustrante pour Clément, qui aurait pu aller chercher la troisième pénalité adverse sans prendre de risque inconsidéré.

9h20. (-48kg) Pareto écarte Dolgova! Championne d’Europe contre championne olympique : le duel Dolgova-Pareto, aux allures de bloc final, était pourtant un « simple » deuxième tour, qui allait se disputer avec beaucoup de déplacements de part et d’autre, mais sans valeur dans le temps règlementaire. Avec deux shidos à l’entame du golden score, la Russe ne pouvait plus commettre d’erreur et l’Argentine en profitait pour placer son sode-tsuri-komi-goshi en plein centre du tapis. Un duel qui n’eut pas l’allant et la dimension qu’il aurait mérité mais un jalon solide pour la journée de la « Peke », qui se poursuivra face à la locale Gurbanli.

9h15. (-60kg) Mckenzie par KO. Le duel du Britannique, médaillé continental  pour la seconde fois de sa carrière en avril dernier à Tel-Aviv, tourna court face au Turc Bekir Ozlu, finaliste des Europe 2011, qui se blessait sur une tentative de hanche de Mckenzie.

9h10. (-60kg) Mudranov (déjà) en mode best-of ! Après que le Coréen Choi, au pied du podium cet hiver, ait disposé du représentant du Taipei Chinois sur un enchaînement ippon-seoi-nage/ko-uchi-gari, le champion olympique russe Beslan Mudranov a assuré le show contre le très intéressant Ukrainien Artem Lesyuk. Un balayage en bordure, sans même que le pied adverse ne soit avancé pour un premier waza-ari, puis une réchappe de félin sur le ashi-guruma/o-soto-gari ukrainien, avant un modèle de seoi à genoux en reprise.

9h. (-60kg) Safarov sous les vivas ! Premières clameurs dans l’enceinte bakinoise avec l’arrivée du local Orkhan Safarov, vice champion du monde l’an passé. Opposé au rugueux Amartuvshin Bayaraa, double médaillé mondial juniors, il se montre patient avant de trouver l’ouverture sur o-soto-gari à l’entame de la dernière minute pour ippon.

8h55. (-60kg) Nagayama vite à l’abri. Le n°1 mondial, qui reste sur trois succès – Masters, Grand Chelem d’Allemagne et Grand Prix de Hongrie – voit son adversaire Csaba Szabo s’évertuer à ne pas lui laisser poser les mains sur son kimono. Pas dupe, l’arbitre dégainait ses shidos jusqu’au hansokumake en moins de deux minutes à l’encontre du Hongrois.

8h40. (-48kg) Rishony mate Cherniak. L’Israélienne, n°12 mondiale, se joue de la médaillée européenne 2018 d’un waza-ari marqué sur seoi-nage, après un joli travail de contrôle avec le bras gauche en travers au revers, peu avant la mi-combat. Ça passe également pour la Portugaise Costa et l’Espagnole Figueroa, qui aura eu besoin de quasiment huit minutes pour coincer la Turque Senturk au sol alors qu’elle avait reçu deux shidos auparavant.

8h35. (-60kg) Takato à l’affût! Le Japonais, tenant du titre, profite du sutemi en bordure du Slovène Starkel, médaillé des derniers Jeux méditerranéens, pour passer rapidement la garde des jambes et obtenir l’immobilisation d’un contrôle dorsal. Pas d’issue possible pour Starkel…

8h20. (-60kg) Mkheidze appliqué pour retrouver Mshvidobadze. Le jeune Français marque dès la première séquence contre le modeste Nigérien Moctar Allassane – waza-ari sur sode – avant de conclure en juji-gatame une grosse minute plus tard. Pas de dépense d’énergie inutile pour le Sucycien, qui aura de suite fort à faire contre le Russe Robert Mshivdobaze, champion d’Europe 2017. Actuel n°2 mondial, il n’a pas traîné non plus face au combattant du Bangladesh, qu’il expédie sur les deux épaules d’un gros coup de volant.

8h10. (-48kg) Pareto n’est pas là pour faire de cadeau! L’Argentine, championne du monde en 2015 avant de s’offrir le titre olympique à Rio, n’a fait qu’une bouchée de la représentante du Malawi Harriet Bonface, la plaquant au sol sur deux petits fauchages intérieurs en tout juste quarante secondes.

8h. Le coup d’envoi de ces championnats du monde 2018 est donné ! Dans ce format olympique, c’est parti pour sept jours de compétition en individuels, avec une catégorie féminine et une catégorie masculine à la fois. Premiers en lice ce jeudi, les -48kg et -60kg, avec Mélanie Clément et Luka Mkheidze pour lancer l’équipe de France. Retrouvez ici l’analyse de leurs probables parcours.