Dans le sillage de Cyrille Maret, Levallois gagne trois fois

Dans l’habituel rendez-vous de Besançon en Franche-Comté, à un mois des championnats de France individuels, les clubs se rassemblent et comparent leurs muscles. C’est souvent l’occasion pour des clubs moins concentrées sur les rendez-vous internationaux de dégourdir  les jambes des troupes et de se mettre en valeur. Mais cette fois, de Champigny à FLAM91 en passant par Saitne-Geneviève, tout le monde était représenté. Et c’est Levallois qui sort vainqueur aux points en emportant trois titres.

Maret passe par la Franche-Comté

Levallois emporte un titre masculin avec… Cyrille Maret en +100 kg. Une victoire inattendue, non par le résultat car on sait depuis quelques années que Cyrille Maret est le deuxième meilleur lourd français, mais plutôt par la présence du médaillé européen et titulaire des championnats du monde à ce tournoi de préparation au niveau national. La démonstration que notre -100 kg ronge son frein depuis son échec à Chelyabinsk et a décidé que combattre était la meilleure thérapie au spleen du guerrier vaincu.

Tsang Sam Moi s’affirme

Mais c’est avec ses féminines que Levallois se donne des signes très positifs d’avenir. Eloigné du podium national par équipes de clubs depuis trois ans, Levallois est en face de reconstruction de son groupe avec des jeunes d’avenir qui regroupées autour de Gévrise Emane. Les soeurs Gneto furent les premières en -52 kg et -57 kg, suivies par Madeleine Malonga l’année dernière et depuis quelques mois, deux transfuges du club de Peugeot-Mulhouse, Margaux Pinot en -70 kg et Linsay Tsang Sam Moi en -63 kg. Margaux Pinot est de repos après un été agité par une sélection en équipes aux championnats du monde, mais les deux autres, de sortie, ont gagné. C’était attendu pour l’internationale Malonga, c’était plus inattendu pour Tsang Sam Moi, qui domine quelques pointures nationales, comme Joceluyne Mendy et Marielle Pruvost en finale.

Dijon frappe fort chez les filles

En l’absence de Mélanie Clément, engagée sur le front écossais, c’est la championne de France 2011, la Nordiste Maryne Cebo qui gagne la partie en -48 kg. Alliance Dijon Judo 21 se montre aussi efficace chez les féminines que Levallois, avec deux titres. Hélène Recevaux, brillante deuxième du Grand Prix de Hongrie au début de l’été, confirme qu’elle sera de nouveau favorite pour le titre en -57 kg cette année. La surprise vient de Tiphaine Chauve qui l’emporte pour Dijon en -52 kg, en dominant au passage une habituée des podiums nationaux, la doublé médaillée aux championnats d’Europe juniors 2012 et 2013, Julia Rosso. Intéressante victoire en +78 kg de Caroly Roudely pour FLAM91, une combattante qui était encore junior cette année et qui a déjà deux titres nationaux juniors (et un en cadet) à son actif. Un profil à la Andéol.

Deux Clerget pour le prix d’un

Chez les garçons, la famille Clerget règle l’opposition. Arthur, le finaliste du dernier championnat de France, l’emporte en -73 kg devant l’imprévu Zaid Nagaev de FLAM91, un combattant concentré et volontaire. Son aîné Axel prend le contrôle en -90 kg en distribuant les ippons. Mais ils ne le font pas pour le même club, Axel ayant finalement décidé de quitter le Sporting Marnaval de son père Francis pour le Sucy Judo de son entraîneur Stéphane Auduc. Sucy qui se met en valeur en emportant un deuxième titre par Sylvain Goulet en -60 kg, devant le vice champion de France juniors Cédric Revol, désormais à l’AC Boulogne Billancourt.  La Franche-Comté emporte sa médaille d’or en -100 kg avec son homme fort, le champion de France en titre Maxime Clément. Sainte-Geneviève empêche le JC Chilly de gagner un titre en -81 kg par Benoit Collin, dominé en finale par Quentin Joubert, mais Chilly empêche de son côté Levallois de faire encore mieux : c’est Mathias Boucher pour Chilly qui gagne la catégorie des -66 kg, devant la nouvelle recrue de Levallois Alexandre Mariac, champion de France juniors 2012. Boucher, troisième en 2012 et ancien médaillé européen junior, est toujours dans la course.