Au lendemain de son changement de président, le judo japonais, fidèle à sa stratégie de choix précoce pour les grands événements internationaux vient d’annoncer, plus d’un an à l’avance, les quatre premiers noms sélectionnés pour les Jeux olympiques de Paris, en 2024 : il s’agit de Natsumi Tsunoda en -48kg, Uta Abe en -52kg, Sakii Niizoe en -70kg et Hifumi Abe en -66kg.
Trois d’entre eux restent sur deux titres de champions du monde à Tashkent puis Doha. Niizoe, elle, avait remporté le bronze en Ouzbekistan avant d’être sacrée dans la capitale qatarie à la mi-mai.
Si les sélections de Tsunoda et d’Uta Abe sont parfaitement logiques – elles sont sans véritables rivales nationales et ont prouvé une capacité à battre toutes les meilleures étrangères de leur catégorie -, on pouvait penser que la rivalité entre les deux meilleurs -66kg de la planète depuis six ans allaient peut-être pousser le comité de sélection à attendre de voir – au moins jusqu’au Grand Chelem de Tokyo ? – si le leadership d’Abe résisterait aux tentatives de contestation d’un Maruyama. Il n’en finalement rien puisque les résultats bruts auront pesé de manière décisive dans cette catégorie. Rétroactivement, on peut se dire que la défaite du génie de Tenri en finale de Doha après un arbitrage très critiquable aura donc pesé très – très – lourd.
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