24 avril 2014 – Montpellier (Hérault)

-48kg, -52kg, -57kg F et -60kg, -66kg M

 Pavia et Korval en or, Larose et Buchard en argent

18h35, -57kg, Qui à part Pavia ?
Myriam Roper en sourit : le harai-goshi d’Automne Pavia a frappé en quelques secondes lors de cette finale. Vingt en fait pour laisser l’Allemande s’enferrer sur l’arme fatale de la Française afin de ponctuer une journée parfaite. La voici désormais double championne d’Europe. De très bon augure avant dans la perspective des championnats du monde.

18h20, -66kg, Korval onze ans après Darbelet
Le dernier titre continental pour un Français en -66kg datait de… 2003 et l’or décroché par Benjamin Darbelet à Düsseldorf. Cette fois, avant même la finale jouée, on savait qu’une nouvelle page d’histoire serait écrite. mais qui pour inscrire son nom au palmarès ? Un David Larose blessé mais sur une courbe de performance haute depuis deux ans ou la gnac de Loïc Korval ? Le match allait être engagé, la dernière confrontation entre les deux hommes remontant au Grand Prix de Turquie il y a un mois. Larose l’avait alors emporté dans les dernières secondes. Le combat démarrait par une tentative d’uchi-mata de Larose, avant que ce ne soit au tour de Korval de lancer le sien avant un tani-toshi à l’entrée de la 3e minute. David Larose avançait, mettait la pression et Korval genou à terre… Mais pas pour longtemps, le combattant de l’ACBB lançait encore seoi, et Larose se voyait infliger une 2e pénalité (contre une à son adversaire), alors que Korval cassait le rythme et lançait à chaque prise de garde. La tentative de sumi-gaeshi de Larose ? Oui, mais non, Korval contrôlait le danger. Encore une minute, Korval lançait sode, et attaquait deux fois sans guère de préparation, mais cela suffisait à faire pénaliser une troisième fois Larose. 3, 2, 1… 0 ! Loïc Korval, revient de très loin et remporte le titre européen. Il est clairement aller le chercher alors que le combattant de Sainte-Geneviève sortait en boîtant bas.
Un doublé français qui n’est par ailleurs que le 2e de l’histoire depuis la possibilité d’engager deux combattants par catégorie à partir des mondiaux 2010. Seuls les Russes Magomedov et Kabachirov avaient en effet réussi cette performance à Chelyabinsk en 2012 en -81kg.

17h45, -52kg, Kelmendi fait le doublé
La Russe Natalia Kyuzutina en est à sa quatrième finale européenne en cinq ans, avec trois titres à la clé (en 2009, 2010 et 2013).
Face à elle, rien de moins que la championne du monde en titre, 3e à Budapest l’an passé, Majlinda Kelmendi, n°1 mondiale. Le o-uchi-gari de la judoka de Peja, qui combat toujours sans son dossard « KOS », l’UEJ n’ayant pas encore reconnu le Kosovo (ce que la Fédération Internationale a déjà fait en revanche), trouvait la cible pour yuko à mi-combat. Prise dans l’engagement physique et une Kelmendi qui pesait sur elle durant quatre minutes, Kyuzutina ne trauvait pas l’ouverture malgré les encouragements et les « Davai » du Français Jean-Pierre Gibert qui la coachait depuis la chaise. Kelmendi, elle, s’offre le doublé Monde-Europe.

17h35, -60kg, Mudranov offre l’or à la Russie. À ma droite : le Géorgien Amiran Papinashvili qui visait le doublé après son titre de 2013. À ma gauche, le Russe Mudranov, qui a découpé tout le monde aujourd’hui et avait été sacré en 2012. Un combat de petits mammouths où tout allait en fait se jouer aux pénalités au golden score. C’est le second qui l’emportait. Premier titre pour la Russie, qui prépare ses championnats du monde au mois d’août à Chelyabinsk où elle se devra de faire mal à la concurrence.

17h10, -48kg, Buchard en argent
Elle n’a peur de rien, Amandine Buchard. 18 ans, et aucun complexe face à Eva Csernoviczki, championne d’Europe en titre mais aussi médaillée mondiale et olympique… qui prit quand même waza-ari sur le terrible kata-guruma de la Française après une minute de combat. Mais la Hongroise n’est pas n’importe qui et elle réagisait sur un ippon/ko-uchi-gari et revenait à hauteur de la Française. L’arbitre créait ensuite le décalage à 30s de la fin sur ce qu’il considèrait être une fausse attaque… finalement contredit par la table qui lui faisait annuler le shido 20 secondes plus tard. Golden score, des attaques de la Française mais qui manquaient de précision et l’arbitre de pénaliser Buchard. Mal arbitrée, cette fin de combat, et des regrets pour Buchard dans une finale où son adversaire n’a pas montré beaucoup plus qu’elle.

16h55, -57kg, Pavia-Roper en finale
Si Myriam Roper mit moins d’une minute pour mettre l’Autrichienne Filzmoser sur le dos sur ko-soto-gake, il fallut attendre plus longtemps pour voir le dénouement de la 2e demie de la catégorie. Physiquement au-dessus, bien installée sur les mains face à la vice championne olympique et médaillée mondiale roumaine, Pavia ne trouvait l’ouverture sur son uhci-mata : elle se contentait alors de faire monter les pénalités… jusqu’au hansokumake de Caprioriu. Après sa 3e place en 2012 et son titre de l’an passé à Budapest, « Pavloff » sera à nouveau médaillée cette année. Mais c’est évidemment l’or qu’elle veut, pour un doublé.

16h45, -66kg, Korval aussi !
Loïc Korval débutait sa demie de la plus belle des manières : un o-soto pour yuko sur l’Espagnol Sugoi Uriarte, enchaîné au sol… l’arbitre tardait à donner le osae-komi et l’ancien champion d’Europe s’en sortait. La suite fut plus fouillis, l’Espagnol relevant la tête dans cette grosse bagarre. Il tenait le score jusqu’au bout, applaudi par le faible public présent. Mérité.

16h35, -66kg, quel de-ashi-barai : Larose en finale !
Mikhail Pulyaev vient de subir la foudre : David Larose a de nouveau lancé un geste de grande classe et le voici en finale ! Blessé au genou, il semble en faire abstraction. Superbe Larose !

16h20, -48kg, Buchard en finale !
Ses adversaires et l’Ukrainienne Cherniak ne se méfient visibement pas assez du kata-guruma de la petite Amandine Buchard : un premier pour waza-ari avant un second en fin de combat après subi un peu la pression de son adversaire : waza-ari awasete ippon. La France n’a pas remporté de titre européen dans cette catégorie depuis 2009 et la dernière couronne européenne de Fred Jossinet, Laëtitia Payet ayant décroché trois médailles de bronze au cours des trois dernières éditions.

14h20, les demi-finales du jour : quatre français sont concernés
-48kg
Amandine Buchard (FRA) / Maryna Cherniak (UKR)
Eva Csernoviczki (HUN) / Krisitna Rumyantseva (RUS)
-52kg
Majlinda Kelmendi (KOS) / Mareen Kraeh (GER)
Natalia Kyuzutina (RUS) / Yulia Ryzhova (RUS)
-57kg
Automne Pavia (FRA) / Corina Caprioriu (ROU)
Myriam Roper (GER) / Sabrina Filzmoser (AUT)
-60kg
Beslan Mudranov (RUS) / Orkhan Safarov (AZE)
Amiran Papinashvili (GEO) / Illgar Mushkiyev (AZE)
-66kg
David Larose (FRA) / Mikhail Pulyaev (RUS)
Loic Korval (FRA) / Sugoi Uriarte (ESP)

14h05 -57kg, Pavia, trop facile. Une attaque de hanche et Automne Pavia déroulait la Bulgare Ilieva sur le dos. Ippon !

14h05 -66kg, Korval-Zantaraia, quelle affiche ! Dans son style unique, le Français paralysait le fantastique technicien ukrainien et faisait monter les pénalités : une, deux, trois… Korval était à la limite de la fausse attaque pour ne laisser aucune possibilité de s’installer à son adversaire et récupérait le fruit de ce travail de sape. Une victoire sur le champion du monde 2009 et une place en demie contre l’Espagnol Uriarte. Larose, lui, se voit opposé à Pulyaev.

14h -66kg, Larose magnifique ! Pénalisé deux fois dès le début de combat, le Français lançait un utsuri-goshi parfait après moins de deux minutes de combat et faisait monter le Biélorusse Shershan dans les cintres. Parfait !

13h55 -57kg, Filzmoser n’abdique pas. Sérieusement blessée au coude lors des championnats d’Europe en mai dernier en Hongrie, mais de retour dès les championnats du monde, l’Autrichienne Sabrina Filzmoser vient d’immobiliser la Portugaise Telma Monteiro, neuf fois médaillée européenne.

13h45 -57kg, Pavia tranquille. De-ashi-barai d’entrée sur l’Ukrainienne Hevondian (tombeuse de la Suisse Csatari au tour précédent) pour yuko et un classique o-soto : Automne Pavia a fait une entrée tranquille à Montpellier.

13h35 -52kg, Bonna battue. La Roumaine Chitu était clairement un cran au-dessus et fait notamment la différence sur son sukashi pour waza-ari suivi au sol (yuko). La Française s’en sort mais ne reviendra pas.

13h25 -48kg, Buchard en demie… grâce à un tout petit shido récolté face à Amélie Rosseneu, la néo Israëlienne. Pas grand chose à retenir de ce combat, maîtrisé par la jeune Française sans fioriture.

13h20 -66kg, Du pur Korval ! Mené waza-ari sur un osae-komi efficacement amené à mi-combat, Loïc Korval revient au rythme et, sur un sode enroulé, refait son retard sur l’Anglais Oates, réputé pour être bien difficile à gérer à la garde, avant de mettre yuko sur seoi-nage. Avec le yuko marqué en début de combat sur un tai-otoshi très collé dont il a le secret, il l’emporte au bout du suspense. Mais le combattant de l’ACBB s’est fait peur.

13h10 -66kg, Larose, dans la douleur. Il boîte, David Larose, et souffre clairement. Après que Verde ait pris un premier shido, le Français se faisait à son tour sanctionner, pas vraiment dans la capacité d’attaquer. Il essayait bien de mettre la pression sur l’Italien au kumikata, mais… à 2’15 il mettait un long moment à se relever. Deux shidos d’avance avant de se faire sanctionner à son tour mais de garder le score jusqu’au bout. Ce n’est peut-être pas le plus inquiétant…

13h. -66kg, Larose, blessé ? Alors qu’il s’échauffait depuis ce matin, notamment avec Florent Urani, le médaillé européen et double vainqueur du tournoi de Paris se serait sérieusement blessé aux ligaments croisés du genou droit. Il vient pourtant de monter sur le tapis…

12h50. -60kg, Limare désabusé. Le jeune Vincent Limare n’a pas été timide face au champion d’Europe en titre. Il l’a même bien malmené. Las, marqué sur un ura-nage dans lequel il est venu s’enfermer après déjà une première alerte, Limare, qui mettait la pression au point de recueillir trois shido contre Papinashvili, voyait aussi le temps défiler. Il ne ferait pas son retard après pourtant avoir montré qu’il était capable de faire face à un tel adversaire. Rageant !

12h50. -52kg, Bonna d’un yuko. Un yuko sur son seoi à droite… et puis c’est tout. La championne d’Europe 2011, pénalisée à plusieurs reprises, a dû lutter jusqu’au bout face à l’Ukrainienne Levytska. Il faudra changer de braquet pour passer la Roumaine Chitu au prochain tour.

12h40. -48kg, Buchard sur ippon. La descente au poids aura été difficile pour la double championne de France en titre Amandine Buchard. Trop ? La Campinoise levait le voile en une minute un harai/ashi-guruma pour ippon. Impeccable.

12h30. -66kg, Pour Larose, ce sera Verde. L’Italien a remporté son premier tour contre le Hongrois Hagyo et prendra donc le Français, médaillé européen l’an passé en Hongrie. Une grosse baston en perspective.

12h20. -66kg, Korval passe sans rassurer. Opposé au modeste belge Van Gansbeke, le médaillé mondial de Tokyo plaçait une énorme séquence au sol pendant plus d’une minute trente en cherchant le juji-gatame. Manque d’efficacité : il ne le verrouillait pas mais usait bien le Belge. De quoi placer un enchaînement tai-otoshi pour yuko… mais Loïc Korval se faisait prendre en corps à corps et encaissait à son tour yuko. Il prenait même un shido sur des attaques sans grande préparation. Egalité et direction le golden score. Des attaques, mais là encore sans réelle conviction. C’est son énergie qui était tout de même récompensée : un shido contre le Belge. Pas vraiment rassurant.

11h30. -60kg, Limare dans la douleur. C’est avec une petite demi-heure de retard et une Arena qui s’éveille doucement que ces championnats d’Europe 2014 débutent aujourd’hui à Montpellier. C’est le Géorgien Papinashvili, champion d’Europe en titre, qui lançait la compétition en écartant par hansokumake le Finlandais Balatkhanov. Vincent Limare l’emporte lui d’un tout petit shido, dans un combat difficile : waza-ari sur uchi-mata makikomi à une minute de la fin mais, sur la prise de garde suivante, Michael Iten lui place son seoi : un waza-ari partout. Le shido récolté dans les premières secondes lui permet de passer, mais dans le dur. La crispation du vice champion d’Europe juniors 2011 pour son premier championnat d’Europe seniors devra faire place à plus d’assurance. Pour l’instant, c’est passé et c’est l’essentiel. Le prochain tour sera difficile, l’exploit déjà obligatoire contre Papinashvili.