22 avril 2016 – Kazan (Russie)
-63kg, -70kg F et -73kg, -81kg M

19h45 : -81 kg, la Russie a son titre
Avec son uchi-mata, sa garde forte de gaucher et sa façon de travailler l’adversaire à coups de hanche pour affaiblir les postures les plus stables, il a impressionné toute la journée. Mais face à lui une montagne : le Géorgien Avtandil Tchrikrishvili, triple champion d’Europe en titre. Pourtant Khasan Khalmurzaev a tout de suite été performant dans la guerre de garde, empêchant avec assez de facilité le Géorgien placer son énorme bras droit par ses antcipations et beaucoup de précision sur les mains. Et alors que les deux hommes s’affrontent en posture très latéralisée, c’est le Russe qui vient tacler la jambe d’appui de son adversaire et le jette sur le dos pour waza-ari. Sous l’énorme pression, la fin fut un peu plus compliquée, mais sans plus. Khasan Khalmurzaev ne fit pas de « Shavdatuashvili » et gardait son beau waza-ari et la médaille d’or, arrachée des mains du cador géorgien.

19h20 : -70kg, Emane championne d’Europe !
Gévrise Emane ponctue sa journée le plus tranquillement du monde en mettant ippon à Esther Stam au sol. Un premier seoi-nage mais l’arbitre avait donné matte, puis un contre sur une attaque à genoux trop molle de Stam pour waza-ari, un enchaînelment au sol. Cinquième titre européen éclatant quelques mois après son titre mondial. La classe !

18h45 : -73kg, la grosse boulette de Shavdatuashvili !
Alors qu’il menait sur un contre (waza-ari) dans son combat face à Rustam Orujov, le champion olympique des -66kg, déjà pénalisé trois fois en « gérant », poussé par son adversaire, sortait largement du tapis… 4e pénalité et hansokumake ! Ou comment laisser filer un titre européen à 8 secondes du terme. L’excellent Azerbaïdjanais, lui, n’en demandait pas tant.

18h45 : -63kg, Trstenjak fait le doublé monde-Europe
Elle est la meilleure du plateau en l’absence de Clarisse Agbegnenou et elle n’a pas raté l’occasion : opposée à l’Autrichienne Unterwurzacher qui a fait une énorme journée, la championne du monde slovène a beaucoup changé de rythme, de direction, toujours en mouvement pour marquer ce gabarit très solide. Ça ne passe pas debout ? Alors, c’est au sol que la Slovène est allée chercher ce titre européen, enchaînant quasi systématiquement jusqu’à trouver l’opportunité – ce que peu d’Européennes font, en fait. Osae-komi à 1’20 du terme après un gros travail de dégagement de jambe bien respecté par l’arbitre, ippon. Un premier titre continental pour Trstenjak après, déjà, les finales de 2014 (contre Agbegnenou) et 2015 (perdue contre Trajdos). Toujours sans sourire, mais solide.

18h30 : Les finales

-63kg Tina Trstenjak (SLO) – Kathrin Untrwurzacher (AUT)

-70kg Gévrise Emane (FRA) – Esther Stam (GEO)

-73kg Rustam Orujov (AZE) – Lasha Shavdatuashvili (GEO)

-81kg Avtandil Tchrikishvili (GEO) – Khasan Khalmurzaev (RUS)

18h20 : -70kg, le bronze de la consolation
Ce ne fut pas un très grand combat, et pour Fanny-Estelle Posvite, on peut même dire que ce ne fut pas une très grande journée, même si elle se termine finalement par la première médaille européenne de la Limougeaude. L’Anglaise Sally Conway n’était pas une adversaire à négliger, c’était même elle qui restait sur une victoire au tournoi de Paris contre elle. Mais sans briller, la Française la maintenait sous la pression de sa puissance physique et finissait par l’attraper pour un waza-ari qui réglait la question. Loin de Gévrise Emane, finalement, mais une belle ligne tout de même dans son palmarès.

18h20 : -70kg Posvite a-t-elle assez osé ?
Curieuse demi-finale que celle de Fanny-Estelle Posvite face la Géorgienne (ex-Néerlandaise). Sans doute marquée par sa journée, la Française prenait yuko sur yoko-guruma mais surtout, ne semblait pas pouvoir aller chercher Stam, l’agresser suffisamment, une adversaire, certes dans un bon jour, 25e mondiale, mais évidemment à la portée de la médaillée mondiale. Il manquait cette révolte pour pouvoir poser les mains, lancer une attaque construite. Il reste le bronze pour se consoler. Lui aussi, il faudra aller le chercher.

18h : -70kg Emane en finale
Inépuisable guerrière ! La triple championne du monde, qui n’avait jamais rencontré la Néerlandaise Polling en championnat officiel lui a montré qui était la patronne des dernières années : elle ! Engagées dans des corps à corps, les deux combattantes jouaient les équilibristes et c’est Emane qui reprenait un « petit » appui pour plaquer Polling sur le tapis. L’arbitre, qui a visiblement des problèmes de vue, n’annonçait rien. Et c’est la table qui donnait le yuko. Il restait plus de deux minutes à tenir, Polling mettait une pression sur Emane qui prenait un premier shido pour fausse attaque. Allait-elle avoir la caisse pour aller jusqu’au bout ? Sa gestion tactique allait être parfaite, même s’il ne fallut sans doute pas trente secondes de plus dans ce combat. Un second shido pour sortie de tapis, puis un autre à 44 secondes du terme, mais la Française avait lancé un seoi en reprise pour montrer qu’elle était toujours là. Polling la secouait pour faire la décision, mais la Française tenait jusqu’au bout. 5, 4, 3, 2, 1… Elle pouvait lever l’index. La voici en finale des championnats d’Europe pour un 5e titre européen, le troisième en -70kg.

15h : Les demi-finales connues

-63kg
Tina Trstenjak (SLO) – Edwige Gwend (ITA)
Yarden Gerbi (ISR) – Kathrin Untrwurzacher (AUT)

-70kg
Gévrise Emane (FRA)
 – Kim Polling (NED)
Fanny-Estelle Posvite (FRA) – Esther Stam (GEO)

-73kg
Denis Iartcev (RUS) – Rustam Orujov (AZE)
Martin Hojak (SLO) – Lasha Shavdatuashvili (GEO)

-81kg
Avtandil Tchrikishvili (GEO) – Robin Pacek (SWE)
Khasan Khalmurzaev (RUS) – Ivaylo Ivanov (BUL)

14h45 : -70kg, Emane solide, Posvite à la limite, mais toutes les deux en demies
Face à la Britannique Sally Conway, la championne du monde a pris la mesure du combat tranquillement, sans se précipiter, plantant celle qui reste sur un podium à Paris et une 5e place à Dûsseldorf sur son morote pour waza-ari, suivi au sol pour le compte. Ce fut plus périlleux pour Fanny-Estelle Posvite. Un shido contre son adversaire, l’Autriichienne Graf après moins d’une minute, un autre contre elle à mi-combat, dans un match âpre physiquement face à une combattante qui ne lui réussit pas puisque la Limougeaude restait sur quatre défaites contre elle. La décision se faisait sur un joli sukashi pour yuko remonté à waza-ari. Mais la dernière minute trente allait être très compliquée avec des attaques non préparées qui étaient sanctionnées deux fois, et auraient pu l’être davantage. Sous la pression de Graf, Posvite semblait en effet marquée par l’impact physique. Une place durement gagnée, à la limite, mais une place en demi-finale quand même où elle rencontrera la Géorgienne Esther Stam. Ouvert donc. Gévrise Emane, elle, sera opposée à Kim Polling. Un combat qui vaudra le détour.

14h25 : -81 kg, Schmitt s’incline
Le médaillé mondial 2013 perd d’entrée sur l’Azerbaïdjanais Abdulhagg Rasullu, un combattant de 22 ans qui écume les Open ces derniers mois et pointait avant ce championnat à la 67e place de la ranking olympique. Un o-soto-gari pour yuko alors que le Français était pénalisé deux fois, pour ce qui fut sans doute son dernier grand championnat officiel. Une sortie un peu triste pour ce combattant généreux et excellent technicien qui nous a régalés sur ses seoi-nage depuis des années…

13h55 : -70 kg, Posvite passe aussi
Elle a 24 ans et elle est dans une phase montante, avec une victoire à l’Open de Sofia en janvier. Mais la Slovène Anka Pogacnik n’a pas les moyens de résister à l’impact physique de la Fanny Estelle Posvite, qui la pousse tranquillement à la disqualification aux pénalités. Ce sera probablement l’Autrichienne Graf qui proposera le premier gros challenge à la n°2 française.

13h40 : -70 kg, Emane, en mode positif
Avec Gévrise Emane, les premiers combats sont toujours significatifs car on sait tout de suite si elle va être fort, très forte, ou si ce sera une journée à l’arrache. Aujourd’hui, c’est bien parti. Opposée à la Bosniaque de 18 ans Alexandra Samardizc, elle n’a pas eu à puiser dans ses réserves, mais elle s’est montrée active, variée dans son travail de garde avec notamment des saisies hautes au col, et ne s’est jamais laissée endormir. Un beau ura-nage en bordure, une technique qu’elle utilise de plus en plus régulièrement, et un seoi-nage pour finir. Emballé, c’est pesé. L’Anglaise Conway sera, au tour suivant, un test d’un autre calibre.

13h09 : … pour tomber dans le piège Jecminek !
Clairement le combat est mal arbitré. Il est manifeste tout le combat que Pierre Duprat essaye de construire des séquences d’attaque et de trouver la faille, tandis que son adversaire, le Tchèque Jecminek, ne procède que par courte séquence entièrement orienté vers la « manipulation » tactique de l’arbitre. Pousser l’adversaire vers les bordures, ramener le tissu sur la tête de l’adversaire pour le secouer pendant quelques secondes… tout y passe et cela marche parfaitement, au point que le n°1 français se retrouve disqualifié avant la dernière minute !
Mais il est clair aussi que le Français, qui donne pourtant des signes intéressants sur le plan du judo, n’est pas serein, pas tranquille, et qu’il s’est fait lui aussi manoeuvrer par cet adversaire de 24 ans, actuellement 106e mondial (!), et qu’il ne trouve ni les moyens de reprendre la main sur lui, ni de marquer un avantage. Il est clair aussi que dans ses dispositions d’esprit, la France est en passe de perdre un nouveau combattant pour les Jeux. À ce rythme et à ce niveau de performance, le Français actuellement 20e mondial, pourrait glisser au-delà de la limite où le ticket n’est plus valable.

12h15 : -73 kg, Pierre Duprat brise le signe indien
C’est déjà une bonne chose de faite. Pierre Duprat vient de passer facilement l’Espagnol Kyoshi Uematsu, un ancien champion d’Europe qui, à 37 ans, est désormais atteint par la limite d’âge. Un waza-ari debout efficace, une correction au sol pendant laquelle on s’est demandé si il n’allat pas lui faire mal, et voilà un combat derrière lui. Facile ? Peut-être, mais si on considère que Uematsu a gagné leur deux dernières rencontres… et à chaque fois lors d’un championnat du monde, en 2013 à Rio et à Astana en 2015, on peut considérer que ce n’était pas si simple que cela et que c’est une excellente entrée en matière pour le Français.