Mercredi 28 Juillet 2021 – Tokyo (Japon)
-70kg F et -90kg M

Derniers instants avant le début de ce cinquième jour de compétition. © Antoine Frandeboeuf / L’Esprit du Judo

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20h34. Finale : Bekauri, le triomphe géorgien !
Après Chkhvimani, battu par Takato, après Margvelashvili, battu par Abe, après Shavdatuashvili, battu par Ono, Lasha Bekauri avait enfin la possibilité d’offrir cette première médaille d’or à la Géorgie, et il n’allait pas s’en priver. L’Allemand Eduard trippel jouait sa partie en lançant d’entrée de fortes attaques bien enchaînés au sol, et on se demanda un moment, surtout dans le camp géorgien à la fois survolté et inquiet, si il n’allait pas réussir un nouveau hold-up. Mais le champion de 21 ans est irrésistible. Avec un col manche classique il plaçait sa hanche pour une très forte attaque en tsuri-komi-goshi et marquait rapidement waza-ari. Il devait juste attendre la fin, différant la joie qu’il se promettait. Elle fut à la hauteur de sa réussite. Lasha Bekauri est une extraordinaire comète dans le ciel du judo, même selon les critères géorgiens. Il est hors-norme ! 

20h12. Bronze : Toth, à la volonté
Le Russe n’avait jamais perdu sur le Géorgien Lasha Bekauri, mais le laisse filer en finale. Il n’avait jamais perdu non plus contre le Hongrois Krisztian Toth… mais va finir par s’enferrer dessus et subir un mauvais seoi-nage au bout du golden score, après avoir vingt fois manqué l’estocade. C’est la possibilité d’être champion olympique aujourd’hui que le champion d’Europe juniors 2016 (devant l’Espagnol Sherazadashvili en finale à l’époque – encore la génération Aurélien Diesse) a assez largement vendangé. Il lui faudra du temps pour s’en remettre et, pour l’équipe russe, un gros « débriefing » est à prévoir pour savoir ce qui s’est (mal) passé.
Dans son registre, mobilité et fortes attaques en morote-seoi-nage, le Hongrois, vice champion du monde en 2014, n’hésite pas, lui, à prendre ce qui est à sa portée. À 27 ans, et après une année 2021 où il est sorti partout pour se classer sur tous les podiums et se hisser ainsi à la troisième place mondiale, il prend une médaille au championnat d’Europe, au championnat du monde et sa première médaille olympique. 

19h52. Bronze : Un beau geste ouzbek
Davlat Bobonov était champion d’Asie en avril, vice champion du monde en juin, il réussit une belle médaille de bronze ici en cette fin juillet, en offrant aussi, c’est un peu trop rare pour être souligné, un très beau ippon sur le Turc Mihael Zgank, avec un petit déplacement latéral et un splendide tai-otoshi tout en accélération qui est la marque de cette belle équipe d’Ouzbekistan depuis la prise en charge par Ilias Iliadis.

19h44. Finale : C’est Arai !
Fatiguée ? Ça ne s’est pas vu. Dans ce combat où il fallait juste qu’elle évite les forts contres de l’Autrichienne spécialiste de l’arraché du sol, Chizuru Arai se mettait à l’abri rapidement par un bon ko-uchi-gari qui faisait tomber assise Michaela Polleres et l’obligeait à placer les deux mains au sol pour se retenir. Waza-ari dit la règle. Il fallait attendre la fin du combat sans trop se livrer, ce que Chizuru Arai, championne du monde en 2017 et 2018, parvenait sans trop de difficulté à faire. Michaela Polleres quittait le tapis plutôt contente d’une finale olympique pour laquelle elle aurait signé des deux mains. Quant à Chizuru Arai, à 27 ans, elle peut se satisfaire d’un palmarès digne des plus grandes. Elle amène aussi la sixième médaille d’or japonaise en quatre jours.  Pas mal.

19h38. Bronze : Van Dijke au bout du compte
Encore un combat à rallonge, prêt de huit minutes au delà du golden score, entre l’Allemande Giovanna Scoccimaro, qui pouvait en ajouter une aujourd’hui pour son pays, et la Néerlandaise Sanne Van Dijke. Et c’est finalement cette dernière, invaincue devant cette Allemande, n°2 mondiale, championne d’Europe et en bronze à Budapest, qui parvenait à l’usure à placer le gros tsuri-goshi décisif. Une belle année pour elle. 

19h22. Bronze : Taimazova récompensée !
On ne donnait pas cher de Madina Taimazova, embarquée toute la journée dans des golden score interminables, étranglée pour le compte en demi-finale, défigurée par un énorme impact à l’oeil, et confrontée pour le bronze à la Croate Matic, championne du monde en titre. Pourtant sur leur unique rencontre en 2019, c’est la jeune Russe qui l’avait emporté. Et c’est encore elle qui trouvait les ressources pour un contre improbable ! Victorieuse, elle restait figée sur le tapis, comme dans un état second. C’est en marchant doucement vers les bras du coach que les larmes ont commencé à sortir. Après une telle bataille, elle avait bien mérité de se lâcher un peu.
C’est la première médaille russe ici à Tokyo, elle est venue par les filles. C’est aussi la seconde médaille féminine de l’histoire du judo russe après la finale de Lioubova Brouletova en -48kg en 2000 à Sydney. Madina Taimazova, incontestablement le visage du jour. 

19h04. Demi-finale : Un troisième Géorgien en finale
Le Russe Mikhael Igolnikov pourra s’en vouloir. Manifestement à l’aise avec ce jeune Géorgien impressionnant, mais qu’il contrôle parfaitement avec sa garde latéralisée et ses attaques de jambe en plusieurs temps, il semblait dominer le combat et se préparait à offrir à la Russie sa première finale olympique, et peut-être le titre pour lequel il aurait été le favori. Mais Lasha Bekauri, 21 ans, 4e mondial, champion d’Europe et mis au repos pour préparer l’événement, n’était pas prêt à se rendre. Alors que le Russe le tient en respect d’une main, presque dos tourné, sûr de son positionnement, le jeune Géorgien passe dans son dos et descend au sol en le tirant à lui, bloquant sa jambe. Igolnikov se retrouve déroulé sur le dos sans avoir compris ce qui lui arrivait. Un waza-ari tout de même et un très joli coup pour Bekauri, qui rejoint en finale le -66kg Marvelashvili et le -73kg Shavdatuashvili. Mais cette fois, pas de Japonais pour faire barrage à l’or !

18h50. Demi-finale : Le choc allemand !
 On avait repéré la belle dynamique du jour de l’Allemand Eduard Trippel, un ancien médaillé mondial juniors 2017, génération Aurélien Diesse, que le Français Clerget avait battu en 2018 pour la médaille de bonze mondial en seniors, non sans avoir pris à l’époque un waza-ari d’entrée. Chaud bouillant toute la journée, l’Allemand se montrait néanmoins en difficulté face à la puissance et à l’expérience du Turc Mihael Zgank, Pénalisé deux fois, on le voyait mal embarqué dans cette demi-finale qui n’en finissait plus, elle non plus. Mais soudain, à cinq minutes dans le golden score, l’Allemand qui s’était montré l’un des plus redoutables attaquants de la journée, trouve le moyen de se glisser en dessous pour une forte attaque en seoi-nage sur laquelle le Turc devait finalement prêter le flanc au waza-ari. Grosse surprise que cette arrivée en finale pour l’Allemand, présent à Budapest, mais battu au second tour. Il attendait son heure, c’est maintenant. 

18h36. Toth devant Van T End
Superbe seoi-nage du Hongrois Toth, médaillé mondial à Budapest, sur le Néerlandais Van T End, en demi-teinte depuis le début de sa journée. Le Hongrois se donne une chance de doublé en bronze, championnat du monde, Jeux olympiques. 

18h26. Bobonov sort Sherazadashvili
Des pleurs espagnols, des mimiques d’incompréhension… mais c’est bien l’Ouzbek Davlat Bobonov, sur une forme de ura-nage, qui sort le champion du monde en titre après un très long golden score. C’était la revanche de la finale du championnat du monde Budapest. Bobonov offre un chance à l’Ouzbekistan de faire sa première médaille olympique à Tokyo.

18h06. Demi-finale : La surprise autrichienne
 Après Shamil Borchashvili hier, l’Autriche s’offre une nouvelle médaille, et peut-être bien l’or, vu les circonstances. C’est en effet Michaela Polleres, 24 ans, 8e mondiale, en bronze à Budapest, qui vient à bout sans frémir de la Néerlandaise Sanne Van Dijke, 26 ans, 4e mondiale, en bronze à Budapest, dans le temps imparti, sur sumi-gaeshi. Après la demi-finale hors norme de la Japonaise, l’opportunité pour le judo autrichien est formidable d’obtenir un premier titre olympique de judo. 

17h56. Demi-finale : Arai passe le cap
 La jeune Russe Madina Taimazova est désordonnée et brouillonne, ne calcule pas trop ses attaques, mais elle ne tombe pas, et résiste à toutes les attaques en se tordant dans un sens ou un autre. Elle a une sacrée résistance aussi puisque, on s’en souvient, c’est au bout de quinze minutes effectives (!) de combat qu’elle était parvenue à se débarrasser de la Brésilienne Portela. Un record ? Battu en tout cas par cet hallucinant 12’40 inscrit à l’écran, soit douze minutes et quarante secondes de temps effectif en plus des quatre minutes (de temps effectif) de temps réglementaire dans cette demi-finale contre Chizuru Arai. La Japonaise craint cette Russe, qui l’a battue en demi-finale du Grand Chelem de Kazan cette année, et elle la surveille comme le lait sur le feu, évitant de s’engager inconsidérément. Son adversaire au chignon fou, un gros coquard à l’oeil droit,  anticipe toutes les tentatives au sol, ne tombe pas, ne donne pas les moyens à l’arbitre de la sortir. Le golden score dure, dure encore… Taimazova reste dangereuse par jaillissements. Arai semble de son côté inaccessible à la fatigue. Elle veut en finir. Sur une attaque plus engagée, Arai lance la jambe en uchi-mata, Taimazova crochète la jambe, enclenche le contre ! La table sera longtemps penchée sur l’écran, pour essayer de comprendre qui a fait quoi. Et finalement renonce à donner le waza-ari réclamé à grands cris par les Russes. Sur la séquence suivante, Arai fond sur le revers de la Russe descendue au sol et entame une nouvelle tentative d’étranglement. Madina Taimazova résiste à tout, mais tout de même pas à la privation d’oxygène au cerveau. Encore une fois l’arbitre ouzbek (ce n’est pas son jour), ne voit pas assez vite la perte de conscience. La Japonaise s’en va comme si elle avait fait un échauffement. Il faudra quelques bonnes secondes au médecin pour ramener la jeune Russe à la conscience. Un combat qui laissera des traces. 

17h09. Matic et Scoccimarro pour le bronze
Il aura fallu cinq minutes effectives de combat à la championne du monde Barbara Matic – battue à la surprise générale par l’Autrichienne Michaela Polleres — pour venir à bout de la grande Italienne Alice Bellandi en finale de repêchages, sur un puissant o-uchi-gari ken-ken. La voici en petite finale, avec une nouvelle chance de médaille olympique. 
C’est aussi le cas de Giovanna Scoccimarro, une grande droitière Allemande, qui subissait elle aussi la foudre du bras puissant de la Grecque Elisavet Teltsidou, mais parvenait bien mieux que Margaux Pinot à s’en dégager en se décalant. Consciente de vivre le meilleur moment de sa carrière, son point décisif, Teltsidou ne désarmait pas, s’arrachant à chaque séquence pour mettre la pression, pour tenter le coup dur. Mais à mesure que le temps passait, la grande taille de l’Allemande semblait gagner en amplitude et en poids de kumikata. Et sur un nouveau corps à corps à 2’39 au golden score, la hanche allemande crucifiait la Grecque.

Debout les Français… il y a du judo quand même !
Recouchez-vous si vous le souhaitez… mais ce serait dommage. Bien sûr, il nous faut reconnaître que nous étions habitués à plus d’émotions à ce moment de la journée, avec systématiquement depuis le premier jour un Français concerné par les phases finales. On s’habitue à tout, y compris à manger du caviar à tous les repas. Aujourd’hui ce n’est pas le cas malheureusement, malgré nos deux représentants engagés ce matin, deux très belles chances de médaille, le double médaillé mondial Axel Clerget en -90kg et la double finaliste (pour un titre) des championnats d’Europe 2020 et 2021, Margaux Pinot en -70kg. Deux combattants réputés pour leur solidité, leur fiabilité. Mais tout ne se passe pas toujours comme dans un rêve. Axel Clerget donnait tout ce qu’il pouvait, mais manquait à l’évidence de fond d’entraînement. Quant à Margaux Pinot, elle est tombée sur une combattante qu’elle n’apprécie pas du tout. Au premier tour des Jeux, quand on cherche à s’appuyer sur des éléments positifs, des repères, c’est un piège dangereux. Axel Clerget a gagné un combat dans son style habituel et a parfaitement entamé le second… avant d’être rattrapé par ses limites actuelles. Dommage car son adversaire néerlandais n’était pas au mieux non plus et le tableau paraissait tout à fait accessible à un Axel Clerget en pleine possession de ses moyens. Margaux Pinot a subi la conjonction de ce tirage un peu compliqué pour elle, d’un arbitrage étonnamment rapide à sanctionner (même si il n’y a pas de scandale)… et sans doute de l’immense pression que fait peser cette compétition tout à fait à part. Les Jeux, ce n’est pas pareil.

Hélas, la France n’a donc plus de représentant engagé aujourd’hui… et le Japon, pour la première fois en quatre jours, a perdu son représentant masculin ! Il y a un titre à prendre chez les hommes. Sera-t-il russe, géorgien, allemand, ou turc ? Faites vos Jeux.
Le Japon en revanche a toujours un beau projet : ramener une seconde médaille d’or après celle de Uta Abe en -52kg avec sa représentante en -70kg Chizuru Arai. Elle ne plane pas sur les eaux, mais pour l’instant elle passe les tours. Ce serait l’occasion d’un sixième titre pour le judo japonais, et une façon de se rapprocher de la référence absolue : les dix finales pour huit titres d’Athènes en 2004.  Alors Arai chez les féminines, ou la Russe Madina Taimazova, qui pourrait proposer un doublé russe tout à fait inédit, la Néerlandaise Sanne Van Dijke, ou l’Autrichienne Michaela Polleres ? Dans tous les cas, hormis pour le Japon, un pays nouveau récompensé chez les féminines par l’or olympique* !

*La Néerlandaise Angelique Seriese a été championne olympique en 1988 à Séoul, mais le judo féminin était alors en démonstration.

15h00. Le programme du bloc final (à partir de 17h heure japonaise)

-70kg
Demi-finales
VAN DIJKE Sanne (NED) – POLLERES Michaela (AUT)
TAIMAZOVA Madina (RUS) – ARAI Chizuru (JPN)

Repêchages
BELLANDI Alice (ITA) – MATIC Barbara CRO)
TELTSIDOU Elisavet (GRE) – SCOCCIMARRO Giovanna (GER)

-90kg
Demi-finales
IGOLNIKOV Mikhail (RUS) – BEKAURI Lasha (GEO)
ZGANK Mihael (TUR) – TRIPPEL Eduard (GER)

Repêchages
SHERAZADISHVILI Nikoloz (ESP) – BOBONOV Davlat (UZB)
VAN T END Noël (NED) – TOTH Krisztian (HUN)

15h00. La réaction d’Axel Clerget : « J’ai donné 100% de ce que j’avais aujourd’hui »

14h52. Trippel « on fire »
Les demi-finales seront copieuses, c’est l’évidence, mais celui qui attire l’oeil, c’est l’Allemand Eduard Trippel, l’invité inattendu de ce final, 24 ans, 15e mondial et une préparation discrète, mais manifestement pertinente avec deux podiums au Master (le bronze) et à Kazan (l’argent). Chaud comme la braise, il s’est joué du Hongrois Toth en lui administrant un uki-waza ample, tout en accélération. Réussira a-t-il là où Dominic Ressel a échoué hier ? 
Dans l’autre quart de ce tableau, c’est le Turc Mihael Zgank – qui s’appelait Ozerler il y a peu… et Zgank il y a un peu plus longtemps, quand il était Slovène – qui allait triompher des limites du Néerlandais Van T End, entrevues contre le Français Clerget, en le poussant dehors au pénalités. Grosse demi-finale en perspective entre le Russe Igolnikov et le Géorgien Bekauri. Leur unique rencontre, au Master de Doha fut disputée et emportée par Igolnikov. 
Une chose est sûre : il y aura tout à l’heure un champion olympique qui ne sera pas japonais, mais russe, géorgien, turc ou Allemand. Il faudra s’y habituer.

14h25. La journée des Russes ?
Ça commence très fort ces quarts avec le gros combat Sherazadashvili – Igolnikov, dont on annonçait qu’il serait difficile pour le champion du monde espagnol. Ce fut effectivement le cas. Alors qu’il était déjà mené de deux pénalités, l’Espagnol se relâche après une attaque, ouvrant largement le chemin de son cou, et se fait piquer en kata-te-jime par le Russe. Alors qu’il a pourtant le nez dessus, l’arbitre ouzbek (l’ancien champion Ramziddin Sayidov) ne voit pas que l’Espagnol tape. C’est le Russe lui-même qui lui indique la perte de conscience de son adversaire. Ippon, confusion et sprint bienvenu du médecin géorgien, pourtant volumineux, auprès du champion du monde à plat ventre, qui mettra plusieurs secondes à reprendre ses esprits. 
Intervention arbitrale dans le quart suivant, mais celle-là tout à fait juste, de la part de « notre » Matthieu Bataille. Le Géorgien Lasha Bekauri (strappé comme une momie, souvenir de sa blessure du par équipes des championnats du monde) attaque très fort en harai-makikomi l’Ouzbek Davlat Bobonov, prend appui sur la main en cherchant la réchappe, se retrouve planté sur le crâne avant d’arriver sur les genoux. Matthieu interprète, justement selon nous, que c’est la tentative de réchappe, le refus de la chute « safe » telle que préconisée par Jigoro Kano il y a longtemps, qui fait prendre un fort risque au combattant Ouzbek. Deuxième disqualification pour appui sur la tête sur ce tournoi olympique, mais pas en finale, et donné par l’arbitre sur le tapis, finalement le plus à même de percevoir la situation au moment où elle se déroule, donc bien plus pertinente.

14h01. Un combattant japonais battu !
Cela n’était pas arrivé depuis le début de ce tournoi olympique : l’un des membres de cette équipe masculine olympique emmenée par Kosei Inoue vient de perdre un combat ! En difficulté dès son premier tour contre le Mauricien Rémi Feuillet, Shoichiro Mukai n’était pas attendu sur la plus haute marche du podium ce soir. Ce ne sera effectivement pas le cas. Il s’inclinait au golden score face au Hongrois Krisztian Toth, qui plaçait sa jambe en barrage sur une vague tentative de sumi-gaeshi en garde croisée du Japonais. Au vu de ce qu’il a montré ses derniers temps, celui qui est objectivement le plus faible combattant de cette fabuleuse équipe, et vice champion du monde 2019 tout de même, n’avait aucune chance de gagner. Les quarts de finale débuteront sans lui… mais avec l’Allemand Eduard Trippel, l’homme du jour peut-être, vainqueur en uki-waza / kata-guruma de l’ancien champion du monde serbe Nemanja Majdov (en 2017) et, dès la première prise de garde sur un mouvement d’épaule, de l’ancien champion du monde coréen Gwak Dong-Han (en 2015).

14h00. Demi-finales -70kg
VAN DIJKE Sanne (NED) – POLLERES Michaela (AUT)
TAIMAZOVA Madina (RUS) – ARAI Chizuru (JPN)

Repêchages
BELLANDI Alice (ITA) – MATIC Barbara CRO)
TELTSIDOU Elisavet (GRE) – SCOCCIMARRO Giovanna (GER)

13h51. Fin de partie pour Axel Clerget…
Dommage ! Axel Clerget entamait parfaitement son combat contre le Néerlandais Noël Van T End, auquel il faisait apparaître rapidement quelques limites. Secoué par le rythme et les montées de main du Français, l’ancien champion du monde avait du mal à exister dans le combat, finissant par prendre une pénalité de retard. Mais il ne manque pas d’expérience et s’arrangeait pour être toujours vivant au golden score, comptant sans doute sur l’amenuisement des forces vives adverses. C’était bien vu. Même s’il ne voulait rien montrer, les reprises après le matte devenait plus lentes du côté tricolore. Le Français, longtemps resté sur le flanc cherchait discrètement un peu d’air. Et ce qui devait arriver finit par arriver… Une longue attaque de jambe du Néerlandais surprenait Axel qui tombait assis, puis concédait le waza-ari. Cri rageur de Noel Va T End qui avait senti le frisson de la défaite. Malheureusement, c’est Axel Clerget qui s’incline. Son tournoi olympique s’arrête là.

13h30. La réaction de Margaux Pinot : « C’est cruel, mais c’est le jeu »

13h27. Arai en finale de tableau
La Française Pinot sera la seule favorite à se retrouver absente des finales de tableau qui vont débuter dans quelques minutes après désinfection des tapis. On y retrouvera la Japonaise Chizuru Arai qui, débarrassée de la Française, est favorite pour ajouter de l’or au résultats des Japonaises. Ce ne fut pas facile cependant contre la dangereuse Péruvienne Maria Perez, qui la poussait loin au golden score avant de succomber aux grandes techniques de jambe de la championne du monde 2018. Elle sera opposée pour l’occasion à l’Allemande Giovanna Scoccimarro, du solide aussi.
La Grecque Teltsidou aura du fil à retordre avec la Russe Taimazova, l’Italienne Alice Bellandi fera face à l’une des favorites, la Néerlandaise Sanne Van Dijke, et la championne du monde croate Barbara Matic sera opposée à l’Autrichienne Michaela Polleres.

13h16. Bel ippon pour Sherazadashvili
deuxième tour aussi copieux que le premier pour le champion du monde espagnol Nikoloz Sherazadashvili. Opposé à un adversaire difficile à faire tomber, le Suédois Markus Nyman, il engageait la jambe, feintant sur la direction d’attaque, avant de relancer d’un coup sur un majestueux uchi-mata qui déposait le Suédois sur le sommet des épaule.
Mais les travaux de Nikoloz ne sont pas achevés car il doit affronter au tour suivant, la finale de tableau, le redoutable Russe Mikhail Igolnikov, qui domine en techniques de jambe l’Azerbaidjanais Mehdiyev. Un combat difficile car il a rencontré huit fois le Russe ces dernières années, pour deux victoires seulement. Et Le double champion du monde espagnol reste sur trois défaites contre ce Russe champion d’Europe 2020.

13h02. Remi Feuillet s’est bien battu
Il avait été l’une des bonnes surprises des championnats du monde où il avait terminé septième, se qualifiant in-extremis pour les Jeux. Le Mauricien Rémi Feuillet, avec Baptiste Leroy sur la chaise, battu à Budapest par le Japonais Kenta Nagasawa sans démériter, se retrouvait confronté d’entrée au Japonais Shoichiro Mukai. Il faisait honneur à sa sélection en attaquant le Japonais, lequel était manifestement assez vite dans le dur physiquement, mais se faisait marquer deux fois, sur un seoi-nage inversé et un morote-seoi-nage final. Un beau combat tout de même.

13h00. 10’58
C’est probablement le record. Le combat de la Brésilienne Maria Portela contre la Russe Medina Taimazova a duré… dix minutes et cinquante-huit secondes au-delà du temps réglementaire. C’est finalement la Russe qui a gagné. À l’usure évidemment.

12h39. Pinot, c’est raté !
On craignait un peu pour elle ce premier tour, mais on ne devinait pas à quel point cela allait être difficile. Comme prévu, la Grecque toute en agressivité montait la main fort et loin, allant chercher jusqu’à la ceinture… et Margaux descendait à genoux une première fois, dès le premier choc. Pénalité contre elle dans les quinze premières secondes… et une seconde à venir très vite avec un échange de coups de pied que l’arbitre italienne au centre décidait de pénaliser. La Grecque continuait son attaque en règle, et on ne voyait pas la Française reprendre ses marques. Au contraire, elle semblait perdue, subissant la garde, les déplacements… La Grecque avançait toujours et poussait la Française vers l’extérieur, l’incitant à se jeter en attaque à genoux, bien trop faible. L’arbitre centrale faisait le signe de devoir remettre son judogi en place, la disqualification ! Mais elle se ravisait et on se prenait à croire au réveil de Margaux Pinot. C’était maintenant. La séquence suivante, Elisavet Teltisdou appliquait encore son programme et poussait la Française dehors… laquelle se laissait trop faire. Pas de clémence cette fois, la sanction était appliquée. Margaux Pinot ne sera pas championne olympique. 

12h21. Bonne entrée pour Clerget
Le Tadjik Komronshok Ustopiriyon n’est pas n’importe qui, avec deux titres continentaux en Asie et une cinquième place au championnat du monde 2015. Contre lui, Axel Clerget, qui n’a plus combattu depuis le Grand Chelem de Kazan en mai et a enchaîné les blessures, commence un peu doucement, trop doucement pour lui. Mais à mi-parcours, une sortie pour saignement de son adversaire, un encouragement tombé des tribunes, Axel reprend le combat sur un tout autre rythme, affolant l’adversaire par ses montées de main puissantes et ses passages au sol. c’est finalement dans son domaine de prédilection, le ne-waza, qu’il conclura l’affaire en piquant le Tadjik au sol avant d’enchaîner tranquillement sur juji-gatame. le tour suivant sera décisif contre le Néerlandais Noel Van T End, 2e mondial, champion du monde 2019 et vainqueur du dernier Master. Le Français reste sur une victoire… mais après trois défaites consécutives.

11h30. Attention à Teltsidou
La Grecque Elisavet Teltisdou sera la première adversaire de Margaux Pinot tout à l’heure. Elle a en effet dominé facilement la Chinoise Sun Xiaoqian en lui plaçant une clé de bras en juji-gatame et en dégageant au passage une belle impression de confiance. Méfiance car la Française ne l’aime pas beaucoup avec deux défaites en trois combats.

11h26. le champion du monde Sherazadashvili a un sacré tirage
Il est passé, mais il lui a fallu trois minutes au delà du temps réglementaire pour sortir son premier adversaire, un vrai client puisqu’il s’agissait du Mongol Altanbagana Gantulga, 18e mondial. Le champion du monde en titre espagnol s’est mis en route. Le tirage au sort lui propose ensuite le Suédois Marcyus Nyman, 11e mondial et troisième à Budapest pour les championnats du monde. Pas un cadeau non plus ! Dans le même quart de tableau, le Russe Igolnikov n’a pas eu de problème en revanche pour se débarrasser du Béninois Celtus Dossou Yovo… coaché par le Français Nicolas Sigaud. 
Victoire aussi, au golden score, de l’Azerbaidjanais Mammadali Mehdiyev contre le Kazakh Islam Bozbayev. Il faut noter que dès le début du combat, le Kazakh est parvenu à passer en dessous pour un morote-seoi-nage splendide, mais si haut que Mehdiyev a pu trouver le réflexe de se plier en deux pour arriver sur les fesses, et un coude, ce qui aurait valu dans le temps un très gros koka, ou un yuko. Mais suivant ses propres règles, la table a finalement refusé le waza-ari donné d’entrée par l’arbitre. Et on peut se demander une nouvelle fois qu’est-ce qui a pu motiver l’idée que le bas du corps ne compte pas dans les projections ? Résultat, encore une fois, l’arbitrage dicte le chemin aux combattants : il vaut mieux placer un mouvement en poussée à ras de terre qui finit par amener l’épaule adverse au sol, que de prendre le risque de passer au dessous avec moins de contrôle potentiel sur le haut du corps. Sauf bien sûr que c’est beaucoup moins spectaculaire, moins projeté, moins judo. Tant pis.

 10h30. Après l’or de Clarisse, le rapproché avec le Japon? 
Si le pays hôte caracole en tête rien qu’avec ses cinq titres, la France a aujourd’hui l’occasion de dépasser le Kosovo, qui la devance encore grâce à ses deux médailles d’or. Cela passera donc par un titre, avec comme prétendants du jour Margaux Pinot, tête de série n°1 en -70kg, et Axel Clerget, l’homme des grands rendez-vous ces dernières années en -90kg.

La présentation complète des -70kg F et des -90kg M, les deux catégories en lice ce mercredi

Vous avez manqué les quatre premières journées, ponctuées d’autant de belles récompenses pour le clan tricolore avec la médaille de bronze de Luka Mkheidze samedi, les médailles d’argent décrochées par Amandine Buchard dimanche et Sarah-Léonie Cysique lundi, et le titre magnifique de Clarisse Agbegnenou hier ? Retrouvez tout ce qu’il s’est passé au Nippon Budokan en cliquant ici.